Chapitre 25

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Dimitri : Ta robe te va vraiment bien.

Moi : C'est gentil, merci. 

Dimitri : Tu n'es pas très bavarde.

Moi : Je suis un peu stressée si tu veux savoir..

Dimitri : Ah oui ? Je peux te faire oublier ça si tu en as envie..

Tout en me parlant il se rapprochait dangereusement de moi. Avant qu'il ne soit trop près je posais ma main sur son torse pour le stopper.

Moi : Je suis pas sûre que...

Dimitri : Chuuut -il posa un doigt sur mes lèvres pour me faire taire- si c'est à cause de Mehdi je peux te le faire oublier aussi et je te promets de garder notre relation secrète.

Je louchai rapidement sur son doigt puis revins à son visage. Il avait du culot celui là, et dire qu'il me restait encore une heure à passer seule avec lui ! Je me demandais comment j'allais pouvoir l'empêcher de tenter quoi que ce soit durant autant de temps..
Je repoussai sa main et appuyai un peu plus sur sa poitrine pour qu'il recule.

Moi : Écoute, je suis pas là pour ça aujourd'hui. Et je n'ai aucune envie qu'il se passe quelque chose entre nous Dimitri, alors pousse toi s'il te plaît.

Dimitri : T'as du caractère toi. C'est exactement le genre de fille que j'aime. Tu penses pouvoir me résister mais tu ne pourras pas refouler l'attirance que tu as envers moi toute ta vie. Heureusement je sais être patient.

Moi : Tu lâches pas c'est fou. Bon on rentre ou pas ?

Dimitri : Tu as envie d'être le seul bout de viande fraîche dans la maison ?

Moi : De quoi ?

Dimitri : Si j'étais toi j'attendrais que tes copines arrivent.

Moi : Mais je suis avec toi, suffit de leur dire de pas me toucher. Puis faut que je vois ton père avant.

Dimitri : Et si j'avais envie de les voir te toucher ?

Moi : Tu ne le feras pas. Parce que tu sais très bien que si il m'arrive quelque chose comme ça, on se fera un plaisir de dire à Adrian que tu comptes le faire tuer. Maintenant viens.

Dimitri : Tu aimes prendre les choses en main on dirait.

Il monta les quelques marches qui nous séparaient de la porte puis l'ouvrit :

Dimitri : Après toi !

Je souris vaguement et passai la porte. L'entré était sombre, de la musique nous parvenait d'une pièce adjacente. Dimitri ma devança et ouvrit cette dernière. Plusieurs personnes se retournèrent à notre arrivée. Adrian était là, trônant sur un fauteuil au milieu de la pièce.

Adrian : Mais quelle surprise ! Viktoria ! Je ne savais pas que tu devais venir.

Moi : Eh bien si.. Dimitri m'a invité, j'espère que ça ne dérange pas.

Adrian : Pas du tout ! Comme votre dicton français le dit la, 'plus on est de fou plus on rit' c'est ça ? 

Moi : Oui c'est ça.

Je ne savais pas comment me tenir. Mes mains devenaient moites. Dimitri m'avait lâchement abandonné pour aller se chercher quelque chose à boire me laissant planter au milieu de la pièce.

Adrian : Assis toit assis toi ! Les festivités vont bientôt commencer !

Je regardais autour de moi pour trouver une place. Tout était déjà bien occupé ce qui permis à certains de m'inviter sur leur genoux. Très peu pour moi. Heureusement ou malheureusement je ne pouvais le dire déjà, Dimitri vint me sauver de cette situation.

Dimitri : On va sortir un peu tous les deux.

Adrian : Ah tu es bien mon fils. J'ai toujours aimé faire ça en osmose avec la nature. Ahahahah !

Nous quittâmes la pièce en passant par la baie vitrée. Le rap russe se fit plus moins fort. J'imaginais Amine et You cachaient dans les buissons. J'espérai sincèrement qu'ils ne soient pas loin, au cas où.

Moi : Merci.

Dimitri : Pour ?

Moi : M'avoir sorti de là. J'étais pas très à l'aise.

Dimitri : T'inquiètes. Tu veux ?

Moi : Non merci.

Il venait d'allumer une cigarette. Dans la pénombre je ne voyais que le bout s'illuminer à chaque fois qu'il tirait.

Dimitri : Comment t'es arrivé là ?

Moi : Un concours de circonstances.

Dimitri : Hmm. J'en suis content. Ca m'a permis de t'avoir rencontré.

Moi : Ouais. Ils arrivent quand ?

Dimitri : Ils seront là on temps voulu. 

Moi : Tu vas pas nous la faire à l'envers hein ?

Dimitri : Non. Je veux vraiment qu'il meurt.

Il me faisait de plus en plus peur celui là. Je me demandais quand même ce qu'il pouvait avoir comme motivation pour vouloir tuer son père.. En réfléchissant je n'étais pas sûre de vouloir comprendre.. 

Dimitri : Reste là. Je vais nous chercher à boire.

Moi : Ok !

Après qu'il soit entré à l'intérieur je partis m'asseoir sur un des transats aux bords de la piscine. J' étais en train de regarder les étoiles quand quelque chose se posa sur ma jambe. Je poussai un cri et me relevai rapidement.
Des rires fusèrent juste à coté de moi. Je tournais la tête et essayais de distinguer dans le noir les personnes qui se tenaient à coté de moi.

Amine : Krkrkr t'aurais vu ta tête !

You : Y'fait nuit mec. Toi même tu l'as pas vu sa tête !

Moi : Mais vous êtes malades putain ! J'ai eu la peur de ma vie.

Amine : T'avais l'air de te faire chier.

Moi : Ouais non mais c'est pas une raison ! Ca va vous ? Derrière les buissons et tout c'est l'éclate ?

Amine : Ta gueule on va pas tarder à s'amuser. Et fais pas d'allusions Dimitri sait pas qu'on est al !

Moi : Ah ouais ok ! Les filles vont pas tarder non ?

You : Ouais Maria m'a appelé y'a 5minutes pour me dire qu'elles partaient.

Moi : Cool. J'ai hâte que ce soit fini !

Amine : T'es vraiment nulle tu sais.

Moi : Ouais il par... Barrez-vous il revient !

Dimitri venait de faire coulisser la baie vitrée pour me rejoindre. Il m'apporta un verre et me dit :

Dimitri : Elles sont là.

Je savais ce que j'avais à faire. Il fallait que je drogue le plus de personne possible. Pour que le travail soit plus facile pour les autres.
Je suivis donc Dimitri à l’intérieur et partis directement dans la cuisine. De un je vida mon verre dans l'évier, je n'avais toujours pas confiance en Dimitri. Je cherchais des bouteilles ouvertes pour verser du sédatif incognito puis repartis au salon. Les filles arrivées un peu plus tôt avaient commencé leur boulot. Plus dégradant tu meurs ! Je regardai hésitante le spectacle qui s'offrait à moi ne sachant pas vraiment se que j'étais censée faire. Dimitri arriva encore à mon secours, ma prenant par la main et me faisant asseoir sur ses genoux après s'être installé sur le canapé. Je voulu me relever mais il m'en empêcha en me chuchotant de jouer le jeux. 
Après réflexion c'était peut etre la meilleure chose à faire pour le moment..

Chronique d'AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant