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J'ai gardé Minghao dans mes bras pendant plusieurs minutes, peut-être deux, peut-être dix, je ne sais pas. J'avais l'impression d'avoir affaire à un enfant, mais pas dans le mauvais sens du terme. Il a tellement pleuré, c'est comme si ça faisait plusieurs années qu'il retenait ses larmes.

Tu peux me lâcher s'il-te-plaît... ?

J'acquiesce puis je finis par le lâcher. Minghao a les yeux rouges, tout comme ses joues. Il sèche ses dernières larmes tandis que je lui donne un autre mouchoir.

Merci...

Il me sourit faiblement et il se retourne pour pouvoir se moucher. Une fois qu'il a fait ça, il se retourne à nouveau vers moi.

Je suis désolé... Je ne voulais pas que tu me voies comme ça...

Ce n'est pas grave Minghao, ce n'est pas grave.

Tu n'étais pas obligé de rester à mes côtés et de me réconforter...

Je sais, mais je l'ai fait, et je ne regrette pas.

Minghao sourit faiblement une nouvelle puis il regarde son téléphone.

Il faut vraiment que je rentre chez moi, ma mère va s'inquiéter...

Ça te dérange si je t'accompagne ?

Maintenant, il semble réfléchir. Puis il finit par hausser les épaules, prouvant qu'il s'en fiche. Je reprends donc mes affaires, sans oublier ma partition cette fois-ci, puis nous partons du bâtiment. Personne ne parle depuis plusieurs minutes, le calme se fait sentir sur la route.

Je me demandais, commence Minghao, pourquoi tu tiens vraiment à être mon ami ?

Parce que, tu as été l'un des premiers amis quand je suis arrivé ici, tu faisais partie de ceux avec qui j'étais le plus proche et... Même si notre amitié a été stoppée, je n'ai jamais oublié qui tu as été pour moi, et après tout, tu ne m'as rien fait de mal.

Je ne sais pas si c'est une bonne idée que l'on redevienne amis dans ce cas... Murmure-t-il.

Pourquoi ?

Pour rien, laisse tomber.

Je fronce légèrement les sourcils mais je ne réponds rien. Je connais Minghao et je sais qu'il ne dit pas les choses facilement. Minghao finit par s'arrêter devant une maison.

C'est ici que j'habite, dit-il, j'acquiesce et je me retourne vers lui, merci beaucoup Jun...

C'est normal je te dis, souris-je faiblement.

J'imagine... Tu sais, pour ce que je te disais, quand je te demandais d'arrêter de venir... Oublie ce détail, tu peux venir quand tu veux... Surtout si c'est pour le piano.

Tu es sûr ? Demandé-je.

Oui, et puis, tu joues bien donc ça ne me dérange pas...

Je souris faiblement puis il me dit au revoir avant de partir vers sa maison. Je ne peux m'empêcher de sourire bêtement, je pense avoir retrouvé mon ami.

Heart ✩ JunhaoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant