Je me relève rapidement mais je perds l'équilibre. Je me sens vidé d'énergie. Je mets un temps à me relever puis je ramasse les morceaux de verres dans le sol de la cuisine. Chaque coup de ballet me remémorait "le baiser". Lorsque j'eu fini, mon sexe était érection.
Merde !!
Je suis monté me masturber à l'étage. Je suis pas le genre à le faire dans la cuisine à l'American Pie ! C'est tellement embarrassant !
J'ai plus de retenu !
Je suis pas le genre à avoir des coups d'un soir contrairement à certains de mes potes. Je suis romantique et vierge, ce qui fait constamment rire mes potes.
Après une bonne douche, je marche vers dans ma chambre en séchant mes cheveux quand une douleur me frappe violemment au ventre qui me fit perdre l'équilibre.
-Hé, merde !!
Ma vision est secoué et floue. Je me relève tout en me frottant le front. Je vois que je me trouve dans un sous-sol et non dans les hall du première étage. Il m'était totalement inconnu. Une odeur assez forte et de renfermé, de moisie aussi. J'observe lentement ses recoins. Des cartons, des vélos, divers objets, des jouets, des matériaux et des outils de bricolage.
Scott...
Je me retourne.
-Oh Mon Dieu !!! Ron !!
Ron était allongé au sol. Je me relève et accours vers lui mais je trébuche violemment contre le sol et me retrouve dans la hall.
-Merde !! ai-je écrié, en frappant contre le sol.
Ok...Là, c'est weird...
Je sais que ce qui vient de se passer n'est pas normal. Et, je me doutes que c'est sûrement une hallucination.
Hein ??
Mais, je fonce. Je fonce dans ma chambre et branche mon portable. J'attends un moment qu'il se charge pour que je puisse l'allumer et appeler Claire.
2 %
J'ouvre l'icône "Contacts".
Claire, Claire, Claire...
Claire est une amie. Elle est notre représentante au Conseil du lycée avec trois autres élèves. Elle connaît l'adresse de la majorité des élèves du lycée et leur numéro en d'urgence ou pour transmettre des informations.
Ça sonne.
Répond, répond, répond, répond !
-Scott !! Il est 00h39 !! T'es sérieux ??!! J'ai cours demain à 9h !! Je ne sais pas pourquoi...
-Claire !! J'ai besoin de toi, là !!
Aucun son de l'autre côté.
-Claire ?! Désolé, je ne voulais pas te crier dessus...C'est...juste que...J'ai besoin d'un coup de main...
-T'inquiète et dis-moi ce qu'il y a !
-Est-ce que tu connais un gars de notre lycée qui s'appelle Ron ? Je connais pas son nom de famille. Il est terminale comme nous et...il a les yeux vairons ! C'est tout ce que...Ah ! Il est connu pour porter des hauts Hello Kitty.
-Ah ! Oui ! Ron Paxon, le Michael-Angelo du lycée !
-Pardon ?
-C'est un dessinateur de talent ! Tu devrais voir ses oeuvres ! C'est juste dingue !! Il m'a offert un portrait de ma mère après l'avoir vu qu'une seule fois pour me remercier de l'avoir aider pour ses exos de maths ! Si je me rappelle bien, il a postulé pour six universités d'Arts du pays et a été reçu à cinq d'entre elles ! L'an dernier et cette année aussi ! Mais, il a décliné à chaque fois parce que ses parents n'étaient pas d'accord avec ça alors il s'est inscrit à Harvard pour des études d'économies. Il est pas en très bon terme avec ses parents...Ils sont pas très ok avec le fait qu'il soit gay mais tant qu'il n'est pas trop démonstratif de sa sexualité...C'est triste...Je lui ai proposé de partir et de rester chez moi après avoir vu ses bleus mais il m'a supplié de ne rien dire...
-Des bleus ??
-Ouais...J'ai essayé d'en parler avec lui mais il a paniqué et fait juré de ne rien dire. T'aurais du voir la terreur dans ses yeux ! Il était tellement terrifié que je le dises !
Mon être intérieur s'agite à l'entente de ses mots.
-Scott ?
-Je suis là...Je suis là. Est-ce que tu pourrais me passer son adresse s'il te plait ?
Un étrange sentiment d'alerte agitait mon corps tout entier.
-Oui ! Bien sûr !
Je note les coordonnées sur un postite.
-Merci, Claire !
-De rien ! Passe le bonjour à Ron !
-Je lui dis !
Je raccroche et recherche l'adresse sur mon PC. Une fois trouvé, j'ai enfilé un sweat à capuche qui trainait par terre et descend en bas. Je sors de chez moi et voulais prendre mon vélo en bas du porche mais je ne l'ai pas pris.
Mes pas se sont mis à courir.
Je cours le cœur battant.
Je cours aussi vite que je le pouvais.
Je sentais mes jambes poussaient au maximum.
Dépasser vos limites jusqu'à en souffrir!! m'aurait crier mon coach, Mr Coleman.
Je sens mes muscles travaillés, poussé au maximum de leur capacité.
Par pitié, j'espère que c'est un rêve !
Je traversais au moins deux quartiers en courant. Mes pas ralentissent jusqu'à se stopper naturellement.
Une ambulance.
Des voitures de police.
Elles se trouvaient, au bout de la rue, devant moi, entouré par une foule compacte, un peu dispersée.
Ron...
Mes pas foncent inconsciemment vers la foule.
-Pardon ! Pardon ! Excusez-moi ! Excusez-moi !
Entrant en collision avec la bande jaune interdisant le passage, mes oreilles furent frappées par le cri d'horreur d'une femme à terre, pleurant sur le sol aux côtés d'un policier. Des cris de douleur résonnaient en écho dans mon oreille. Deux policiers interrogeait une dame vêtue d'une robe de nuit sous un douillet manteau. Quatre policiers sortirent de la maison avec un homme couvert de sang et couvert de plaies au visage et aux bras. La femme, criant sa douleur était amenée à l'arrière de l'ambulance où on soignait ses mains.
-Excusezmoi ! ai-je lancé.
Personne ne semblait m'entendre avec ce brouhaha.
-Excusez-moi !!
Une ambulancière vint vers moi.
-Qui y'a-t-il ?
-Euh...Je ne suis pas autorisée à vous le dire, jeune homme.
-C'est très important s'il vous plaît ! Est-ce que Ron va bien ? On s'est....
Bon, mieux vaut éviter de lui dire.
-On s'est parlé au téléphone et ça n'avait pas l'air d'aller ! Est-ce que je peux le voir ?
-Oh...
-Qu'est-ce qu'il y'a ? Est-ce qu'il va bien ?
Elle soulève la bande et me fait passer. Elle m'amène à distance et m'assoie à l'arrière d'une autre ambulance.
-Je suis navré de te l'annoncer mais...Ron est mort...Il y a quelques heures de ça maintenant...
-Pardon ? ai-je gloussé, nerveusement. Non. Non. Non. C'est pas possible ! C'est pas possible...
-Ron est mort. Je suis vraiment désolée...Ça devait sûrement être un ami cher pour que vous veniez jusqu'ici au beau milieu de la nuit...
Et, moi j'aurais aimé que tout ceci soit une hallucination.