Je vais vous raconter une histoire fantastique.

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C'est l'histoire d'un cocker nommé Lucky. Ce chien avait ses propres mimiques, il pouvait bouder, faire la fête à ses maîtres, courrir, jouer, grogner, ressentir le plaisir d'un gant chaud qui vient nettoyer ses petits yeux pleurant, être jaloux... Depuis chiot, il ne cesse d'être présent pour ses maîtres. En particulier quand l'un des membres de sa famille ne va pas bien. La petite fille de la famille se faisait câliner par le chien chaque fois qu'elle pleurait ou était triste. C'est comme s'il ressentait la tristesse de la fille, alors il essayait de la consoller à sa façon puisque personne d'autre ne le faisait. Cette jeune fille a grandi avec ce chien qui lui remontait le moral quand elle était au plus mal. Ils jouaient beaucoup ensembles, elle le taquinait avec du citron ou un glaçon et lui donnait toujours un petit truc à manger ou à mâchouller, notamment une feuille de papier qu'il adorait déchiqueter quand elle partait aux toilettes. Quand ils se promenaient dans la rue, il la protégeait des vilains passants en se mettant devant elle et en aboyant très fort pour faire fuir l'adversaire. En été, tout deux jouaient avec l'eau et ce qu'importe l'endroit. Elle adorait le voir si heureux de courrir partout et de sauter pour être mouillé. Ils finissaient trempés jusqu'aux os. Ils jouaient même au foot ensemble, le chien faisant soit le gardien soit l'attaquant.
Pour revenir à l'amour, elle aussi pouvait ressentir la tristesse de son chien, elle allait donc lui faire un câlin en lui donnant un bout de pain dur pour lui remonter le moral. C'était leur petit truc à eux, parfois même, il arrivait à la fillette de mettre une couverture sur son chien quand celui-ci frissonait. Ils pouvaient se câliner pendant des heures, à tel point que le soir la jeune fille allait directement se coucher près du chien pour le câliner jusqu'à ce qu'il ai trop chaud. Aujourd'hui, la petite fille a grandi, et son chien a vieilli. Il est très malade, tellement que son diagnostic est très réservé. Le chien à une tumeur à l'oesophage, une bronchite, des problèmes cardiaques et pulmonaires, tout ça le faisant vomir et cracher à longueur de temps, et inquiétant sa famille; mais les vétérinaires l'ont sauvé et offrent gentiment leurs services à la famille pour leur amour attentionné.

Ce qu'il y a de "fantastique" dans cette histoire, c'est que j'ai menti (même si j'aurais préféré raconter la stricte vérité); le chien n'a pas été sauvé, car son oesophage était "trop" dilaté et que c'est irrécupérable (même s'il pouvait vivre avec et être soigné de ses autres maladies, il était ""préférable"" de mettre fin à ses jours) . Bref, les vétérinaires ne l'ont pas guéri et demandent à la famille de payer l'argent qu'ils doivent donner pour voir leur chien s'affaiblir à petit feu dans une cage avec une perfusion d'eau plantée dans son corp faible, parce que "c'est mieux pour lui qu'il reste ici, il a encore une petite chance" au lieu de le laisser s'éteindre près de ceux qui l'aiment. Le chien fut donc euthanasié  par des vétérinaires qui n'ont même pas essayer de le soigner convenablement. Il était entouré de sa famille; la fille voulait être forte, elle retenait du mieu qu'elle pouvait ses larmes mais quand elle entendit le cri de son chien lors de la première piqûre mal éffectuée, les sanglots la submergèrent. Dans sa tête résonne le fait que son chien à souffert en mourrant alors qu'on lui avait promis qu'il ne sentirait rien. Et elle n'a même pas pu faire un dernier câlin à son chien mourrant.

La famille entière pleure, dont la fille qui ne s'arrête de pleurer que le temps d'une pause.

Tous les jours, la fille pense à son défunt chien, elle entasse les nombreux souvenirs qu'elle à de lui, accroche des photos de lui sur son mur; et quand vient le soir, elle pleure, calînant son ours en peluche de la même couleur que son chien. Et quand elle passe devant la clinique où elle a vu pour la dernière fois son ami, elle pleure de plus belle, et se repasse en revue tout ses souvenirs d'eux afin de ne pas l'oublier. Chaque soir, elle s'en veut de n'avoir pas pu tenir les promesses qu'elle lui avait fait avant qu'il ne meure. Elle a oublier la sensation de ses poils entre ses doigts, et elle ne se le pardonnera jamais.

Nostalgie Blessante.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant