CHAPITRE 7

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Cela faisait maintenant deux jours que les deux garçons étaient partis pour la capitale. La jeune sud-coréenne continuait cependant ses entraînements. Elle ne progressait pas aussi vite que lorsqu'ils étaient là, mais peu lui importait tant qu'elle progressait.

Alors qu'elle se tenait debout au centre de la piste sous le regard protecteur de sa mère, la jeune patineuse prit une grande inspiration. Elle venait de finir son échauffement et se préparait aux choses sérieuses. La sud-coréenne commença à patiner lentement, puis accéléra petit à petit. Après quelques tours de piste supplémentaire, la jeune fille se sentit prête. Sa jambe gauche se leva légèrement au-dessus de ses hanches et son corps se retrouva penché en avant. La patineuse se souvint que pour garder sa jambe au sol bien droite lors d'une arabesque, il fallait avancer le pied dans le patin, ce qu'elle fit. Elle tint la position durant de longues secondes avant de redescendre sa jambe. Son visage s'éclaira d'un sourire. Elle avait réussi une arabesque du premier coup. La jeune fille chercha le regard de sa mère. En le croisant, cette dernière hocha la tête pleine de fierté. La patineuse se concentra de nouveau sur ces mouvements. Elle voulait tester autre chose : les pirouettes. Si on suivait la logique des médecins, tant qu'elle ne sautait pas, elle ne devrait pas avoir de problèmes. Shio prit une profonde inspiration alors qu'elle finissait le tour de piste qu'elle avait entamé. Ses yeux se fermèrent et elle fit le vide dans sa tête, ne gardant que les informations nécessaire pour faire une pirouette debout : comme un trois en-dehors sur la jambe gauche, mais en restant sur la demi-pointe, placer en même temps le bras gauche sur le côté en donnant une impulsion pour se donner de la vitesse et placer la jambe libre sur le côté de manière à faire une « étoile de mer », puis ramener la jambe libre en la croisant par-dessus le pied gauche tout en resserrant les bras ; enfin, faire une sortie sur la jambe droite fléchit en accompagnant le tout de beaux mouvements de bras.

Shio répéta toutes ces étapes sur la glace, et réussit sans perdre l'équilibre à son grand étonnement. Elle reproduit l'enchaînement jusqu'à ce qu'elle se rapproche de la perfection. Sa mère la regardait attentivement, la corrigeant lorsqu'elle ne faisait pas un mouvement correctement. Shio répéta également plusieurs arabesques toujours sous le regard attentif de sa génitrice.

Au bout d'un moment, la jeune patineuse commença à fatiguer, ce qui n'échappa pas à son entraîneuse du jour. Cette dernière lui proposa donc une petite pause qui ne fut pas refusée.

Shio en profita pour jeter un œil à son portable discrètement. Ce geste n'échappa pas à sa mère qui eu un léger sourire en coin. Elle se doutait que sa fille attendait un message de Yuzuru, mais qu'elle ne l'admettrait pas. La patineuse, c'était beaucoup attachée au jeune garçon et la mère de Shio était persuadée que c'était réciproque. De son côté, Shio attendait en effet un message de la part de Yuzuru, mais n'osait pas lui en envoyer de peur de le déranger.

À la fin de la journée, alors qu'elles étaient à table, la mère s'adressa à la fille.

– Au fait Shio, ton père viendra nous voir dans quelques jours, au plus tard la semaine prochaine.

– C'est vrai ? Génial ! s'exclama la jeune fille en mélangeant japonnais et coréen sous l'effet de la joie.

– Calme-toi, ce n'est pas si incroyable que ça. Il vient pour voir tes progrès, après tout ça va faire presque trois mois que tu es ici.

– Je dois avouer que j'ai bien progressé depuis que je suis arrivée. Mais c'est surtout grâce à Yuzuru.

Elles continuèrent à discuter encore un peu avant de finir de manger.

Les jours qui suivirent se passèrent presque de la même manière. On pouvait voir les progrès de Shio avancer à vitesse grand V. Elle pouvais faire l'arabesque, la pirouette debout et la pirouette assise avec une certaine facilité presque comme autre fois. Elle n'avait plus peur de tenter les différentes pirouettes qu'elle ne maîtrisait pas encore. Pourtant, elle appréhendait toujours les sauts sur la glace. Ainsi, la patineuse ne pratiquait les sauts que sur le sol et le reste sur la glace.

***

Le grand jour été enfin arrivé, tous les patineurs pros du Japon s'étaient retrouvés dans une des plus grandes patinoires de Tokyo. Yuzuru et Shoma en faisaient partis. Alors qu'ils allaient partir pour rejoindre la patinoire pour un dernier entraînement, le portable du premier sonna. Les deux patineurs regardèrent précipitamment le petit écran. Le patineur sembla déçu lorsqu'il vit que ce n'était qu'un message de sa sœur pour l'encourager. Shoma se doutait qu'il espérait recevoir ce message de la part de Shio. Après avoir remercié sa sœur, Yuzuru se dirigea vers la patinoire accompagné de Shoma. Une fois là-bas, ils se changèrent et saluèrent les différents patineurs qu'ils connaissaient. Ils croisèrent notamment Mao Asada, Satoko Miyahara et Keiji Tanaka ainsi que d'autre avec qui ils discutèrent un peu. À midi, Yuzuru et Shoma allèrent manger à l'extérieur. Encore une fois, ce dernier remarqua que son camarade surveillait régulièrement son portable. Exaspéré, il l'interpella.

– Eh ! Yuzuru ! Pourquoi tu lui écrit pas toi ?

Le concerné leva les yeux vers son interlocuteur sans savoir quoi répondre. En vérité, il avait bien essayait de contacter Shio en premier, mais il n'osait pas la déranger et ne savait pas vraiment quoi lui dire. Le champion détourna le regard un marmonna une vague réponse incompréhensible. Shoma laissa tomber.

Finalement, le gala commença. Tout le monde se donnait de bon cœur. Il y eut de très bonne prestation et de moins bonne. Yuzuru, lui, regardait, sans vraiment y prêter attention, les programmes des autres. Il tentait de faire le vide dans sa tête alors que son tour approchait. Il alla finalement vers les vestiaires pour se mettre au calme. En y arrivant, il ne put s'empêcher de regarder une ultime fois son téléphone. Lorsque l'écran s'alluma, il vit qu'il avait un unique message. Le patineur hésita longuement avant de le lire. Le nom de l'expéditeur n'était pas affiché. Après quelques secondes supplémentaires, il ouvrit le message. Ses lèvres s'étirèrent pour former un sourire et il parcourut les quelques lignes du message. Après avoir répondu, il retourna près de la piste puis chercha Shoma du regard. Avant qu'il ne le trouve, il dut partir se préparer car son tour arrivait.

Yuzuru entra sur la glace avec sérénité, salua le publique, s'échauffa rapidement puis, se plaça au centre de la piste. La musique commença et le patineur s'élança. Il se donnait à fond. Près des gradin, Shoma le suivait attentivement du regard. Il craignait que son camarade se trompe en laissant trop de place à ses sentiments. Pourtant, lorsqu'il vit le regard déterminé de Yuzuru, ses doutes et inquiétudes s'évanouir peu à peu. Une fois les deux premiers triples sauts passés, il sut que son ami avait réussi à se concentrer entièrement sur son programme. À moins qu'il ne se soit passé quelque chose, se dit-il.

À la fin de son programme, Yuzuru semblait être l'homme le plus heureux du monde. Il salua et remercia le publique chaleureusement avant de sortir de la piste. Son coach était fier de lui et le félicita grandement. Le gala continua puis, vers la fin de la soirée, tous les patineurs firent une magnifique prestation tous ensemble avant de partir dans un bazar des plus tordu. Keiji, Shoma et Yuzuru avaient même dansé sur PPAP. C'est sur cette joyeuse note que le gala de Tokyo se termina.

Sur le chemin du retour, Shoma questionna son camarade sur la raison de sa bonne humeur. Pour toute réponse, le champion sortit son portable et lui montra le fameux message. On pouvait y lire « Bonne chance pour le gala, Yuzu-kun ! Je suis de tout cœur avec toi ! Shio ». Shoma regarda tour à tour Yuzuru puis le téléphone avant de faire un grand sourire au champion.

– Tu peux lui dire maintenant ! Tu n'as rien à perdre ! s'exclama-t-il.

– On verra une fois de retour à Osaka...

– D'ailleurs, reprit Shoma plus calmement, je vais devoir aller à Kyoto dans pas longtemps alors ne traîne pas trop je veux être là quand tu lui diras.

Les garçons rigolèrent ensemble avant de retourner dans leur chambre. Le lendemain, ils rentreraient à Osaka et retrouverait Shio.

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Bonne nouvelle, j'ai retrouvé mes chapitres brouillons x)
Donc voilà je poste celui là et je crois en avoir deux autres mais après faudra que j'écrive moi-même et ça.... Ça va être plus délicat ^^'

Bref merci à tous ceux/celles qui ont lu et patienté je viens de voir que vous étiez nombreux et wow je m'y attendais pas du tout xD
Désolée pour cette loooooongue attente (et je pense qui en aura d'autres....)

Voilà voilà T^T

Les patins du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant