Les cris inentendus d'un fille perdue

mom...

Maman,

ce jour-là je rentrerais le cœur lourd, encore plus pesant qu'il ne l'a toujours été.
Peut-être bien que je pleurerais ou bien aucune larmes ne sortira tant j'aurais mal.
Ce soir-là, je vous dirais que je vous aime, à toi, papa, et mes frères et sœurs.
J'irais ensuite m'enfermer dans ma chambre. Je resterais longtemps assise sur le sol, me posant un tas de questions à m'en donner des migraines.
Puis n'ayant trouver aucunes réponses, j'irais prendre cette boîte de médicaments que j'avais si longtemps cacher sous mon lit.
J'inspirerais un grand coup pour me rassurer, pour me dire qu'au final, je m'étais battu jusqu'à ne plus pouvoir.
J'essaierais de me convaincre que j'ai raison, au moins pour cette décision. Qu'elle sera la bonne.
Ce soir-là tu m'appellera pour venir manger, ou peut-être pas, car tu sais que je ne mange presque jamais.
Alors tu viendra me chercher dans ma chambre, parce que je ne te répondrais pas.
Ou alors peut-être que ça sera une des mes petites sœurs.
Cette fois-ci, je ne me serais pas priver de te répondre juste pour te tenir tête.
Je serais juste allongée par terre, la boîte de médicaments vide, ou presque, la bouteille d'eau que je gardais toujours dans ma chambre, et pourquoi pas mon portable sans code pour que tu puisse savoir.
J'aurais peut-être déjà quitter cet horrible monde qu'est le nôtre. Peut-être aurais-je des regrets, mais dorénavant rien aurait été plus lourd que tout ce que je portais sur le cœur.
Ce jour-là, beaucoup comprendront que mon sourire était faux. Que j'avais été muette trop longtemps.
Et deux personne se rendront compte, qu'elle m'ont détruite.
Et j'espère qu'ils regretteront. Jusqu'à la fin de leur vie. Aussi égoïste soit-il, c'est ce que j'espère.
Ce jour-là, je me serais endormie pour toujours. Dans un sommeil libérateur de toute cette peine.
Ou alors, je me réveillerais à l'hôpital, déçue d'avoir un échec de plus dans ma vie...