Les dernières personnes

Chapitre 1: Constance

C'est le dernier examen de ma dernière année d'études. Je suis dans l'IEJ PARIS. Une célèbre école de journalisme. La pression de mes parents, des professeurs me fait des fois tourner la tête. Dans quelques mois, je passe mon dernier examen, je suis toute excitée à l'idée de pouvoir travailler pour ces grands journaux : Le Monde, Le Parisien, etc.

Mes parents qui sont des très haut-fonctionnaires de l'état, ne passent pas beaucoup de temps avec moi. Ils m'ont acheté un appartement dans le 16ème arrondissement -un quartier très chic de Paris- à côté de l'école.

Je passe mes week-end à réviser tous les cours, à faire mes devoirs. J'essaye d'avoir du temps pour moi, mais c'est très compliqué : le niveau demandé à l'école est tel que je ne peux même pas me permettre d'aller faire les boutiques, même si j'en ai très envie.

A chaque fois que je passe la porte de l'école tout le monde me regarde comme une fille qui ne pense qu'à elle, qui est la plus populaire de l'école mais ce n'est pas ce que je suis. Il y a quelques jours, j'ai rencontré une fille sur Instagram : Akiko. Le début d'une belle histoire d'amitié. Nous ne venons pas du tout du même monde : elle est londonienne issue d'une famille modeste, petite intello, enfin ce que j'en vois. Dans quelques jours je vais la rencontrer, je suis trop contente ! je vais pouvoir lui présenter mes amies, ma culture, ma ville.

Nous allons peut-être aller faire les magasins comme Hermès, Louis Vuitton, ou autres magasins de luxe, visiter ensemble les célèbres lieux touristiques de Paris et de ses alentours. Malheureusement pour elle, elle vient pendant les dernières vacances avant les examens, là où je vais être très occupée et là où il y a le plus de monde dans la ville.

Je ne me suis toujours pas présentée. Je m'appelle Constance De La Cour. J'ai 21 ans, j'ai eu mon bac mention très bien dans le célèbre lycée Henry IV. Toute ma famille est fière de moi et je le suis aussi. Plus tard, je voudrais travailler pour le journal The New York Times, un célèbre journal américain. Bien sûr la place est chère mais nous connaissons de la famille là-bas. Oui vous avez bien lu je connais du monde à New York. C'est plutôt de la famille : ma grand-tante avec ses enfants. Elle habite à Times Square dans LE plus célèbre quartier de New-York City, Manhattan ! J'adore son appartement, il est gigantesque : c'est un duplex avec de grandes baies vitrées, des tableaux, une vue sur l'Hudson River. Elle avait même pu voir l'avion descendre se poser sur le fleuve en 2009.

Mais bon, retournons à Paris. J'étais en train de faire mes devoirs quand j'entends mon téléphone sonné : je le regarde. Je vois que c'est Akiko qui essaye de me téléphoner. Je décroche même si je ne devrais pas... Elle me dit que les vacances sont dans deux semaines et qu'elle va arriver en Eurostar à 16h00 à la gare du Nord pour la voie n°10. A la fin de notre conversation, je regarde mon appartement pas très bien rangé. Je me dis alors que je devrais ranger mais j'ai mes devoirs à finir.

Il est 20h. Je viens de finir tout ce que j'avais à faire. Je suis levée depuis 10h, je suis trop fatiguée ! Moi qui rêvais ce matin d'aller au restaurant avec ma famille ce soir, je crois que c'est raté. Je vais les rappeler pour leur dire d'annuler le restaurant.

Cela fait une demi-heure que j'essaye de les appeler. Personne ne me répond. Je prends alors les clés de ma Mini et je m'en vais les retrouver dans la nuit parisienne.

A 21h30, j'arrive enfin chez eux. Je sonne, je sonne encore et encore mais personne ne me répond. Je prends donc mon iPhone et je compose le 17. Je leur dis tout ce que je peux : où je suis, pourquoi je suis là, etc...

A l'arrivée des policiers, ils enfoncent la porte et découvrent une poupée découpée avec du sang dessus. Le tueur a laissé un mot. Il est écrit avec du sang : « 00h00 ». A ce moment-là, tout s'effondre. Je repense à tous ces moments que nous avons vécus ensemble ; les policiers essayent de me rassurer, qu'ils vont retrouver le ou les tueurs mais pour le moment, ils ne savent rien. Ils vont me raccompagner chez moi. Heureusement que demain c'est le week-end car j'ai bien envie de découvrir la menace de l'assassin : 00h00.

Retour à mon appartement. Je suis fatiguée, épuisée de la journée que j'ai menée. Je me couche assez rapidement mais je m'endors très tard. Je pense à mes parents qui sont peut-être en train de souffrir ou même déjà morts dans de souffrances. N'y penser ne changera rien, il est tard et demain une très longue journée m'attend.

Le lendemain matin, à 8h00 je suis déjà au commissariat de police de mon quartier. Comme par hasard ils me disent la même chose qu'hier : « Ne vous inquiétez pas mademoiselle, vos parents vont bien ! ». A ce moment, ma colère éclate et je leur crie : « Comment vous pouvez savoir que mes parents vont bien ?! Vous savez même pas où ils sont en ce moment ! On ne sait rien sur qui les a enlevés ! Imaginez qu'ils sont déjà partis loin d'ici, comment allons-nous faire pour les arrêter ?! ». De colère, je leur ai balancé tout ce qui trainait sur le bureau. Alors ils m'ont mise en garde à vue. Oui 38h dans la prison de mon quartier.