os book. zarry,

we talk street art and sarcasm, crass humor and high fashion - part.2

« Comment tu crois qu'ils nous voient? » Marmonne Zayn, affalé sur le canapé en cuir noir qui se trouve au milieu de son salon. Il a ramené un tupperware rempli de papier à rouler et de weed, il en est à son deuxième joint. Harry en est encore à son premier, assis à l'autre bout du canapé, seulement vêtu de son boxer noir, sa peau nue étant donc collée au cuir. Il ne peut prendre que quelques bouffées à la fois à cause de son asthme, comme il dit. Il a tellement toussé en tirant sa première taffe que Zayn a presque cru qu'il allait devoir lui faire du bouche-à-bouche.

Zayn est dans son petit monde, il en est arrivé à ce point où il voit tout flou et en profondeur. Harry renifle, « Qui nous voit? »

Zayn le dévisage, il se sent lourd de partout. « L'industrie, mec. Ils nous voient juste comme un visage et un corps pour leurs putain de vêtements. »

Harry fait une pause et hoche la tête comme s'il était pensif. « Ce n'est pas justement le but? Nous sommes des mannequins. »

« Je ne veux pas être un mannequin. » Dit Zayn en ne réalisant pas à quel point sa voix est enfantine, jusqu'à ce que Harry se moque de lui.

« Je sais ce que tu veux dire. » Dit finalement Harry, « Ça me semble un peu déshumanisant. »

Zayn hoche la tête, prend une autre taffe de son joint entre ses doigts et laisse la brûlure descendre dans sa gorge.

« C'est comme si toute l'attention était sur ton corps habillé de vêtements, comme si ton corps était un porte-vêtements qui marche. » Zayn se regarde à travers les pupilles dilatées de Harry.

« J'aime cette partie. » Dit Harry, « J'aime l'attention sur mon corps parfois. Ça fait du bien. »

Zayn roule des yeux et essaye de ne pas les baisser vers la queue d'Harry qui repose dans son boxer. « Je sais que tu aimes. »

Harry sourit juste. Il prend une petite bouffée de son joint et il tient plutôt bien cette fois-ci. « Avant je détestais ça. » Dit-il à travers un nuage de fumée blanche. « Quand j'étais plus jeune et que je faisais toutes ces publicités de vêtements pour adolescents. »

Il appuie sa tête contre le dossier du canapé et Zayn attend qu'il poursuive. Une histoire racontée par Harry semble durer des siècles et c'est pire quand il est défoncé.

« J'ai commencé quand j'étais très jeune et parfois je pense que je n'étais peut-être pas prêt. J'avais l'impression de n'avoir aucun contrôle sur mon avenir. » Marmonne Harry, « C'est étrange quand quelqu'un contrôle la façon dont les autres te voient. J'ai tellement voulu me rebeller que j'ai pris des décisions stupides. »

Zayn ne dit rien pendant un moment, il n'est pas vraiment sûr qu'il y ait quelque chose à dire. Cela l'étonne toujours quand Harry décide de s'ouvrir à lui, il se sent privilégié. Alors il marmonne: « Ça craint, mec. J'ai été mis dans le genre 'urbain' depuis mon premier jour en tant que mannequin. » Quand il a commencé, il aurait détesté quelqu'un comme Harry. Le genre de mec qui avait juste à sourire et qui avait l'air bien dans une chemise pour trouver du travail.

Harry reste calme pendant une minute, prend une dernière taffe avant d'écraser le reste de son joint. « C'est foutu. » C'est ce qu'il dit finalement en soupirant.