Je tourne en rond depuis je ne sais même pas combien de temps mais rien. Pas un indice sur le chemin que je dois emprunter ou même la moindre petite intuition qui pourrait me venir à l'esprit. Juste absolument rien !
- Pfff...
J'avoue que là, je me décourage un peu....Combinez à ça le fait que ma tête soit inonder de questions dont je n'arrive à trouver aucune réponses telles que " Qu'est ce qu'ils font ?" "Ont ils trouvé mon carnet ?" ou pire, "L'ont ils lu ?!". Bordel, je suis vraiment entrain de plaindre mes parents...comment ont ils fait pour avoir une enfant si négligente de ses propres affaires ?!
La nuit tombée depuis quelques heures à présent ne laissait place qu'aux craquements des feuilles mortes présentes sur mon chemin, écrasées par mes rangers kakis. Je passais une énième fois ma main dans ma touffe de cheveux emmêlé tout en me mordillant machinalement la lèvre déjà légèrement ensanglantée et enflée. Si il y a bien une chose que je n'ai réellement jamais su cacher, c'est bien mon stresse. Déjà jeune, je ne cessais de taper du pied, ou encore de bouger simplement dans tous les sens sous le coup du stresse, ce qui me valait de nombreuses critiques que je n'écoutais guère. J'avais ma petite bulle, mon petit cocon avec mes amies et ma famille; alors je peux vous dire que les critiques et les moqueries sur mes toc nerveux m'étais plus qu'inintéressante et négligeable ! Là est ce que je regrette le plus....je n'ai pas su profiter suffisamment de mon ancienne vie paisible et plaisante et de mon entourage aimant pendant que j'en avais encore le temps. Une vague de nostalgie me traversait le corps tandis que je secouais la tête pour chasser les idée noires qui fusaient de mon esprit. Mon regard se perdait dans les alentours que je jugeais trop calme, analysant le moindre millimètre d'espace qui m'entourait. Je tentais tant bien que mal de reconnaitre, désespérément, ne serait ce qu'un arbre ou même un paysage qui m'aurait été familier ,mais ne m'étonnais guère de soupirer inlassablement ,mainte et mainte fois, reconnaissant uniquement être complètement perdue. Je m'approchais à grands pas d'un petit ruisseau tandis que l'insupportable et lassant mal de tête que j'avais à mon réveil parvenait à se refaire une place de plus en plus importante me faisant grimacer. Alors que je tentais de traverser les courants étonnement très forts du ruisseau, l'eau m'arrivant largement au milieu des cuisses, un fin bruit assez discret me stoppa net. Je me paralysais, luttant contre la puissance de l'eau qui ne demandait qu'à m'emporter, faisant rapidement passer mon sac de mon dos à ma poitrine. J'y attrapais mon petit canif, n'ayant plus la moindre balle dans mon petit pistolet, avant de reprendre mon chemin, sur mes gardes et guettant les moindres sons que je pouvais percevoir. J'atteignais enfin la rive, remontant sur la terre ferme, quand des bruits bien trop familiers me firent sursauter, me faisant, à deux doigt près, retomber en arrière dans le courant d'eau. En effet, des tirs d'armes à feu étaient bel et bien entrain de remplacer le silence tranquillisant qui prenait possession du bois endormi. Malgré un combat intérieur contre ma raison qui trouvait davantage judicieux d'aller à l'opposé de la supposée zone de tir, ma curiosité prit vite le dessus et je ne perdis pas plus de temps pour emprunter le chemin de terre qui, je supposais, m'emmènerait directement à proximité de l'endroit qui m'intriguait tant.
Quand je me trouvais, selon moi, suffisamment proche du danger sans pour autant y être confrontée et risquer de perdre la vie, je grimpais à l'arbre le plus proche, me hissant sur une branche m'offrant une vue dégagée sur le terrain. Autant dire que je fus plus que surprise d'apercevoir ces neufs ignorants, que je qualifierais sans aucun doutes d'incapables, dehors et d'autant plus, encerclés de robots du pire type possible et imaginable. Mais quel chance ils ont ceux là ! J'hésitais à rebrousser chemin, ne trouvant aucune utilité à leur venir en aide, puisque, ne m'apportant aucun bénéfice, mais à la vue de mon carnet d'un marron discret dans la poche du manteau d'un des garçons, je me résignais à les aider. L'un d'eux est au sol et vu la grimace qu'il laisse apparaitre sur son visage, si joliment accompagnée de ses trop nombreux gémissements bruyant, tous sauf de plaisir, qui franchissent la barrière de ses lèvres, je pense qu'il souffre ! Il a visiblement une plaie à la cuisse assez profonde...j'aurais presque de la peine pour lui si je n'en avait quasiment pas rien à foutre. Les autres dont je ne me souviens en aucun cas des noms, sont, soit entrain d'aider ce fameux blessé, soit entrain de faire face aux créatures électroniques. Ils m'étonnent. Je les aurais davantage imaginé entrain de chouiner au sol à supplier les tirants de ne pas les tuer....mais non. Ils se tiennent pour la plupart presque fièrement, debout. Je ressentis une légère douleur à la joue droite et par automatisme, j'y passais mes doigts. Une petite coupure s'était formée sur ma peau suite à un coup de feu qui venait de me frôler. Euh...je ne m'y attendais pas à ça....Je reprenais rapidement mes esprits et constatais que, bien malgré moi, les robots me fixaient et armaient rapidement leurs mitraillettes dans le but de surement ,jouer aux cartes en ma compagnie. Sans plus attendre, je bondissais de la branche trop fragile sur laquelle je m'étais accroupie afin de ne plus être dans leurs viseurs et me suspendais à une branche davantage en hauteur. Les balles s'enchainaient et me frôlaient sans arrêt tandis que j'entamais une rapide course de branches à branches, frissonnant à chaque craquements de celles ci qui subissaient bien malgré elles mon poids. Les engins mécaniques étant concentrés sur moi, ils ne remarquèrent pas la fuite des jeunes hommes qui ne se firent pas prier pour disparaitre discrètement dans les bois. Quels bande de lâcheurs, traitres combinés à des tapettes....si je les attrape....
Arrivée à la plus haute branche accessible de l'arbre, je constatais qu'effectivement, j'étais dans la merde. Je ne pris pas trop de temps pour réfléchir et constatais rapidement que l'unique choix qui se présentais face à moi était le bien malheureux grand saut qui me ferrait, en toute logique, atterrir sur l'arbre d'à côté. Cependant, j'avouais ne pas vraiment avoir été très maligne quand je me sentis tomber dans le vide, l'arbre étant bien trop loin pour être atteint en un de mes sauts et moi n'ayant pas des jambes élastiques....Je m'égratignais sur les quelques branches présentes sur mon chemin et, tandis que je m'attendais à malencontreusement m'écraser lourdement au sol suffisamment violemment pour ne plus me permettre d'être en mesure de me relever, je m'étonnais à sentir une chaleur inconnue qui m'enveloppait telle une sorte de protection. J'ouvrais les yeux et fus surprise de reconnaitre le visage en coupe d'un des garçons dont j'ai totalement oublié le nom, ayant déjà commencé à mélanger les deux seuls nom que j'ai retenu. Je me débattais légèrement sentant ses bras passés, d'un côté sous mes genoux, et de l'autre dans mon dos, mais me résignais finalement sentant ma douleur à la tête s'intensifier au moindre geste commis de ma part. Je sentais peu à peu ma vision se troubler tandis qu'un soupir de douleur incontrôlé franchissait la barrière de mes lèvres. Je parvenais à entendre nos assaillants se rapprocher à une vitesse folle de notre petit groupe, me rendant compte qu'ils n'étaient pas vraiment décidés à nous laisser la paix et préféraient accélérer, ne cessant de tirer dans notre direction. En l'espace d'à peine quelques secondes, je sentis soudainement mon corps se détacher de mon, j'ai encore du mal à l'admettre," sauveur" et un léger vent frappa mon visage. Je passais mes paumes de mains contre mes tempes, me sentant vaciller sous la douleur insupportable que je subissais. J'eus le temps de me rendre compte que nous tombions du haut de la falaise de laquelle nous avions chuté auparavant dans un vide qui me paraissait presque sans fond. Aucun son ne put sortir de ma bouche tandis que je me sentais lâcher prise, me laissant aller dans un profond sommeil.
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La guerre de ma vie
FanfictionLe monde a bien changé depuis quelques années. Tout est devenu terne et sans qu'on ne puisse rien y faire, la joie et l'allégresse sont des mots qui ont disparus de notre lexique. La venue du dictateur MisterBlack au pouvoir par un coup d'état à bou...