Mr Jack...

Chapitre 1

Mon nom est Shérazade Green, j'ai seize ans et je suis une bombe. Du moins, c'est que me disent les garçons de mon lycée et un peu partout dans la ville lorsque je daigne sortir de mon cocon qu'est ma chambre.

Mon père est un milliardaire qui a bien mieux à faire que de regarder sa fille et remarquer qu'elle souffre au fond d'elle même et que la mort de sa mère l'a plus affectée qu'autre chose mais bon...

J'ai une bande de copines qui me tiennent compagnie quand je suis au lycée, mais Éden est de loin ma meilleure amie, nous avons le même âge et nous connaissons depuis le ventre de nos mères car elles étaient meilleures amies.

Je travaille beaucoup à l'école pour pouvoir au plus vite quitter la maison de mon père où je ne me sens pas du tout bien.
Je fais tout pour avoir les meilleures notes pour ne pas attiser sa colère envers ma personne. Mes amies, elles c'est tout le contraire. Elles adorent leur cocon familial et souhaite ne pas avoir à se débrouiller seule de si tôt.

Avec toutes ses demandes contradictoires, je comprends pourquoi Dieu ne fais pas avancer le temps pour que mon rêve de quitter la maison de mon paternel se réalise au plus vite.

Au fait, je ne suis pas dans n'importe quel école du pays, je suis au plus prestigieux établissement de la ville, reconnu dans le monde. Il s'agit de la Finley northwest academy.
Et oui, nous y sommes tous ‹‹ friqués et pourri gâté ›› Mais ça ce sont les stéréotypes qui le disent.

Vous pouvez dire ce que vous voulez mais moi, je respecte les stéréotypes car je suis un énorme cliché à moi toute seule.

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‹‹ Encore une journée en enfer.›› pensais je en sortant de mon lit ce matin lorsque Malia ma gouvernante est passée me réveiller.

Je pris une douche rapide, rassemblai mes cheveux au dessus de ma tête en un chignon soigné. Je mis mon uniforme et ramassai mon cartable avant de quitter ma chambre non sans un pincement au coeur.

Je descends et une fois en bas, je pars m'installer à la salle à manger. Mon père pianote sur son écran de téléphone avec une
tasse de café devant ses yeux.

- Bonjour papa!
M'exclamais je pour que son attention me soit portée.

Mais la perche que je lui ai tendu est vite tombée quand il me répond un simple ‹‹Hmhm››.
Ça commence bien tiens!

Je soupire et m'installe pour prendre mes céréales natures que j'adore. Ça fait plaisir de manger ce qu'on aime.

Après avoir fini son café, mon père se lève et sort de la salle à manger.

Je commence à me presser avant que...

- SHÉRAZADE! TU NE TE DÉPÊCHE PAS, JE M'EN VAIS SANS TOI!
S'écria mon paternel depuis la salle de séjour.

Je commence à trembler en avalant prestement le reste de mes céréales. Les gouvernantes commencent déjà à débarrasser. Je prends mon sac et cours dehors.

Mon père est installé sur le siège du côté gauche en entrant par la portière de la limousine, il me lance un regard noir et je m'empresse de m'installer.

Le chauffeur démarre et c'est parti pour un tour.

- Tu n'organises pas ton temps!

Mais c'est lui qui déclare qu'il est tant de partir dès qu'il a fini son café!
D'ailleurs je le soupçonne de faire exprès de boire vite pour pouvoir me crier dessus.

- Tu crois que ta mère serait fière de voir que tu es si lente, si nonchalante dans ta manière d'être?

Je baisse les yeux, voyez comme il me dévalorise. Après, l'on s'étonne que je n'ai pas confiance en moi en plus il utilise toujours l'argument de maman pour me faire plier, il le sait que nous avions une grande complicité. Mais que puis je dire, c'est mon père après tout.

- Non papa.

Je m'enfonce dans mon siège tentant de passer inaperçue le reste du trajet.
Lorsqu'il est bien concentré sur son téléphone, je prends mon téléphone et mes écouteurs.

- J'espère tu ne compte pas écouter ces bruits de barbares que, vous, les jeunes appelez musique!

Il prends la télécommande de la stéréo de la limousine et met de la musique classique.

Je roule des yeux et range à contre coeur mes écouteurs et je m'apprête à jouer un jeu...

- Ne joue pas de ces jeux qui ramollissent le cerveau et rendent accro.

Je soupire et vais dans ma messagerie. Je décide de parler avec Éden mais celle ci ne répond pas...Arrh! Je range sagement mon téléphone et me rabats à regarder le paysage que je connais comme ma poche.

Et tous les jours, c'est le même scénario.