Les mains sur le volant et le capot fumant, j'avance.
J'avance, vers là bas, là où la liberté me tend les bras.
J'avance, droit dans le mur.
Le doigt sur la gâchette et l'œil sur la cible, je vise.
Je vise, ce chariot de traîtres prêt à renier leur maîtres.
Je vise, droit dans le part-brise.
Du haut du mirador, le Rouge fait couler le rouge.
Sur le granit, la Liberté saigne.
Le poids-lourd n'est pas passé, ses occupants non plus,
Et c'est un poids lourd à porter pour le garde qui s'est tu.