Chapitre 2

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"Ne me fixe pas comme ça, c'est facile de trouver de quoi me motiver. Du moment que je m'amuse."

Il me regarde agacé et commence à observer mon salon. Son regard scrute les moindres recoins et passe sur ma bibliothèque de mangas.

"Des mangas ? essaye-t-il.

–T'ai pas original..., soupirais-je. C'est ennuyeux, j'ai pas envie de faire ton boulot."

J'ai surtout pas envie de me faire embaucher par un rabat joie. Les mangas, je peux les acheter ou les lire n'importe quand sur internet donc ça ne sert à rien de m'en proposer. Ça se voit que ce n'est pas un Otaku. Si c'était le cas, il n'aurait peut-être payé en éditions limitées ou avec des cosplayer d'un de mes mangas favoris. Il est vraiment naze, dire que c'est une idole... Son regard se durcit et ses sourcils se froncent. Ah, ça ne lui a pas plu apparemment !

"Tu n'aimerais pas que je dise à l'association où tu te planque ?"

C'est à moi de lui jeter un regard noir, ce qui fait renaître son sourire. S'il y a bien une chose que je déteste, parmi tant d'autres comme l'ordinateur qui beugue, les petits pois, l'absence de papier aux toilettes ou... Enfin bref, ce n'est pas le sujet, je déteste qu'on me menace, en plus de me donner des ordres. Toutes les personnes qui se l'ont permit ne se sont pas sortis indémnes et ce casse couilles ne sera pas une exception. Il devrait ramper et me lécher les pieds pour que je l'aide, pour qui il se prend cet imbécile arrogant ?!
Je serre les dents, tends une main vers lui et me sert de mon pouvoir. J'arrête le temps et l'envoie valser dans le mur à coup de pied et me rassi dans la même position, la main tendue. Je passe ma langue sur mes lèvres étirées d'un sourire. J'adore embrouiller mes adversaires en leur faisant croire que je maîtrise la télèkinésie. Quand je désactive mon pouvoir, un gémissement rauque s'échappe de la gorge de mon interlocuteur sous mon regard indifférent.

"Si tu cherches vraiment la mort, je peux te la donner puisque c'est si gentiment demandé."

Mais comme même, qu'est-ce que je suis tcheaté ! Si j'en aurai envie, je pourrais facilement installer une dictature au Japon... Mais ça me ferait vraiment chier de devoir m'occuper d'un pays, être chef d'état, c'est de la merde. En plus de devoir faire des pieds et des mains pour travailler toute la semaine, on doit aussi prendre en compte l'avis des citoyens, quel boulot d'ingrat je te jure !

"Non seulement, tu me déranges pendant que je suis occupée mais tu te permets aussi de me faire du chantage ? Mon pauvre garçon, tu ne sais pas à qui tu t'adresse..."

J'ai sincèrement pitié de lui mais pour me provoquer comme ça, il doit être idiot. Il n'a pas été prévenue par ses contacts ? Si ce n'est pas le cas, ces personnes ne sont pas digne de confiance et cherche probablement à se débarrasser de lui, ce qui, avec son attitude exécrable, ne m'étonne pas. Pas de chance. Je me rapproche lentement de lui, mes talons raisonnant sur mon parquet. Sauf... Que j'ai pas de talons ni de chaussures... Être en chaussettes à petits points roses fait beaucoup moins de bruit et est beaucoup moins classe. Rooohh ! Je n'arrive pas à me prendre au sérieux là ! J'aurais dû mettre les jaunes...

"Tes contacts ne semblent pas très fiables, commençais-je en lui relevant le menton. Ils auraient pu te prévenir de ma force. À moins qu'ils t'ont averti ? Si c'est le cas, tu es vraiment un abruti."

Il n'y a pas de limite à son arrogance et à son impudence. Il m'a provoquée alors qu'il savait qu'il ne devait pas me sous-estimer. Son égo semble énorme contrairement son cerveau plus petit. Cette grande confiance en soi le perdra sûrement un jour. J'attrape son menton pour le forcer à me regarder et lui souris.

"Je ne te tuerai pas si tu me laisses tranquille. Ça salirai mon magnifique tapis et j'ai la flemme de frotter en espérant que les tâches s'enlèvent. Par contre, si j'entends parler d'un seul mot sur le fait ma cachette aurait été découverte, tu seras ce qu'il t'attend, n'est-ce pas ? Je suis avant tout hackeuse, ce ne sera pas un problème de te retrouver... Je me demande toujours qui t'as conseillé de venir chez moi."

Je le lâche et le fixe en quête de réponse. Serrant les dents, il soutient mon regard avec rage, le front en sueur. Je soupire, la seule personne qui aurait pu lui dire, c'est seulement lui. Je me demande franchement ce qu'il fout. Il sait bien que je déteste la visite. Je me prépare tranquillement une autre tasse de café tout en ignorant le héro amoché appuyer sur mon mur.

"Ne t'inquiètes pas, je sais déjà qui est ton tocard de contact... Et puisque c'est lui qui t'as conseillé, je veux bien t'aider avec ton cruch, ricanais-je en l'observant froidement. Remercie bien ta chance d'être assisté par la grandeur de ma personne, bâtard."

Je m'affale sur le canapé et bois mon délicieux café instantané. Quand à Masque-san, il quitte l'appartement non sans m'avoir assassinée de ses prunelles or. Pourtant moi aussi, je suis énervée, je suis obligée d'accepter ce boulot à cause de ce type ! La prochaine fois que je le vois, je vais le buter, ce connard !

La Flemme [One Punch Man]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant