~ Chapitre 5 : Flashback ~

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Pdv d'Angel :

*Flashback d'il y a 4 ans et demi*

Je ne souriais pas, mais je ne pleurais pas non plus. Je n'aimais pas pleurer en public, mais ces temps-ci, je n'y pouvais rien; je pleurais assez facilement.

J'étais à fleur de peau.

J'étais assise sur la banquette arrière de la voiture d'Amanda à regarder par la fenêtre, sans penser à rien. Derrière nous suivait une voiture de police.

Amanda se gara et nous sortîmes. L'agent qui nous suivait jusque là avec sa voiture s'arrêta et nous rejoigna.

J'étais muette comme une carpe, tandis qu'Amanda et le policier bavardaient entre eux. Il ouvrit la porte de l'immeuble qui m'était tellement familère.

C'était un immeuble en périphérie de la ville, dans une petite rue aux maisons aux façades devenues noiraudes de vieillesse. La porte était endommagée et contenait un tag fait par un vandale.

Nous entrâmes tour à tour dans le hall d'entrée commun, tout d'abord Amanda, suivie par moi puis le policier.

Mes jambes tremblait légèrement face au carrelage que j'observais désormais, m'étant plus que commun. Amanda vit mon attitude et me serra contre elle.

Elle s'était penchée pour être à ma taille. Je blottissais ma tête contre son cou.

- Hé..., m'adoucit-elle. Dès que tu te sens pas bien, tu nous le dit et on s'en va, d'accord ?

Une larme coulait le long de mes pommettes. Amanda sortit un mouchoir de son sac et me l'essuya.

Nous montâmes les marches menant au premier étage puis ouvrîmes à l'aide de la clé que le policier détenait la porte de l'appartement en question.

La porte était rouge, comme celles des autres appartements de cet immeuble.

Le policier tira la porte, s'échappant alors un parfum frais. Amanda pris ma main dans la sienne. Nous entrâmes en même temps, suivies du gendarme.

Le salon, tapissé de tissus jaunes orangés me fit frissonner; le long d'un des murs se trouvait des cadres photos. Je regardais lentement chacune des photographies. Je m'arrêtais devant l'avant dernière, ayant la vitre brisée. J'étais crispée.

- Tu sais comment le verre s'est cassé ? Me demanda doucement le policier.

Je me tournais vers lui et acquiesçais d'un simple mouvement de tête.

- Comment ? Repris-t-il.

Je prenais ma respiration, puis marqua un instant de réflexion.

- Papa l'avait cassé avec une de ses bouteilles, une nuit, expliquais-je, posément.
- Une nuit ? S'enquit le policier en sortant un carnet de notes afin de griffonner les quelques informations que je lui donnais.
- Oui.
- Il avait bu ?
- Oui.
- Ta maman était... Déjà... Partie ? Hésita-t-il.
- Oui.

Je repris ma marche et regardais ensuite le canapé. Je m'y avançais et tirais un drap posé dessus afin de mieux voir une tâche qui trônait sur le tissu.

La tâche était rouge.

Je souris en la voyant.

- Maman avait renversé ses pâtes bolognaises ici alors qu'elle dansait parce que sa chanson préféré passait à la télé, contais-je.

L'amour avec un petit a Où les histoires vivent. Découvrez maintenant