Chapitre 8

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Plus les heures passaient, plus Stephen essayait de se convaincre que
L'Ombre était un véritable être humain et non un dieu. Pourtant, il y avait toujours cette petite voix qui lui chuchotait que cette personne n'était pas normale, d'ailleurs, rien n'était normal chez lui: pourquoi portait-il une capuche et ne l'enlevait-il jamais ? Pourquoi ses dagues avaient une tête de dragon mais surtout, pourquoi leurs yeux paraissent si vivant ? Trop de "pourquoi" se bousculaient dans sa tête mais aucune réponse ne se manifestait.
Cela faisait un petit temps qu'ils avaient repris la route et la sortie de la forêt était maintenant visible...
"Ah bah enfin!! Je commençais à m'emmerder dans cette forêt!", dit Yvark.
"Mis à part le fait que l'on a failli finir en charpie, que Stephen est passé à un cheveux de la mort, il est vrai que l'on s'est pas mal emmerdé...", répondit Berkhan d'un air ironique.
"Bon, tu commences à me taper sur les nerfs. Depuis que t'es là, tu me fais des réflexions plus que désagréables.", s'énerva le barbare.
"Désolé mais il faudrait réfléchir avant de parler.", continua le chevalier d'un air calme.
Yvark ne répondit pas mais il bouillonnait en lui-même.
La sortie était toute proche, la lumière perçait les feuilles. C'était l'endroit le plus lumineux depuis qu'ils était rentré dans cette forêt.
"Bon, nous sommes arrivés où je voulais aller, il nous faut maintenant trouver l'auberge, un ami se trouve là-bas.", dit le chevalier.
"S'il est aussi sympathique que toi, on va s'amuser...".
"C'est un mage élémentaire, il contrôle le feu. Il est assez bon dans ses performances, le problème, il saute trop vite dans le combat, on peut dire que c'est une tête brûlée...".
Plus personne ne parla pendant quelques secondes jusqu'à ce que Yvark soupira:
"Si tous les chevaliers ont le même humour, vous devez bien vous amuser.".
"Bref, je rigolais, c'était juste pour la blague. Il est plutôt du genre... réservé...".

Ils arrivèrent devant l'auberge, celle-ci n'était pas très accueillante: des cris et des rires forts en sortaient et plusieurs carreaux étaient cassées.
"On va dormir là ?", demanda Stephen.
"Ahah, je préfère dormir dans l'écurie plutôt que là-dedans.", se révolta Yvark.
"Et bien, vas-y, l'entrée est là-bas, tu seras pas dépaysé, c'est votre lit normal dans votre pays.", répondit Berkhan.
Yvark, ne sachant plus se contenir, lui répondit par un coup de poing dans le visage et une bagarre commença.
Stephen hurlait et essayait de les séparer jusqu'à ce que l'Ombre prononça quelques mots et un mur de fumée impénétrable se leva entre les deux. Ceux-ci levèrent des yeux étonnés sur le le mur et celui-ci s'enfonça dans le sol.
"C'est bon? vous avez fini ?", dit l'Ombre d'un air atterré.
Trop choqués pour parler, ils entrèrent dans l'auberge sans autres commentaires...

Fin du chapitre 8...

Chronique d'un monde oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant