Chapitre 10

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Le bruit de pas se rapprochait de plus en plus. La pression s'exerçait sur le groupe. Les gens s'agitaient, comprenant que leur dernière heure était venue...
Une ordure dépassa sa tête de la porte et Fratos laissa partir la flamme, juchée au cœur de sa main. Le monstre tira une mine étonnée avant de se prendre le concentré de flammes de plein fouet. Il n'était pas mort mais se consumait petit à petit. Le mage ferma sa main comme s'il écrasait un objet invisible, la flamme s'intensifia et l'ordure ne devint que poussière et cendres.
"Il y en a trop !!", dit Berkhan.
Des cris énervés s'élevèrent à l'extérieur en voyant leur allié désintégré par un feu magique. Plusieurs monstres rentrèrent, hache à la main et cherchèrent les "assassins". La première des ordures se prit la flèche de Stephen dans le crâne et s'écroula avec un bruit lourd. Berkhan s'occupa du deuxième en lui tranchant la tête avec son épée et Yvark trancha le dernier en deux.
"Il y en a trop !!! Il faut battre en retraite !!!", hurla Berkhan à l'intention de ses quatre autres alliés.
L'Ombre secoua la tête d'un air irrité :
"Je vous l'avais dit...".
Il attrapa Stephen et Fratos et dit aux autres d'un air tranquille :
"Attrapez Fratos ou Stephen, je vais nous sortir de là. ".
Sur ces mots, Berkhan et Yvark attrapèrent la manche des deux en questions.
"Bon, on fait quoi maintenant. C'est bien beau de faire une ronde mais si on se bouge pas, on va finir six pieds sous terre.", dit Berkhan d'un air irrité.
L'Ombre ne l'écoutait pas. Le mage noir semblait en transe. Ses yeux étaient blancs comme du quartz et il chuchotait une incantation. Une fois celle-ci terminée, les yeux du dragon de ses poignards s'allumèrent d'une lumière vive qui éblouit tout le monde.

Une fois la lumière éteinte, les yeux étaient de nouveau rouge flamme mais ils ne se trouvaient plus dans l'auberge.
"Où est-on ?", demanda Stephen.
"Près d'un village pas loin d'ici.", lui répondit L'Ombre.
Ils sortirent de la forêt où ils s'étaient matérialisés et entrèrent dans le village. Des villageois sortirent de leur hutte en les apercevant. Un bruit de sabot se fit entendre derrière eux. Un jeune homme, habillé comme un écuyer, sur son cheval prit la parole :
"Je viens du château du roi, j'ai réussi a m'enfuir en prenant ce cheval, j'ai de très mauvaises nouvelles : le château a était capturé par ces créatures et le Roi est mort...".
Les personnes qui avaient écouté ce récit étaient sous le choc. Berkhan fut le premier a réagir :
"Le Roi a-il une descendance ?".
"Oui, mais son fils unique s'est fait tué devant ses yeux...", lui répondit l'écuyer, d'une voix tremblotante.
Il reprit :
"C'est un miracle que je suis encore en vie...".
Sur ces mots, il releva son habit qui montrait une plaie profonde.
Un habitant s'écria :
"Que quelqu'un appelle le druide !".
Avant que quelqu'un ait eut le temps de faire un geste, un corps de guerre gronda et une flèche vint transpercer la poitrine de l'écuyer. Celui-ci tomba de son cheval et s'écrasa avec un bruit lourd.
"Merde ! Avec son arrivée, on a oublié de prévenir les villageois que les ordures étaient proches !", s'écria Stephen.
Le druide s'approcha d'eux :
"Vous devez nous aider, le village ne tiendra pas. La seule chose que je sais faire, c'est soigner grâce aux plantes... Et les autres habitants ne savent pas se battre...", dit-il d'une voix suppliante.
"On ne peut pas les laisser !", intervint Stephen.
"Je suis désolé, mais on ne peut pas, l'Ombre, sort nous de là avec ta magie !", dit le chevalier.
Celui-ci secoua la tête :
"Pour nous sortir de l'auberge, tout à l'heure, j'ai dû puiser dans mes réserves de magie. Pour réitérer ce geste je dois me reposer, or, ce n'est pas le moment, on va devoir se battre... En plus, le chevalier n'est-il pas censé protéger le peuple ?", dit-il en lançant un sourire de défi au chevalier.
"Tu as raison, je pense qu'on va encore devoir casser du monstre.".

Fin du chapitre 10...

Chronique d'un monde oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant