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j'avais profondément besoin d'une bonne claque dans la gueule. ce besoin persiste hein? c'est merveilleux comme j'aurais aimé sentir cette violence s'abattre sur mon hideuse figure, tous ces picotements douloureusement délicieux.
la douleur se propageant dans mon coeur, mon âme détruite, rebâtie, et redétruite. une plaie béante s'ancrant en moi, tout mon être tremblant. c'est si beau de ressentir la souffrance qu'on a autrefois infligé à autrui.
le karma qui s'acharne sur mon corps comme les coups de poings, la réalité qu'on me cracherait à la gueule, aussi brûlante que vraie, terriblement destructive; celle qui me fait sourire en me rappelant qui je suis.
non je n'ai besoin de personne pour me sauver, me tenir la main avant que je ne m'effondre, me prendre dans leurs bras; je veux que les leurs m'éclate la tête au sol, je veux n'entendre que leurs rires, leur mépris qui résonne dans ma tête, mes larmes qui coulent à flot malgré le rictus déformant ma bouche, et enlaidissant une face déjà pas séduisante.
je n'ai pas besoin d'amour pour me protéger; l'amour c'est de la merde, je le hais et je lui crache dessus. je veux être l'amour, et que les autres soient moi. haïssez-moi, haïssez-moi. rabaissez-moi, faites-moi comprendre que je ne mérite pas la faculté de respirer et que le seul endroit auquel j'appartiens est le vide, le néant et que même l'enfer ne voudrait jamais de moi.
tuez-moi en fait, rendez-moi ce service, rendez-moi tout ce que je vous ai fait, toutes les marques que j'ai causées sur vos corps, toutes les blessures que j'ai infligés à vos pauvres coeurs. effacez toute trace de mon existence, ou ne laissez que le mauvais; laissez-moi être le juste modèle du parfait loser, du antihéros le plus détestable du monde.
