lance-pierres, glace à la menthe et écureuil

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Jim était assis sur un tronc, une glace à la menthe dans une main, le regard rivé sur Sébastian, qui visais un écureuil avec un lance-pierre. Il banda l'élastique et lâcha, percutant le petit animal en pleine tête. Moriarty rit et battit des mains, éclaboussant son visage de glace.
- Très bien ! Mais j'aimerais savoir comment tu te débrouilles avec une vraie arme.
- J'ai appris à tirer tout p'tit, boss.
- voyez vous ça !
Sébastian se contenta d'aller récupérer sa bille de plomb enfoncée dans le crâne de l'écureuil.
Un fois qu'il eu rangé son lance pierre, Sébastian souleva son T-shirt et tourna le dos à Jim, exhibant... la crosse d'un pistolet.
- Oooh ! Il est armé !, s'exclama Jim.
Il sauta sur ses pieds, laissant choir sa glace et trotta vers Sébastian.
- Chic alors !
Sébastian sourit, plissant le nez de manière adorable.
- Je te fais une démonstration, boss ?
- Non, je te crois. Tu sais tirer. Tu es même très doué, et tu as déjà abbatu quelqu'un.
- Je... comment vous savez ?
- La cicatrice sur ton nez. Elle t'a été infligée par une balle qui t'a frôlé, par quelqu'un qui voulais ta mort. Si tu es toujours en vie, j'en deduis que tu as du te défendre.
- C'est ça, boss. C'est exactement ça.
Soudain, Sébastian s'immobilisa.
- Merde !
- Vocabulaire, honey.
- 22, v'là les flics. 'Faut qu'on s'tire d'ici illico, j'ai pas de permis pour mon flingue.
Sébastian agrippa la manche de Jim et le tira sans ménagement.
- Tu n'as pas de permis pour me traîner comme ça, Moran !
- Oui ben t'avais pas l'air de vouloir bouger ton royal fessier, alors j'ai pris le droit.
Jim souffla fortement et planta ses talons dans la terre, coupant Sébastian dans son élan. Puis, d'un coup de pied, il l'envoya rouler dans la poussière. Moriarty avait parfaitement calculé son coup, faisant valser le blond sans lui faire mal.
Sébastian se redressa et dévisagea Jim, incrédule.
- Jamais plus tu ne me traînes de la sorte si tu tiens à garder tes jolies petites dents dans ta jolie petite bouche. C'est moi qui prend les décisions, ici.
Contre toute attente, le rebelle courba l'échine.
- Sûr, boss.
Quelque chose dans l'attitude de son jeune patron l'avait convaincu qu'il ne plaisait pas malgré son visage maculé de glace et son corps frêle.
- Bien. Maintenant que ce point à été précisé, on peut partir. J'ai envie d'une glace à la menthe.

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