Through the dark

Chapitre 2 Your tears are here to stay

Les mains sales du tortionnaire du jeune bouclé prirent place sous le linge de celui-ci. Ce n'était qu'un pauvre torchon qui habillait le misérable, cachant ainsi les os du jeune homme. Peu de gras pouvait le réchauffer. Il vivait la misère pour un homme de son rang.

_Vous êtes si doux, mon prince. si fragile, facile à briser en deux. Vous êtes un prince pitoyable, mon prince.pitoyable, dit-il sous un accent légèrement prononcé.

Roi Lucius décendit ses mains le bas tout en entrant sa langue dans la bouche d'Harold. Douceur? Quelle douceur?

_Embrassez-moi, exigea le Roi.

Cela peut bien faire plus longtemps qu'il n'ait vécu, Harold hait autant se faire traiter de la sorte. Cela le dégoûte à chaque fois mais pourtant, il n'ose point se battre pour sa liberté. Il l'a déjà essayé certes, mais la pénitence donnée par la suite ne fit qu'accentuer son malheur. Alors, avec contrecœur, Harold participa timidement au baisé. Un haut de cœur le submergea, l'envie de vomir était si puissante qu'il se demandait comment il faisait pour ne pas sortir ses tripes dans la bouche de son bourreau. Est-ce parce qu'il se dégoûtait lui-même? Sincèrement, oui. Le fait qu'il n'ose rétroquer les activités malsaines de Lucius le dégoûtait car au fond, il avait le droit à être heureux et aimé. Si seulement sa famille ne l'avait renié pour son homosexualité...

- Vous aimez lorsque je vous touche comme la petite fille du bordel. Lorsque je cris votre nom alors que vous hurler votre mal. Cela est si... excitant. Vous êtes si excitant, Harold.

Trois coups à la porte firent sortir la transe du Roi d'Italy. Eleanor entra malgré le silence que dégageait la salle. Elle cherchait le Roi depuis un dizaine de minutes, essayant d'avertir de l'arrivée de la Duchesse. Malheureusement, elle ne l'avait trouvé nul part. Heureusement, elle réussit à trouver cet homme. Évidemment, pour le plus grand malheur de Lucius et le bonheur d'Harold, celle-ci arriva bien avant que son réel supplice n'est commencé.

- Bon Dieu, Eleanor, que faites-vous ici? Ne vous ai-je jamais dis de ne jamais entrer dans les appartements du prince, dit le Roi avec mépris.

- Je suis sincèrement désolé, mon Roi. Mais la Duchesse vous attends, thé à la main.

- Vous ne comptiez pas ne le dire avant? Hurla Lucius, en colère.

- Je vous cherchai partout, mon seigneu—

Le roi coupa d'un coup sec le charabia d'excuses de la malheureuse servante qui devait endurer chaque caprices de son supérieur.

- Taisez-vous. Allez prévenir à Marguerite que j'arrive dans quelques instants, ordonna le concerné.

- Bien, soupira Eleanor.

Celle-ci sortit gracieusement, laissant le pauvre martyrisé avec cet être sans cœur.

- Je me dois de reporter notre chaleureuse activité plus tard. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, cela ne prendra que quelques heures avant que mon entretien avec Marguerite ne se termine. Vous voir à ma merci me fait trembler de joie. Je vous laisse, bel homme.

Il déposa un chaste baisé sur la bouche du plus jeune et partis, laissant la solitude envelopper Harold une nouvelle fois.

**

Une claque émergea le petit de son sommeil. Au-dessus de lui se trouva Lucius dans tout sa splendeur. Si au moins il en avait une.

- Marguerite veut vous rencontrer elle et son fils. Veuillez vous comporter comme il se doit ou je vous punirai amèrement.

D'un hochement de tête, Harold se laissa porter vers le portail. Cela sera la première fois, en troise semaines, qu'il pourra voir autre que les murs jaunis de sa somptueuse chambre.