Chapitre I : La révélation (partie 1)

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Un matin de saison chaude, le silence et le calme régnaient sur la campagne et ses interminables plaines. Les soleils étaient déjà haut dans le ciel mais on pouvait encore distinguer la rosée du matin.

– Allez Crimir ! Il est l'heure ! Aujourd'hui nous ne repartons pas sur les routes, c'est un jour spécial.

Un garçon aux cheveux hirsutes sortit de sous sa couverture et ronchonna :

– Qu'est ce qu'il y a encore maman...?

– Ne me dit pas que tu as oublié ! C'est ton anniversaire ! Tu es un grand garçon maintenant, allez lève toi parce que ton père nous attend avec le repas.

Après quelques minutes, Crimir sortit de sa tente. C'était un garçon plutôt fin et qui paraissait assez calme. Ses cheveux blonds allaient très bien avec la couleur de ses yeux, ils étaient d'un bleu profond et magnifique. Sa mère n'arrêtait pas de lui dire qu'il les tenait d'un membre de sa famille mais elle ne lui a jamais dit qui c'était. Ce matin là, il fût ravi de son petit déjeuner. Des œufs avaient remplacé l'habituel galette de blé et son bol était rempli de lait frais alors qu'ordinairement il n'avait droit qu'à de l'eau. Mais ce qui lui fit le plus plaisir fut l'objet enroulé dans des feuilles mortes que lui avaient donné ses parents. Lorsqu'il eu finit de manger et qu'il ouvrit son cadeau, il resta bouche bée et ses yeux se mirent à briller lorsqu'il réalisa ce que cela signifiait :

– Un couteau ? Ça veut donc dire que je peux aller à la chasse avec toi papa ?

– Joyeux anniversaire ! tonnèrent en cœur les parents de Crimir.

– Et oui mon grand, repris son père, tu as enfin l'âge et la maturité pour commencer à devenir un vrai homme. Cette après-midi nous iront chasser ensemble pour le repas de ce soir.

La matinée se déroula sans accrocs et Crimir, heureux d'avoir reçu ce couteau, l'examina pendant des heures. La garde en bois était surmontée d'une bande de tissus verte émeraude qui permettait une meilleur prise en main. Elle était surmontée d'une lame un peu moins grande que la taille de sa paume et qui resplendissait à la lumière des soleils. C'est en voyant un liquide vermeil sortir de son doigt qu'il fût rassuré quant à la qualité du couteau et de son affutage.

– Que t'es tu fait à la main ? Demanda son père affolé en voyant la main de son fils rouge de sang.

– Ne t'inquiètes pas, j'ai juste... étrenné mon couteau, affirma-il avec un grand sourire au travers de son visage.

– Maman et moi t'avons offert ce couteau car les armes, aussi banales soit-elles, possèdent un pouvoir. C'est pourquoi tu dois bien faire attention en les utilisant et que tu dois prendre des précautions.

– Oui je sais.... mais tu sais bien qu'une arme comme celle-ci ne présente aucun pouvoir assez puissant pour être perceptible.

– Combien de fois devrais je te répéter l'histoire des armes pour que tu comprennes ? Assieds toi, il est temps que tu prennes définitivement conscience de l'ampleur que peux avoir une arme.

– Non s'il te plaît... je n'en peux plus d'entendre cette histoire.

– Alors écoute bien et retiens cette fois ci ! Comme tu le sais, il y avait autre fois deux continents sur lesquels il était possible de vivre. Sur ces deux continents vivaient deux peuples. Sur le notre, le plus à l'Est de notre monde, vivaient et vivent toujours les Okatars. Ils sont divisés en 7 clans comme tu le sais mais là n'est pas le sujet.

– Quand me raconteras tu l'histoire des clans ? demanda subitement Crimir.

– Nous n'avons pas le temps ce matin tu le sais bien, cette après-midi nous chassons et demain nous repartons.

La civilisation des temps anciensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant