Je cours à en perdre haleine. Mes jambes sont de plus en plus lourde et les multiples blessures que j'ai ne me facilite en rien la tâche. Mais il ne faut pas que je m'arrête, ma survie en dépend. Je trébuche, et me rattrape difficilement avec les mains. Un goût métallique remplit ma bouche : du sang. Un goût que je connais trop bien maintenant.
Autour de moi, le brouhaha s'intensifie: Les sirènes se font plus stridentes, les coups de feu plus nombreux et plus proches. Il y a autre chose, une autre bruit, plus angoissant. Qu'est ce que c'est? Je tends l'oreille. Des cris ? Oui c'est ça. Des hurlements à s'en déchirer les cordes vocales. A ma gauche, à ma droite,ou des deux cotés, je ne sais pas. Peut-être qu'il n'y a pas de bruit du tout, que c'est juste dans ma tête. La seule chose dont je suis sûr c'est que j'ai peur. Une peur bleue qui semble étreindre mon cœur et le presser jusqu'au bord de l'explosion. Une peur qui secoue mon corps de spasmes intenses et irréguliers.
Une voiture passe devant moi à une vitesse exponentielle. Une Aston Martin Vulcan noire. En la suivant des yeux je la vois s'arrêter brutalement et venir vers moi en marche arrière. J'use de mes dernières forces pour me mettre sur le coté de la route. Le véhicule freine de sorte à ce que je me trouve face à la portière du siège passager. La vitre s'abaisse. La peur, ne m'ayant pas quitté, me fait reculer de plusieurs pas avent de tomber en arrière sur les fesses.
-Bah alors on ne reconnaît pas son chauffeur Sweety?
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- Alors la tapette, combien de mecs tu t'es tapé ce weekend?
Je souffle ostensiblement: 8 heures du matin c'est vraiment trop tôt pour éduquer les cons.
- Pourquoi tu veux le savoir ? Serais tu jaloux mon cher Brandon ?
- Ne joue pas à ça Elijah. me dit-il d'un ton menaçant.
-Ouh arrête avec ce regard tu sais que ça m'excite.
Il rougit légèrement puis s'en va tout en prenant soin de me bousculer au passage. Je vacille légèrement. Ce n'est pas le meilleur quaterback de l'université pour rien. Apres avoir retrouvé un semblant d'équilibre, je me rends dans l'amphithéâtre. J'avais la chance (notez l'ironie) de commencer la journée avec mon prof de français: Mr Beauregard.
Son front proéminent mettaient en avant sa calvitie bien entamé. Cela était accompagné d'une mâchoire carré qui lui donnait un air robotique. Mais le pire de tout était ses yeux. Des yeux d'un noir digne d'une nuit sans lune. Un regard sournois remplis d'animosité face à l'entièreté de la race humaine.Les seules moments où son regard n'était pas remplis de haine étaient quand ils nous interrogeaient: Voir ces jeunes adultes trembler, bégayer et perdre leur moyens devant lui était son seul plaisir de la journée. Dans ces instant là, ses lèvres formaient le rictus le plus abominable et inquiétant qu'il soit.
Je souffle d'ennui pour la 136éme fois depuis que je suis entré dans cette pièce. Un coup d'œil à ma montre m'indique qu'il restait une heure et demie avant la fin de l'heure. Génial. Rattrapons mes heures de sommeil perdues. Je m'installe dans une position plus confortable pour piquer un petit somme quand un coup sec se fait entendre.
- Je vous dérange dans votre sieste Mr McAllister? Me demanda l'instituteur en français
- Oui monsieur. Répondis-je dans la même langue
-Etes vous en train de vous moquer de moi?
- Je ne fais qu'affirmer un fait Monsieur
Ses yeux reflétaient son envie de me torturer lentement et de me voir le supplier de m'achever
- Laissez-moi vous apprendre un autre fait: vous serez dans le bureau du doyen dans moins de deux minutes
Une manière ironique de me dire que j'étais viré de son cours.Je range mes affaires avec une lenteur assez agaçante qui produisait l'effet escompté sur le professeur. Ses yeux semblent sur le point de quitter leurs orbites et de glisser sur le sol. Je sors de la pièce et me rend dans le bureau du chef d'établissement. Ce dernier est en plein remplissage de papier. M'entendant rentrer, il relève la tête. Son expression lassé me fais doucement sourire; je passe vraiment beaucoup trop de temps dans ce bureau.
- Mr McAllister, Je m'attendais à votre venue. Ecoutez dit il en se redressant il va falloir que vous calmiez. Vous êtes en 3éme année, à l'université, il serait temps que vous grandissiez. Vous passez plus de temps dans mon bureau qu'en cours.
- Vous êtes l'être le plus intéressant de cet Etablissement ! Et puis...
- Oui je sais ce n'est pas de votre faute mais celle de vos professeurs comme toujours avec vous. J'esquisse un sourire. Vos excellents résultats ne réussiront pas toujours à vous sauvez. Vous penser que vos parents seraient fiers de vous?
Mon sourire disparaît.
- Ne parlez pas en leur nom. dis je d'un ton neutre
Il retire ses lunettes et pose son regard grave sur ma personne.
- Votre animosité ne change pas le fait que vos parents se souciaient de vous.
-Foutaises.
Il souffle comprenant qu'il ne réussira pas à me faire changer d'avis. Le doyen finit par me tendre un coupon indiquant que je peux retourner en cours. Je l'attrape brutalement et sors du bureau furieux. Le coupon en boule dans ma main finit dans la poubelle quand je décide de sécher le reste des cours de la journée. Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi les adultes prétendent tout savoir sur tout? Pourquoi affirment ils détenir la science infuse parce qu'ils sont plus âgés? C'est pas comme si ils pouvaient agir dessus. Pourquoi utiliser quelque chose sur lequel ils n'ont aucun contrôle comme argument et explication de leur pourvoir? Ce sont les premiers à nous dire qu'ils ont été jeunes, qu'ils sont eux aussi passé par là alors pourquoi une fois adulte ils semble l'oublier? Oublier ces inquiétudes qui nous rongent, de cette envie de tout essayer, de tout faire sans contraintes et de ces changements angoissants physiques et psychologiques?
Je suis tellement dans mes pensées que je ne me rends pas compte d'où je me rends. Ce n'est qu'une fois en face de l'enseigne que je réalise que je suis devant mon lieu de travail. N'étant d'ordinaire pas une personne ponctuelle, je récolte les regards étonnés de mes collègues et du patron. Je décide de les ignorer et part me changer. J'étais serveur dans un petit fast-food à mi-temps et baby-sitter l'autre moitié du temps. Il était 11 heures du matin et il n'y avait pas de client, je décide donc de m'installer face à la vitre. Apres un laps de temps je m'étire et en tournant ma tête un violent reflet agresse mes yeux. Je pousse un juron et pose ma main en visière. Le soleil tapait sur le logo d'une voiture noir mais le reflet m'empêchait de le discerner. Me voyant la regarder avec insistance, la voiture démarre et s'éloigne de ma vue.
-Elijah au travail!
J'hausse les épaules, n'y accordant pas d'importance et me rends en cuisine.
J'ai décidé de réécrire cette fiction en changeant un bon nombre d'éléments. Votez, Commentez et surtout Appréciez!
Big Bisous Bien Baveux
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I NEED YOU (BxB)
Romance"Je t'oublie d'un claquement de doigts" = Ça fait des mois qu'il hante mes pensées "Je m'en fiche" = J'en pleure tous les soirs "Va t'en" =J'ai besoin de toi (Cette fiction contiendra du langage assez cru et explicit. Vous êtes prévenus! )