Les écouteurs vissé dans les oreilles, le corps droit maintenant un équilibre presque parfait, les yeux fermés: j'oublie le monde autour. Apparament lui pense à moi puisque un coude decide de s'infiltrer dans mes omoplates. Les ténèbres de la seconde précédente laissent place aux visages refrognés des passagers de bus. Et le coude qui m'émiette le dos appartient à une femme d'âge mûre qui lutte de toutes ses forces de ne pas finir projeté par le véhicule. Au bout d'un énième labourage, je lui attrape la main et la pose délicatement sur la barre fait à cet usage. Surprise elle pousse un cri qui interpelle tous les passagers
-Non mais ça va pas? Elle s'exclame en tenant les pans de veste. Je fronce les sourcils, ce geste pourrait porte à confusion
-J'ai juste poser votre main sur la barre.
-Pourquoi me touchez-vous ? Je sais à quoi elle sert, si je ne la tient pas c'est pour une bonne raison.
La foule autour de nous commence à s'agiter. Des chuchotement se font entendre et du coin de l'œil, je peux apercevoir des regards accusateurs sur ma personne. C'est moi la victime zut !
-Vous étiez en train de me faire mal avec votre coude. J'ai la désagréable impression d'être un enfant pris en faute essayant de se justifier.
La femme continue de me hurler dessus, accompagnée d'une grand mère qui semble à deux doigts de me poignarder avec sa canne. Il faut que je sorte de cet engin de malheur. Le bus s'arrête et une prise sur mon bras m'éjecte brutalement hors du bus. Sous le coup de la surprise ou du trop plein d'élan, je ne parviens pas à me rattraper et finis piteusement sur le sol.
Comment un geste aussi simple a pu prendre des proportions aussi grandes? Je n'avais aucune mauvaise intention et au fond je sais que je n'ai pas à me justifier puisque je n'ai rien fait de blâmable. Alors pourquoi tout le monde a accordé foi à ses propos sans se poser de questions. Parce que c'est une femme et moi un homme? Parce qu'elle a hurlé? Je soupire, me relève et remet correctement mes écouteurs. La vie est injuste parfois. Une vérité qui m'est toujours aussi compliquée à avaler et ce malgré tous les exemples que la vie a pu me donner.
Me voyant proche de mon bâtiment, je sors mes clefs. Cependant, une voix suppliante se fait entendre. Identifiant la voix comme celle de ma propriétaire, je me retourne. Il s'agit bien de Mme Ajax.
Cette femme est celle qui m'a donné un toit sur la tête et un travail. Ayant perdu tout cela lors de ma 15éme année, elle est celle qui m'a tendu la main et qui m'a fait comprendre que la vie continuait. Mais c'est loin d'être une mamie gâteau: la fois où elle m'a surprise en train de fumer, elle m'a forcé à aller à l'école avec un tee-shirt où il était inscrit "Je mouille encore mes draps". Autant dire qu'un haut pareil à 16 ans au lycée, j'en ai entendu des vertes et des pas mûres passant de la blague enfantine à des références sexuelles.
Alors la voir s'excuser de cette manière m'intrigue un peu. Mais si il y a bien une chose que j'ai apprise apres toute ces années, c'est de ne jamais se mêler des affaires de Mme Ajax. Jamais. Je soupire et dévale les escaliers deux par deux . Je n'ai meme pas le temps de ferme la porte que mes chaussures ont déjà valsé contre le mur. Mon corps finit par atterrir sans grâce sur mon canapé. Morphée commence à m'étreindre de ses bras quand la sonnerie stridente m'en éjecte brutalement. Je grogne de frustration et me traine jusqu'à la porte. Ma propriétaire se tient face à moi, droite et visiblement inquiète.
-Quoi? Ma voix légèrement rauque la fait sursauter. Mais son froncement de sourcil me fait comprendre que mon interjection ne lui a pas fait plaisir.
- Langage jeune homme ! dit elle durement.
-Que me faut le déplaisir de te voir sur le pas de ma porte? Demande -je ironiquement
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I NEED YOU (BxB)
Romance"Je t'oublie d'un claquement de doigts" = Ça fait des mois qu'il hante mes pensées "Je m'en fiche" = J'en pleure tous les soirs "Va t'en" =J'ai besoin de toi (Cette fiction contiendra du langage assez cru et explicit. Vous êtes prévenus! )