La journée des visiteurs

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Le réveil d'Annie sonnait déjà 7h00 du matin. Malgré la fatigue qui la guettait encore, elle se leva d'un bond de son lit, et s'empressa d'enfiler son uniforme, ( une jupe écossaise, une chemise blanche et une cravate noire ) se souvenant de la fameuse journée des visiteurs. Annie n'aimait pas beaucoup les uniformes car elle se sentait prisonnière dedans. Mais elle ne protestait pas car elle savait que 1) leur directrice ne changerait pas d'avis. Et 2) cela était seulement une fois tous les mois ( ce qui est acceptable). Elle s'était demandé à plusieurs reprises qui était ce fameux visiteur, et comment se faisait-il qu'il y ai qu'une seule personne? En ce qui concerne le visiteur, ce n'étaient pas un des parents de ses malheureux orphelins, mais bien un amis de la directrice madame daviil. Tout ce que Annie savait sur le visiteur étrange était que c'était un homme assez grand, d'à peu près 1.65m, et portait un chapeau noir qui le grandissait de quelques centimètres et enfin un manteau long assorti à la couleur du chapeau. Voilà tout ce qu'elle savait. Elle essayait souvent de se réconforter en se disant que ce n'était pas mal, et que c'était un bon début, mais au fond d'elle, son cœur et son cerveau était de tout autres avis et ne demandait qu'une seule chose: en savoir plus et encore plus.
Pendant qu'elle se coiffait, des voix se faisaient entendre ( de moins en moins ) dans le couloir. Jetant un coup d'œil à son réveil, elle n'eut besoin que de quelques secondes pour comprendre que c'était leur d'arriver du visiteur et que la deuxième voix était peut être l'ami de la directrice. Curieuse, elle rangea sa brosse à cheveux sur sa commode et sorti du dortoir sur la pointe des pied pour éviter de réveiller ses camarades, bien décider à en savoir plus sur cet ami.
           Normalement, les enfants devaient obligatoirement se levés à 8h00 ( ni avant ni après ). Mais Annie elle, se levait toujours une heure plus tôt et se préparait. Puis quand elle finissait tous ses soins, toilette... Elle se remettait dans sa couette et lisait, faisant le moins de bruit possible.  Et ainsi, lorsque son réveil re-sonnait en indiquant 8h00 , elle s'empressaient de réveiller ses camarades et les aidaient à se préparer rapidement. Ils devait ainsi aller au réfectoire prendre leur petit déjeuner à 8h30.
        Mais bon, pour aujourd'hui, la lecture allait attendre demain. Elle suivait les sons de voix, qui ne tardèrent pas à l'emmener devant le bureau de Madame daviil. Étant donné que la porte était fermée, elle ne pouvait entendre grand chose et courut donc sur la pointe des pieds jusqu'à la cuisine, prit un verre dans l'une des étagères puis en quelques secondes, elle était de nouveau devant la porte du bureau. Elle posa le verre délicatement contre la porte pour ainsi pouvoir écouter comme si elle était dans la pièce, et se fut une réussite.
- Nous ne pouvons pas nous permettre qu'elle découvre la vérité car cela serait trop dangereux, murmurait Isabella daviil.
- Oui je suis de cette avis également, mais maintenant qu'elle est assez grande et responsable, je doute qu'on puisse lui disimuler beaucoups de choses, répondait la voix grave du visiteur.
- je le sais bien, mais nous savons que tant qu'elle sera dans l'établissement, elle ne risquerait rien grâce à notre protection. alors pourquoi devrons nous lui dire la vérité, sachant que cela pourrait complètement changer sa vie, la bouleversé même ?
- Nous n'avons pas le choix, et tu le sais très bien Isabella. Aurais-tu oublié que lorsque ses parents ont été capturés pas Saltan, ils nous ont fait promettre de la protégée et de lui dire la vérité quand elle sera assez grande ? murmurait  l'homme inconnu avec une agressivité dans sa voix.
Derrière la porte, Annie  n'en croyait pas ses oreilles de ce qu'elle venait d'entendre. Elle se re concentra, avec l'intention d'entendre la réponse qu'allait donné sa directrice.
- Non, bien sûr que non, disais celle-ci en s'énervant, je n'aurais jamais oublier une chose aussi importante.
- Ha vous me rassurez chers dame.
- Revenons à nos moutons. Je propose qu'on le lui révèle le jour de son anniversaire.
- Je ne suis pas de cette avis.
- Et je peux savoir pourquoi ?
- Parce que il se trouve que si...
Il n'avait pas le temps de finir sa phrase que Isabella lui coupa la parole très énervé.
- Ha encore des si ! Avec toi il y a toujours des si ! Si ceci, si cela ... Ça devient insupportable !
- Oui mais si tu me laissait finir ma phrase, tu serais que cette fois  c'est important, se défendit Sid.
- Vas-y je t'écoute, mais je te préviens, ça a intérêt à être important.
- Donc je disais que si on disait toute la vérité à la petite le jour de son anniversaire, cela pourrait lui gâcher  sa fête tu ne crois pas ? finit Sid.
- Exact, exact. Bah alors je propose dix jours après son anniversaire.
- Pourquoi dix jours après ? Demanda Sid regrettant sa question de si tôt.
-  Arrête de poser des questions Sid, tu vas me donner la migraine. Faite seulement ce que je vais vous dire.
Annie toujours choqué par ses révélations été ravie de connaître enfin le nom de cet inconnu qui n'en était presque plus un car elle ne savait pas comment il était. Se collant contre la porte, elle continuait d'écouter, même si à force de rester debout ses jambes lui faisaient mal, pile ou moment où parlait sa directrice :
- Le jour de son anniversaire, tu viendras lui rendre visite et tu te présenteras comme l'ami de ses parents, ce qui est vrai. Ensuite...
Un bruit venait de couvrir la voix de la jeune dame. Sid et Isabella se précipitèrent tous les deux sur la porte qu'ils ouvrirent d'un geste de la poignée... Annie venait de faire tomber le verre en voulant bien le repositionner. Levant ses yeux des débris du verre, geste qu'elle regreta amèrement. Elle se trouvait en face de Isabella et Sid. Regardant le visage terrifié des nouveaux venus, elle était enfin contente de voir le visage de l'homme au chapeau noir. Celui-ci avait les cheveux noirs, les yeux marrons foncé avec de fins traits de rides, et lorsqu'il souriait à Annie, celle-ci remarqua d'abord ses Fossettes avant de lui rendre son sourire. Elle regarda le visage de Isabella. Celle-ci avait de long cheveux marrons, accompagné de ses yeux verts et des rides maquillées. Elle s'en passa des détails de leur directrice car elle la connaissais. La jeune fille ouvrait la bouche pour s'excuser quand Sid la devança :
- Bonjour je me présente Sid Langevin je viens de Tervis, toi c'est Annie n'est ce pas ?
- Bonjour monsieur Langevin, je m'appelle bien Annie, pourrais-je savoir où se trouve Tervis ?
À ce moment là, le regard de la directrice transperçait le jeune homme qui venait de commettre une bêtise en révélant le nom du monde où il venait. Regardant Isabella d'un air désolé, il se disait que si un regard pouvait tuer, il serait mort depuis longtemps. Il prit la parole tentant tant bien que mal de se rattraper.
- Tervis se situe dans le sud à côté de l'Angleterre, menti celui-ci.
Mais Annie n'était pas dupe, étant donné qu'elle était très forte en histoire-géographie, elle savait que ce pays n'existait pas, mais elle ne fait aucune protestation, elle se contenta juste de laisser le mot dans un petit coins de sa tête pour pouvoir chercher sur internet après.
- Ha oui je vois, merci.
Un sourire apparue sur le visage de madame daviil voyant que la petite fille avait crut Sid. Dans sa tête, Annie réfléchissais à toute vitesse à l'excuse qu'elle allait raconter à sa directrice si celle-ci décidait de lui posé LA question qu'elle craignais à ce moment là.
Mais heureusement pour elle, elle venait de trouver l'excuse parfaite.
- Bon maintenant que vous avez fait connaissance, Annie tu vas me dire ce que tu faisais debout alors qu'il n'est pas encore     8h00 ? Demanda la jeune dame.
Annie respirant un bon coup pria pour que la directrice croive en son histoire et que celle ci soit réelle.
- Je suis désolée madame je ne voulais pas vous déranger croyez moi, mais le fait est que je me suis réveillée avec un mal de tête que je ne pouvait plus supporter. Alors en venant vous voir pour que vous me donniez un doliprane, j'ai pris en chemin un verre d'eau dans la cuisine et lorsque j'ai voulu toqué à la porte, mes mains étant trop glissant avec l'eau, le verre à glisser et lorsque que j'ai essayé de le rattraper, c'était trop tard et boom.... Le verre s'est cassé.
Le visage de la directrice était un peu moins méfiant, mais était tout de même méfiant.
- Si je comprends bien ce que tu es entrain de me dire, cela voudrait dire que tu viens juste d'arriver ?
- Oui madame.
Cette fois ci, la jeune dame se sentait mieux, beaucoup mieux.
Elle se tourna vers les débris de verre qui nageaient dans de l'eau maintenant, ce qui confirmait exactement les dires de la jeune fille. Sid restait ébahi par la beauté de Annie croyant pendant une seconde que c'était la mère de la petite. Avec ses cheveux dorés, ses yeux bleus et ses lèvres rouge naturel sur une peau bronzée, Annie ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa mère, mais elle ne le savais pas. À son tour, elle Jetta un coup d'œil rapide aux débris, se sentant coupable. Elle venait de remarquer une chose pas normal : il y avait de l'eau, il y avait vraiment de l'eau. Elle se souvenait qu'elle n'avait pas d'eau dans son verre et avait menti à Isabella, mais alors pourquoi il y avait -il de l'eau ?
Elle était tellement contente de s'être sauvé du pétrin qu'elle fallit sauté de joie, ce qu'elle se retenait de faire. Tout en restant Immobile, elle leva le yeux au ciel d'un air discret pour prier la chose qui venait d'apporter l'eau. Isabella se remit face à Annie et lui demanda:
- Bon sinon comment va ta tête ?
- ça va un peu mieux maintenant. Je crois que j'avais juste besoin d'un peu d'air car dans notre chambre il fait une chaleur pas possible.
- Je dirais à Anita de régler les chauffages.
- Merci.
Annie s'apprêtait à repartir dans leur chambre pour réveiller les autres quand madame daviil l'interpellait déjà.
- Tu n'allait quand même pas partir sans nettoyer tout ce bazar devant mon bureau ?
- Non madame, j'allais justement dans la cuisine prendre le nécessaire.
- Bien, dépêche toi avant que les autres ne se réveille.
- compris.
La jeune fille partie en courant. Lorsqu'elle fut arriver dans la cuisine elle repensais aux deux mensonge qu'elle venait de dire. Avait-elle perdue la tête ? Jamais, mais alors jamais elle n'avait menti autant. Elle prit le balait et la pelle puis se dirigea vers le fond du couloir, direction le bureau. Arriver, elle s'empressa de nettoyer ses bêtises en laissant traîné ses oreilles dans la conversation des deux amis un peu plus loing.
- Je suis désolée pour ce dérangement, s'excusait Isabella à Sid.
- Il n'y a pas de soucis, d'un côté j'ai été contente de faire la connaissance de notre petite princesse protégé,dit Sid. Tu as vu à quel point elle a grandi ?
- Ça je ne peux pas te le dire car je n'en sais trop rien étant donné que je vis avec eux je ne les vois pas forcément grandir comme toi!
- oui certes mais tu as au moins remarqués que chaque jour elle ressemble de plus en plus à sa mère ?
- Bien sûr, pour qui me prend tu ?
Sans laisser le temps à Sid de répondre, elle éleva la voix en voyant Annie les regarder discrètement.
- Bon bah je vais devoir te laisser chers ami, nous avons beaucoup de choses à faire avec les enfants.
- Mais... Mais nous n'avons pas finit notre conversation et pourquoi tout à coup tu te mets à parler plus fort ?, Dit-il en continuant à chuchoter.
Décidément ce Sid Langevin n'y comprenait rien à rien. Isabella attrapa les épaules du visiteur et les tourna vers la porte d'entrée.
- Je vous appelerai, et ainsi nous pourrons continuer notre conversation dit-elle.
- Bien, alors je vous laisse, dit le vieil ami qui n'avait toujours pas compris, au revoir Annie.
Annie se retourna et fit un au revoir de la main à Sid.
Annie et Isabella restèrent là à regarder l'homme partir jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le voir.
- As-tu fini jeune fille ? Demanda Isabella.
Annie qui ne l'avais pas entendu approché sursauta au son de la  voix, avant de réaliser que c'était celle de sa directrice.
Maintenant qu'il n'y avait plus de visiteur, retour à la réalité se disait Annie.

Annie ChevalierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant