Chapitre 2

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Je fus réveillée le lendemain par des voix au rez-de-chaussée. Alors que j'émergeais doucement de mon sommeil, je remarquai l'heure qu'affichait mon réveil : "13:42". QUOI ?! Je me relevai brusquement, clignai des yeux et regardai une seconde fois l'objet. Je ne rêvais pas. J'ai raté toute une matinée à l'école et personne ne m'a réveillé ? Mais c'est incroyable ! Je vais tous les tuer !

En rogne, je m'installai dans mon fauteuil et sortis brusquement de ma chambre. J'ai claqué la porte tellement fort que les rires d'en bas ont cessé. D'ailleurs qui rigolent depuis tout à l'heure ? Il devrait n'y avoir personne dans la maison ! Des vilains ?! Prise de panique, j'avisai mes béquilles à côté des escaliers me permettant de descendre et remonter ceux-ci quand personne n'est là pour m'aider. Je les pris et descendis très lentement les marches, redoutant la confrontation. Mon rythme cardiaque s'accélérait et je tremblai. Une fois en bas, je me plaquai contre le mur, retenant mon souffle. J'entendis des pas venant de la salle à manger se dirigeaient vers moi. Je fermai les yeux, et attendis. Je levai doucement une des béquilles. Les pas s'arrêtèrent. Puis, au moment où l'inconnu passa dans l'embrasure, je lui assénai un coup de béquille dans le ventre. Malheureusement pour moi, l'adversaire avait de très bons réflexes, et celle-ci frappa son bras avant d'être agrippée par une main qui l'arracha des miennes. Je tombai alors devant lui, et lorsque je me retournai je vis...

- MAIS T'ES MALADE ? QU'EST-CE QUI T'PRENDS DE M'ATTAQUER COMME ÇA ?!

-  ONII-SAN ?!!

...mon frère, qui me foudroyait du regard. En même temps, quand on se fait agresser par sa petite soeur alors qu'on marchait tranquillement, je doute qu'on apprécie.

- MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS ICI ?!, lui demandai-je. 

- C'EST AUSSI MA MAISON À C'QUE JE SACHE IMBÉCILE !

- JE LE SAIS ANDOUILLE !!! CE QUE JE TE DEMANDE C'EST POURQUOI T'ES PAS À L'ÉCOLE !

- TOI AUSSI T'Y ES PAS JE TE SIGNALE !

- NAN SANS BLAGUE, JE L'AVAIS REMARQUÉ ! PERSONNE NE M'A RÉVEILLÉ ET J'AIMERAIS BIEN SAVOIR POURQUOI D'AILLEURS !

- Y A PAS ÉCOLE BOUFFONNE ! 

J'allai répliquer, mais je me stoppai en me rendant compte de ce qu'il venait de dire. Je ne comprenais pas. Mon frère soupira, tandis que je le regardai avec des yeux remplis d'incompréhension. J'étais pourtant sure qu'on était pas en week-end. Je dois avoir un sacré décalage horaire dans ma tête.

- On... on est quel jour ? Il... il y a pas école ?

- Baka, on est pas en week-end si c'est ce que tu penses, devina mon frère - décidément il me connait par coeur -, les écoles sont fermées aujourd'hui, personne n'a cours. Trop dangereux à ce qui parait, enfin les médias ne nous ont rien appris, mais mon prof a dit qu'un groupe de vilain comptait attaquer des jeunes dans une école, donc pour foirer leur plan aucunes écoles n'accueillent d'élèves aujourd'hui. Et quand je dis "aucune école" c'est vraiment aucune ; collège, lycée et autres établissements scolaires y compris.

- Même le tien ? M...Mais c'est une académie de héros hyper sécurisée, normalement aucune attaque de vilain ne peut avoir lieu dans votre établissement !

- Et l'attaque au SCA t'y penses ?! C'était des comédiens peut-être ?!  C'est pas parce qu'elle est "hyper sécurisée" comme tu dis, qu'aucun vilain ne peut nous attaquer !

Il n'avait pas tort. J'avais eu une frayeur pas possible ce jour-là, en sachant que mon frère s'était fait attaqué par des vilains. Ce n'est pas comme si c'était la première fois, un vilain gluant l'avait pris en otage l'année dernière. Et puis mon frère est très fort, il peut se défendre. Je veux juste...ne pas le perdre. Parce qu'il est la personne la plus précieuse à mes yeux.

Mon frère, mon Héros...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant