Un souvenir s'efface
C'est deux petits fragments d'émoi
Que j'ai vus s'iriser
Au secret d'un écrin de soie
Où chantait l'alizée
C'était en face juste en faceQue me chuchotiez-vous saphirs ?
Mon attention s'évanouit
Quand votre éclat s'épanouit
- C'était en face juste en face
Et le zéphyr
Frôlait votre or
Lisse et brillant comme la glace -
Que me chuchotiez-vous alors ?Que songiez-vous saphirs ?
Frappés soudain par le daemon
En un tressautement
- J'étais en face juste en face -
Comme par l'effet d'un aimant
- Tel l'effet que me firent
Vos foudres si subtiles -
Vous paraissiez mus par la grâce
Et moi j'étais aphone
Vous étiez comme en une autre îleSaphirs pardonnez je vous prie
À cet hommage
Où je m'avoue un peu épris
De votre alliage
Ce n'est qu'un souffle qui m'a pris
De passageCar vous êtes si étoilés
Comme une nuit d'été
Votre myriade de reflets
Est si luminescente
Que notre vue devient voilée
Et nos moods affrétés
En ce lieu où le coeur se plaît
Aux aubes naissantesCar vous êtes si ronds
Comme des hublots sur la mer
Et si bleus et si noirs
Comme l'abysse et la surface
Que j'ai sur la mémoire
Comme un frisson
Mais éphémère
- J'étais en face juste en face
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Premières neiges
PoetryRecueil de poèmes de formes diverses (versification libre, vers libres, prose...), également publié sur Scribay