Le jour ce lève et je sent qu'il sera identique à ses prédécesseurs : noirs, sanglants et tueurs. Ma chère Marie, mes jours me sont comptés et tu le sais. Pendant que les obus creusent des trous où nous nous écharperons et mourons, toi ma chère, tu construis ces obus, tu les faits pour que nos ennemis meurent. Malheureusement ces ennemis sont aussi des pères, des maris et des fils. C'est pourquoi je te supplie d'arrêter ce travail, que je pourrais qualifier de boucherie.
Ma chérie, je m'excuse d'avance pour ces propos peut appropriés mais justifié. Imagine que notre petit Marcel soit obligé de partir au front car cette guerre aura déjà engloutit toute la population masculine apte au combat. Imagine le partir et ne jamais revenir, tout ça à cause d'un obus qui aurais fauché sa vie. Ce même obus aurait été fabriqué par une mère ayant perdue son fils dans un conflit affamé de chair et de sang.
Les héros de guerres que nous sommes deviennent alors des outils de vengeances personnel pour vous, mesdames.
Alors je t'en supplie, encore une fois, arrête tant qu'il en est encore temps, tu épargnerais à toi seule des millions de fils et de pères grâce à cette seule action.
Marie, n'est-ce pas toi qui me contais des histoires de femmes amazones qui menaient leurs propres combats ? N'étais-tu pas avant cette femme qui maniait les mots comme aucun hommes ?
La guerre t'a rendue amère, comme nous tous. Elle n'épargne personne, mais toi tu le peux.
Il fût un temps où tu m'aurais encombrés l'esprit et les oreille avec des mots plus farfelues les uns que les autres. J'entends déjà la douce Marie me dire que le mot guerre est au féminin injustement, que cette guerre atroce n'est en faite que la matérialisation du plus perfide péché des hommes. Que les femmes sont plus douces que les hommes et qu'il est absurde de leurs attribuer tout les péchés du monde.
Je ne peut me résoudre à me dire que c'est en effet cette Marie là qui est en ce moment même dans une usine en train de crée des instruments de mort et de souffrance. Dans quel but fait tu cela ? Je ne peu me résoudre à comprendre tes motivations. Marie excuse-moi pour cette lettre bien peut joyeuse. Malgré tes activités qui me dérangent je ne t'aimerais jamais plus qu'en ce moment car quand les bruits assourdissant des obus cessent et que le champ de bataille accueille les hurlements des hommes. C'est dans ces moment là où la seule chose qui me permet de rester sain d'esprit c'est toi. Marie je t'aime et n'oublie pas de donner à maman sa lettre s'il te plaît. Embrasse Marcel.
Ivan
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Ficción históricaLa guerre fait maintenant rage depuis 2 ans. Ivan est sur le front et Marie dans leur ferme. Il est un soldat de force et fait face à la réalité de la guerre. Elle est une progressiste, qui doit maintenir son foyer à flot en attendant le retour de s...