I.5

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Il est 18 heures. Je suis dans le bus, qui me ramène à la maison. Exténuée par le boulot, je pose un instant ma tête sur la vitre du bus, puis ferme les yeux. Je pense à ce soir, à ce que Frédéric a prévu pour le dîner, surtout qu'il a fait preuve d'insistance pour que je rentre assez tôt.

La décélération du bus me sort de ma torpeur. Je m'étais endormie. Je me lève, traverse l'allée et me retrouve dehors. Il fait légèrement frisquet et le vent souffle fort. Je m'enfonce dans mon manteau et marche jusqu'à la maison à vive allure.

J'ouvre la porte. Les rideaux sont tirés. Il y'a des bougies partout et le sol est parsemé de roses rouges. Au milieu du salon, une table dressée. Je  referme la porte et me dirige vers la chambre, qui est vide. Je prend un bain, puis, après m'être vêtue d'une jolie robe noire me dirige vers le salon. Frédéric y est déjà. Il m'aperçoit, se lève, tire ma chaise, puis m'invite à m'asseoir, ce que je m'empresse de faire. Puis retourne à sa place et nous sert du vin.

- Quand tu m'as dit qu'on dînait ce soir, j'avoue que je ne m'attendais pas à autant. Qu'est ce qu'on célèbre ? Demandai je souriante.

- Tu le sauras bien assez tôt. Le poulet est au four. En attendant, raconte moi ta journée.

Je lui raconte ma journée en détail: les élèves qui ont été bruyants, mes discussions avec ma collègue Laetitia et mes autres collègues. Il m'interrompt et part à la cuisine, puis revient avec le poulet. Et alors que nous dînons, je continue à lui raconter ma journée en détail. Après qu'on ait fini de manger le poulet, il débarrasse la table et vient avec deux pots de glace, un pour moi et l'autre pour lui, puis se rassoit. Cette fois ci nous parlons de lui, de sa journée. Alors que ma cuillère racle le fond de mon pot de glace, elle bute sur quelque chose.

- Oh! Qu'est que c'est ?

Je plonge mes doigts dans le pot et en ressort une bague. Au même moment, Frédéric se met à genou, et prend ma main.

- Ça fait deux ans qu'on est ensemble Aurélie. Deux ans pendant lesquels j'ai appris à te connaître, à apprécier tes nombreuses qualités et à composer avec tes défauts. Deux ans pendant lesquels je t'ai vu sourire, ce sourire qui te rend si particulière, ce sourire dont je suis tombé amoureux. Aujourd'hui, l'occasion m'est donné de te montrer à quel point je t'aime. Veux tu m'épouser?

Ma voix est coupée, coupée par l'émotion. Une immense joie me submerge. Des larmes me montent aux yeux. Mon regard se brouille. Je regarde la bague dans ma main, puis regarde Frédéric à mes pieds.

- Dit quelque chose, ça commence à devenir gênant, dit Frédéric en souriant.

- Oui, je veux t'épouser, dis je en éclatant en sanglots et en me levant.

Frédéric me prend dans ses bras.

- C'est pas la réaction à laquelle je m'attendais, dit il en souriant.

****

Un an a passé depuis que Frédéric m'a demandée en mariage. Il a trouvé un boulot, plutôt bien payé. Durant ces un an, nous avons mis de l'argent de côté pour organiser notre mariage. Et aujourd'hui, nous y voilà. Assise face à un miroir, j'y contemple mon reflet, pensant à Frédéric qui dans moins de trente minutes me rejoindra à l'autel. Je repense à ces trois années passées ensembles. Oui, je l'aime. Oui, c'est l'homme de ma vie. Oui, j'aimerai rester avec lui jusqu'à la fin des temps.

Life [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant