Chapitre 2 - Poésie

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Garance avait maintenant bien grandi. À l'âge de 8 ans, pour son anniversaire, elle reçut un livre de poésie, de la part de sa grand-mère maternelle : La poésie pour les juniors.

Garance ne s'intéressait pas du tout à la poésie. Elle détestait ça. Malgré tout, elle remercia sa grand-mère, et se força à lui faire un grand sourire de satisfaction.

Le soir-même, alors qu'elle cherchait un livre pour s'occuper jusqu'à l'heure du coucher, elle repensa au livre de poésie, qu'elle avait rangé dans sa bibliothèque, et attendant que sa grand-mère parte de la maison. Elle avait ensuite prévu de le ranger dans un carton au fond du garage, mais ça, sa grand-mère ne devait pas le savoir.

En attendant son départ, il était donc rangé dans sa bibliothèque, bien en évidence en face de son lit.

Garance prit le livre doré, et alla s'asseoir sur son lit, contre le mur, un oreiller derrière son dos, et elle commença à lire.

Dès le premier texte, Garance fut émerveillée. La poésie n'était pas vieille et ennuyeuse comme elle l'imaginait, mais belle, pleine de sous-entendus qu'il fallait déceler, comme des secrets cachés, et remplie d'émotions. La poésie n'était pas vieille, non plus : le premier poème datait d'il y a seulement quelques années.

Après avoir lu quelques textes tous plus différents et beaux les uns que les autres, elle reposa son livre, éteignit la lumière, et se coucha entourées de ses nombreuses peluches, avant de commencer à rêver de papier, de stylos, et de rimes.

Le lendemain soir, après être rentrée de l'école et avoir fait des devoirs, Garance disposait de deux heures avant le dîner, le moment idéal pour satisfaire son impatience. Elle avait attendu ce moment toute la journée, car elle avait décidé d'écrire son premier poème.

Elle alla donc prendre son livre de poésie sur sa table de chevet, attrapa une feuille blanche et son stylo rose à paillettes préféré, avant de s'installer à son bureau.

Au gré de son imagination et de son inspiration, elle se mit alors à écrire un poème pour sa grand-mère, afin de la remercier pour ce beau livre qu'elle lui avait offert.

Ma chère bonne-maman, 
J'ai tant de choses à te dire, 
Qui me tournent dans la tête obstinément, 
Et que tu pourras peut-être un jour lire. 

Sache tout d'abord que tu es une personne très spéciale.
Quand je songe à quelqu'un de têtue, 
Quand j'évoque quelqu'un de loyale, 
Quand j'imagine quelqu'un d'assidue. 

C'est tout de suite à toi que je pense, 
Quand il faut raccommoder un pantalon, 
Avec du fil de soie ou de nylon, 
Tout en faisant de moindres dépenses. 

C'est aussi à toi que je demande, 
Quand je ne connais pas un mot, 
Toi qui mets partout des mémos, 
Je voudrais te faire cette offrande. 

Ce n'est pas grand-chose, c'est sûr. 
Mais j'espère que tu sauras apprécier, 
Ce poème pour lequel j'ai du fouiller, 
Dans mon cœur plein de fissures.


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