Souvenirs

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*** Dans ce chapitre, j'évoque un souvenir de mon passé, extrêmement marquant ***

En Janvier 2014, mon père a succombé à plusieurs cancers. J'avouerai, que, ça a été l'élément déclencheur de état psychologique  actuel. Après sa mort, j'ai passé des  nuits à ne pas dormir, à me demander ''Pourquoi lui?". Cette question, je me la ressasse depuis 4 ans maintenant. J'en pleurais, beaucoup. Il manquais, il me manque, et il me manqueras toujours. Les souvenirs que j'ai de lui sont pauvres, mais si précieux à mes yeux, qu'ils me suivront jusqu'à ma mort. Comment l'oublier? C'est impossible, même si j'ai vécu peu de temps avec lui. Quelques mois plus tard, ma mère rencontra quelqu'un, et ce quelqu'un c'est cette personne qui me détruit aujourd'hui. Au début il était gentil, tout ça tout ça, sauf que son comportement à vite changé. J'allais chez lui le week-end, ma mère habitait déjà chez lui, alors que moi j'habitais encore dans la maison familiale. Elle nous ramenait à manger toutes les semaines, et je la voyais que très rarement. Elle me manquait, mais elle ne voulais pas l'entendre. Je vivais avec mon frère, qui lui a 20 ans maintenant et moi 14. Imaginez deux secondes, l'entente entre nous deux. Il y en avait aucune.  Il y en a encore moins maintenant. Du coup malgré la présence de mon frère, j'avais l'impression de vivre seul, avec mes soucis, scolaire, comme familiaux. J'ai deux frères, Steve et Jack. Je vivais avec Steve, car Jack a 29 ans, donc qui a déjà quitté le nid familial il y a plusieurs années. J'étais en manque d'amour affectif évident, mais personne le voyait. Sauf mes amis de l'époque, impuissant face à une telle situation. Un soir, un soir parmi tant d'autre à ne pas dormir, j'ai décidé de prendre une paire de  ciseaux, et de me mutiler. Un trait, puis deux, puis trois, puis des dizaines et des dizaines de traits, où coule du sang. Le sang de la haine, qui est en train de m'envahir. J'ai la haine, oui, tout simplement parce que personne voit mon état psychologique.  Ils me prennent tous pour un taré, sans se demander pourquoi je suis comme ça. Mais c'est de leurs fautes, à tous. Ils ne veulent pas prendre quelques secondes pour s'occuper de moi, trop occuper à me critiquer.

Après plusieurs semaines, j'ai décidé d'en parler. A une amie. Je crois que c'est grâce à elle que je suis vivant, aujourd'hui. Elle m'a aidé à remonter la pente. Elle a, pour moi, été voir l'infirmière, et lui a tout expliqué. En plein cours, l'infirmière est venu me voir, et à ce moment précis, je suis tombé en larmes. J'ai paniqué, je me suis demander ce qu'elle allait faire, tout simplement. Elle m'a emmené à l'infirmerie, puis à appelé ma mère. Quand je l'ai vue passé la porte, de cette foutue infirmerie, j'ai pleuré, à grosses gouttes. Et à ce moment là, elle me lança un regard noir, et me dit d'une haine intense "Qu'est ce que tu as encore?". Je suis tombé des nue. J'en revenais pas. Elle avait toujours pas compris ce qu'il m'arrivait, dans le trou auquel j'étais entrain de m'enfoncer. Au lieu de me tendre la main, et m'a jeté, et m'a balancé de la terre, pour m'enterrer. Elle était entrain de parler à l'assistance sociale et à l'infirmière, pendant que moi, j'étais entrain de penser à mes actes. Je me demandais pourquoi je m'étais pas coupé une veine, pour me vider de mon sang. Pourquoi j'avais pas été plus loin  encore.  Pourquoi ne suis-je pas simplement mort. Pendant ce temps, elle se leva, et m'emmena à l'hôpital. J'ai eu le droit en voiture, à un festival de connerie. La seule phrase dont je me souviendrais toute ma vie c'est " Tu vas encore une fois, me gâcher mon week-end!". Elle étais plus préoccupée par son week-end, que par ma santé. Elle a failli me perde, mais elle préfère se soucie de son week-end. J'étais au plus profond du gouffre. Et personne me tendais la main...

L'histoire de ma vie🚫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant