Les Audaces

Dangereux acolytes

Côme pensait que connaître les gens ne pouvait pas se faire sans avoir partagé une salle de classe durant au moins cinq ans et avoir débattu une fois sur un sujet peu sérieux comme les méfaits du beurre salé.

Mais bien sûr, il a toujours exception à la règle.

Wallace était née d'un père écossais, d'une mère française naturalisée écossaise à leur mariage. D'où ses études en Bretagne, départ décidé à l'âge de 16 ans par la jeune femme elle-même. Elle l'avait perçu plus comme une fuite que comme une "prise en main" comme lui avaient ses parents quand son idée avait été annoncée. CO-NNE-RIE. C'est ce qu'elle avait secrètement eu envie de leur dire, avait-elle précisé en rigolant.

Côme avait d'abord vu une Wallace timide, puis une autre bornée et rigolote et à contre-cœur, une Wallace triste qui avait terriblement d'affection. Il avait fait un voyage de ses états d'âme.

Maintenant, à côté de lui, elle somnolait tandis qu'il la regardait en coin tout en conduisant. TERRIBLEMENT DANGEREUX CET HOMME ! Avait-elle songé un peu plus tard lorsqu'elle était un peu plus éveillée. Elle avait conduit une bonne heure et demie et voilà qu'il avait une trentaine de minutes à son actif.

- Ça te dérange pas d'avoir un nom de proprio de chien super connu ? Lance-t-il alors qu'elle s'étire exagérément, n'hésitant pas à lui donner un coup (souhaité) à l'occasion.

- Et toi, ça te dérange pas d'avoir un nom de volcan. Dit-elle en continuant de lui donner des coups.

-T'es dangereuse.

- Et tu ne sais pas encore que j'ai un couteau dans ma poche.

- Ah. Dit-il simplement alors que la passagère ne tarde pas de rire.

Il y eut un silence qui plana. Il était doux, il n'était pas comme au début de la journée, plus aussi gênant. Elle, songeait à ce qu'il allait se passer, ce qu'elle allait faire en rentrant.

- Tu vas faire quoi en rentrant ? Demande-t-il simplement en restant concentré. Mais en voyant les cookies, il ne l'est plus vraiment. C'était trop beau, songe-t-il

- Hmmm, che vais défoncher mon frère et enchuite je mancherai des harengs fumés au flochon d'avoine.

- Avec du beurre chalé ?

- Ch'est la base !

- Cheucheucheucheu chuis Wallache et choi ? L'imite-t-il avec un semblant de cul de poule. Il reçoit un regard noir de son acolyte. Il rit et regarde la route, prend un air sérieux et...

- Bé qu'ech qui che pache cha va pas Wallache ?

Elle rigola pendant un moment puis regarde cette vieille écosse qu'elle avait quitté 3 ans plus tôt.

Il la regarde et il pensa aux réels au revoirs, il se demandait si vraiment, il y en aura dans quelques heures. Parce que, honnêtement, ça serait dommage de perdre le contact d'une sérial-killeuse comme Wallace.