TOME 2 - Let Me Die [Jimin X Reader]

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Ce matin, je me suis réveillée à l'aube, espérant ne croiser aucun habitant de cette horrible maison. A mon plus grand bonheur, je parviens à me préparer et à sortir sans rencontrer aucun membre de ma famille. Les écouteurs enfoncés dans mes oreilles, ma capuche relevée sur mes cheveux, je me promène dans les rues silencieuses en attendant que l'université où j'étudie ouvre ses portes. Cela doit faire maintenant la quatrième fois que je fais le tour de mon quartier. Lassée de voir toujours le même paysage, je sors de ma zone de confort et me dirige vers une rue plus animée, même en début de matinée. Les travailleurs se pressent pour attraper le premier bus avant de se diriger vers le centre de la capitale. Ils se cognent tellement que je me sens bientôt oppressée par cette foule active. Des corps me bousculent sans que je ne sache si c'est ma faute ou la leur. Des mauvais souvenirs me remontent en mémoire. Les couloirs bondés dont je sortais essoufflée à cause des bousculades et des croches-pied. Je dois me mettre contre la vitrine d'un magasin pour que ma respiration reprenne normalement. Je lève les yeux vers le contenu de la vitrine : huit petits personnages colorés sont debout, souriants, avec derrière eux des étagères blanches pleine à craquer. BT21. J'en ai entendu parler à la télévision. Je regarde avec envie les peluches dans le fond de la boutique. J'en achèterai peut-être une ce soir, en rentrant, quand ce sera ouvert. Je tourne mon regard de la vitrine et m'apprête à reprendre mon chemin lorsqu'il passe à côté de moi. Un homme légèrement plus grand que moi, ses cheveux bruns cachés sous un bonnet aux tons rouges et ses yeux cachés sous des lunettes passe à côté de moi. A vrai dire, ce n'est pas son apparence qui attire mon attention, mais plutôt sa démarche. Une démarche qui ressemble étrangement à celle de Jimin. Je le regarde avancer sans un mot, avant de hausser les épaules : après tout, il y a forcément d'autres personnes que Jimin qui ont cette démarche.

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Les portes de l'université sont enfin ouvertes. Je rentre dans la cour déjà pleine à craquer du bâtiment. Je fais à peine quelques pas que trois étudiantes se précipitent sur moi, avec à leur tête, mon ex-meilleure-amie. Elle se jette sur moi et me serre contre elle.

- T/P ! Bordel, où étais-tu ? Tu m'as manqué tu sais ?
- C'est vrai ?
- Je ne te dis pas à quel point ! Qu'est ce qu'on a pu s'ennuyer sans toi : personne à bousculer, personne à salir, personne sur qui se défouler ! C'était vraiment horrible.

Je la repousse. J'en étais sûre que je ne lui avais pas manqué dans le bon sens. Je m'éloigne à grands pas du groupe, tandis que les trois filles se mettent à rire.

- Au fait, T/P, je ne te l'ai pas encore dit : pendant ton absence, j'ai cassé !

Je me stoppe net : il y a deux ans, ma dépression avait commencé par le fait que mon petit ami me trompe avec ma meilleure amie.

- Et alors ?
- Alors c'est tout. C'est juste au cas où tu voudrais le reprendre.
- Non merci, je n'ai pas besoin d'un chiffon comme lui.
- Oh, pourquoi ça ?

L'étudiante revient auprès de moi, curieuse de savoir mes motivations.

- Allez dis-moi pourquoi ? Tu es déjà avec quelqu'un, c'est ça ?
- Je...
- On t'écoute T/P.
- Non.
- J'en étais sûre. De toutes façons, qui voudrait de toi T/P ? Personne, tu as raison. Je te souhaite une bonne fin de vie, ma chère T/P !