TOME 2 - Let Me Die [Jimin X Reader]

M

Toute la journée, j'ai gardé la peluche que m'a offerte Jimin contre moi. Plus je la serre dans mes bras, plus je regrette ce que je lui ai dit.

"Arrêtons de nous voir."

J'essuie une nouvelle larme qui s'échappe de mon œil et balance la peluche à travers ma chambre. Je ne comprends pas pourquoi je me sens si mal à l'idée de ne pas le revoir. Je ne comprends pourquoi j'ai l'impression que mon cœur tout entier se déchire en repensant à mes paroles. J'attrape le petit papier posé sur mon bureau.

"Pour fêter ta sortie de l'hôpital.
Ton Jimin."

Je souris en relisant le numéro de téléphone qu'il y a en bas du papier. J'attrape mon téléphone et entre le jeune homme dans mes contacts.

[Message - 21h24]
Jimin ?

Je regarde l'écran pendant quelques minutes, attendant une réponse. Je finis par le reposer sur ma table de chevet en ne voyant aucune réponse arriver, et m'allonge sur mon lit. Je scrute le plafond blanc, essayant de penser à autre chose, ce qui me semble impossible. Jimin, Jimin et Jimin occupent mon esprit. Je ferme les yeux à la recherche du sommeil mais les ouvre de nouveau en entendant la sonnerie de mon portable.

[Message - 21h32]
Que se passe-t-il ? Tu as un problème ?

[Message - 21h32]
Non, tout va bien.

[Message - 21h33]
Sûre ? Si il y a quelque chose dit le moi...

[Message - 21h34]
Il n'y a rien, ne t'inquiète pas. Je voulais juste te souhaiter une bonne nuit...

[Message - 21h34]
Toi aussi, dors bien. Et fais de beaux rêves ♥︎

Je soupire. Moi qui voulais parler un peu avec lui, la seule chose que j'ai trouvé à dire est "Bonne nuit"... Je suis pitoyable...

~~~

Mon réveil sonne bruyamment dans ma chambre, me tirant de mon sommeil. Une nouvelle journée ennuyeuse commence pour moi. Je me prépare en vitesse, sans adresser un mot à ma famille, et sors de la maison sous la pluie battante. Un temps qui, bizarrement, représente bien mon humeur. La pluie pour la tristesse de ne plus le revoir, son intensité pour la colère de lui avoir dit de ne plus se voir. Tandis que les gens courent avec leur parapluie dans la main, j'avance en silence, mes cheveux à l'air libre. Tant pis si je tombe malade, cela m'évitera d'aller dans les classes bondées de l'université. Je marche entourée des petits bruits que font les gouttes quand elle touche le sol. Je marche jusqu'à l'université ainsi, accompagnée de cette mélodie si simple mais pourtant si jolie. C'est seulement quand je rentre dans le bâtiment que je constate que je suis trempée jusqu'aux os. Je me souviens que j'ai toujours une serviette pour les occasions comme cela dans mon casier.

- Alors T/P ? On a oublié de s'essuyer en sortant de la douche ?

Plusieurs remarques de ce genre m'ont suivie sur le chemin de mon casier, remarques souvent ponctuées par des rires. J'avance sans y faire vraiment attention. Quand j'arrive dans le couloir de mon casier, les regards se tournent vers moi. La foule bruyante présente dans le passage s'écarte en me voyant arriver. Et c'est là que je les vois : mon ancienne meilleure amie et ses deux chiennes sont en train de vider mon casier. Le cadenas jonche sur le sol, hors d'usage. Je me précipite vers les trois filles et reprends de leur main mes cahiers de cours qui s'apprêtaient à se transformer en confettis.