My Secret

Transformation

Je m'appelle Léa. J'ai 16 ans. Je suis une lycéenne tout à fait normale, à une chose près, je suis un vampire. Personne n'est au courant de mon secret, même pas mes parents qui ne sont que des humains. Je vis entourée d'humains depuis maintenant trois ans. Les débuts n'ont pas été simples mais j'arrive maintenant à contrôler ma soif. J'ai appris à aimer ma nouvelle condition vampirique. Cela fait aujourd'hui trois ans, jour pour jour que je me suis faite transformer.

Il était tard. Vers les alentours de minuit. Je rentrais d'une soirée organisée par une de mes amies. Je marchais rapidement, j'avais dépassé mon heure limite et mes parents n'allaient pas apprécier. Je continuais de marcher dans la nuit noire et sombre. La rue était quasiment vide, quelques passants passaient par-ci par-là. Soudain, un homme brun, grand de cinq bons centimètres de plus que moi, se dressa sur mon chemin. J'essaya de le contourner mais il m'agrippa les épaules et plongea ses deux grands yeux noirs dans les miens. Je sentis la peur monter petit à petit.

-Ne bouge pas.

J'essayai de le repousser mais mes muscles ne répondaient plus. Je fermai les yeux et réessayai mais en vain. Plus aucuns muscles ne répondaient, ils étaient comme paralysés. Mon cœur s'affola quand je vis sous ses yeux devenus rouge sang, des veines grises et noires apparaître et de longues canines blanches et aiguisées pousser. Il rejeta sa tête en arrière pour se donner de l'élan et je retins un cri quand je sentis ses dents déchirées ma peau. Je sentis mon sang quitter progressivement mon corps. Je ne pus rien faire pour l'arrêter et plus il aspirait mon essence vital, plus je me sentais faiblir. Je peinai à garder mes yeux ouvert, et étais persuadée que j'allais mourir. Contre toute attente, je le sentis retirer ses crocs pointus de mon cou. Je distinguais vaguement l'homme devant moi, il porta son poignet à sa bouche et se mordit le poignet, un mince filet de sang s'y échappa et il approcha la plaie contre ma bouche. Je sentis son sang couler dans ma gorge et se répandre petit à petit dans tout mon corps. Plus j'aspirai son précieux liquide, plus je me sentais revivre. Quand je me sentis de nouveau bien, il retira son poignet de ma bouche.

-Tu vas tout oublier de ce qui vient de se passer.

Je clignai des yeux et continua mon chemin. J'étais bientôt arrivée chez moi. Je traversai la rue pressée, mais c'est déjà trop tard. J'entendis un bruit de klaxon et la lumière des fards m'aveugla. Tout se passa très vite, en à peine une seconde je me fis renverser par cette voiture et tomba à terre. Je sentis ma tête tourner très vite et j'entendis des voix au dessus de moi me parler mais je n'arrivai pas à comprendre se qu'elles disaient. Je me sentis sombrer.

Quand je me réveillai, j'étais dans une chambre luxueuse, allongée sur un grand lit avec des draps rouge et blanc en soie. Une intense douleur me prit à la tête. Je me pris la tête entre mes mains priant intérieurement pour que la douleur cesse. La douleur s'atténua lentement. Je détaillai la pièce du regard et prit peur en me rendant compte que je ne connaissais pas cet endroit et que je ne savais absolument pas ou je me trouvais. Je cherchai dans ma mémoire et essaya de me rappeler ce qui s'étais passé. Tout me revint en mémoire, comme un flash : je revis la voiture me percuter de plein fouet, la douleur insupportable que j'ai ressentie à la tête juste après. Oh non ! Je suis morte c'est ça ? La porte s'ouvrit, interrompant le cours de mes pensées. Un jeune homme qui devait avoir à peu près mon âge entra dans la pièce. Je restai sur mes gardes, inquiète.

-Salut !

Je le regardai suspicieuse. Je ne le connaissais pas et ne faisais pas confiance. Mes parents m'avaient plusieurs fois répété qu'il ne fallait pas parler aux inconnus.

-Ne t'inquiète pas. Tu es en sécurité ici. De quoi te souviens-tu exactement ?

Je réfléchissais, cherchant dans ma mémoire un indice. Les images affluèrent et je revis ce mystérieux garçon dans la nuit. Il m'avait barré la route alors que je rentrais chez moi. Il m'a intimé de ne pas bougé puis il a planté ses canines pour aspirer mon sang... Je repensai vivement à ma dernière phrase et bloqua plus particulièrement sur le dernier mot. Un homme était apparu pour boire mon sang. Seuls les vampires boivent du sang. Je criai alors :