Controler sa soif

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Nous nous sommes alors rendu dans le centre ville. Il était très tôt et les rues étaient alors quasiment vide, seuls quelques personnes marchaient dans les rues, se promenant travail ou pour aller travailler. Pourtant, dès que je sentis pour la première fois l'odeur du sang frais battre dans les carotides de ces personnes pourtant innocentes, je sentis mes crocs sortir sans que je ne puisse les contrôler et la seule chose à laquelle je pensais, était de vider ces pauvres gens de leur sang. Je ne pouvais me concentrer sur autre chose que les battements réguliers de leurs coeurs battre et faire pulser le sang. Soudain, un bruit lointain me parvint.
Puis il devint de plus en plus jusqu'à que je parvienne enfin à décerner les mors prononcés :
-Léa ! LEA !
-Hein, oui ?
-Contrôle toi !
Je paniquai en reprenant conscience, j'étais clairement dans une position  agressive, comme le chasseur qui chasse sa proie.
-T'es marrant toi ! Comment je suis censé faire quand mon corps prend possession de ma raison !
-Ferme tes yeux...
Je le fixai interdite mais devant son regard insistant, j'obéis.
-Et concentre toi sur autre chose...
-Comme...
-Le bruit du vent qui fait bouger les feuilles des arbres. Ou le son des oiseaux qui sonnent comme une mélodie avec notre ouïe surdéveloppées.
Je me détendais et exécutais ses conseils. Puis je l'entendis : le son harmonieux du vent. Il était apaisant et...
-Bien
J'ouvris les yeux et lui souris calmement. Mais un imprudent me bouscula et sa carotide passa trop près de moi. Le monstre en moi reprit le contrôle. Je l'attrapai d'un seul coup et commença à lui aspirer le sang. D'instinct, j'avais reculé et me trouvait dans une rue sombre et étroite, caché des humains. Le précieux breuvage coulait à flot dans ma bouche me régalant. Soudain, je fus propulsé à quelques mètres par une force inconnu. En me relevant, à la vitesse de la lumière, je vis Ben près à riposter à toute tentatives de ma part. Je sentais dans le corps de l'homme qu'il en restait et n'avoir pas pu terminer m'ont repas me mis en colère. Puis, dans un éclair de lucidité, je repris possession de mes moyens. Quand je vis l'homme, à moitié mort, allongé par terre, je me mis à sangloter et tombait sur mes genoux. Qu'est ce que j'avais fait ? J'avais tué un homme ! Je ne pouvais m'arrêter, je sentais monter le poids de la culpabilité en moi et je ne pouvais rien faire. Ben apparut à mes côtés, une fois de plus et me chuchota :
-Tu peux le sauver ! Tu peux le soigner !
Je le regardais interdite. Comment pourrais je sauver cet homme, il était entrain de perdre tout son sang et j'avais aspergé une grande quantité du liquide qui lui était indispensable pour vivre.
-Ton sang peut le guérir.
Mon sang ? Oui ! Je me souviens ! Noah m'avait guéri grâce à son sang ! Je m'approcha de l'homme, prit sa nuque entre mes mains et la relevait doucement. Puis j'approcha mon poignet de ma bouche, ferma les yeux prête à supporter la douleur et mordit de toute mes forces dans mon poignet. À ma grande surprise, je ne ressentis rien d'autre qu'un léger pincement et rouvrit les yeux pour regarder ma morsure. Elle était profonde et un coulé de sang dégoulinait déjà de la plaie. J'approcha alors consciencieusement mon poignet maintenant ensanglanté vers l'homme blessé et laissa couler mon sang dans ma gorge. Je fus alors surprise de constater que la blessure se refermait d'elle même, ne laissant aucune marque ou cicatrice. La seule preuve de ma blessure n'était désormais que le mince filet de sang séché qui avait dégouliné le long de mon poignet lorsque je l'avais ouvert. Mon attention se reporta sur l'homme. Je venais d'entendre une légère respiration, impossible à entendre pour les humains mais perceptible pour nous, les vampires. Puis son coeur se remit à battre de façon régulière et son sang se remit à circuler dans tout son corps. Je le reposai délicatement sur le sol et soupirai de soulagement. D'un seul coup, ses yeux se rouvrir et il ouvrit la bouche en grand lorsqu'il me vit. Il m'avait reconnu, cela ne faisait aucun doute mais ce qui me fit le plus mal , ce fut le sentiment de peur que je pus lire dans ses yeux. Il était apeuré par... par moi ! Je sentis mon coeur se resserrer dans ma poitrine. Avant que l'homme n'eut le temps de hurler, Ben prit les choses en main et plongea son regard dans celui de cet homme.
-Tu rentres chez toi et oublie tout ce qui c'est passé. Tu es crevé parce que tu te sens nauséeux, tu vas appeler ton patron et prendre un jour de congé.
L'homme se retourna, ramassa ses affaires tombé à coté de la flaque de sang et repartit chez lui, comme un automate. Ben s'approcha de moi et me prit doucement dans ces bras.
-Je t'apprendrai, je te le jure.
-NON ! Je ne veux pas ! Je ne veux plus ! J'ai jamais rien voulu de tout ça ! Je ne veux blesser personne, encore moins ma famille ! Je ne peux pas !
-Il y a un moyen de ne blesser personne. Il y a un moyen pour contrôler sa soif. Il suffit de l'apprendre !
Je n'en pouvais déjà plus, toutes ses émotions d'un coup m'avais épuisée. Je suppliai alors Ben de rentrer. Il acquiesça alors gentiment mais je pus lire dans ses yeux de la compassion et... de la culpabilité ?! Pourquoi ?

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⏰ Dernière mise à jour : May 17, 2018 ⏰

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