- EDEN -

Prologue

Hey, salut !

Bon bah je me lance ! Voici la première fiction que j'écris. Je dois avouer que je m'inspire beaucoup du roman "Létherrae" de Morgan Malet, que je vous conseil au passage. J'espère que ça vous plaira. Je suis ouvert à toute les critiques, positifs ou négatifs, tant que c'est constructif. Enjoy, et à bientôt pour la suite ! <3

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Troisième jour du huitième mois de l'année 2016. Beaucoup de mots, mais peu de différences pour Martin. Martin Vérès, c'est son nom. Mais à qui appartient ce nom ?

Si on le lui demandais, il répondrait très certainement quelque chose comme "une personne parmi tant d'autres", "une sombre merde" ou encore "foutez-moi la paix !" dans les plus mauvais jours. C'était l'une des particularité de ce garçon, il était pragmatique. Du moins dans son langage. Il savait l'adapter à la situation, ou à son humeur.

La désinvolture de son langage était correctement reflétée par son style vestimentaire ainsi que par la panoplie de directions qu'avait choisie de prendre sa chevelure. Cette dernière était comparée à diverses visions de la vie courante, selon la personne qui en faisait l'interprétation. Pour ses amis, c'était un genre de buisson étrange que l'ont devait trouver dans des pays d'Afrique aux noms imprononçable. Pour son père, Franck Vérès, c'était une espèce de gribouillis qu'il faisait lorsqu'il était enfant et qu'il tentait de dessiner. Même si dans ces moments d'alcoolémie intense, celui-ci était tout à fais capable de réitérer l'opération.

Martin aimait son père. Cependant, celui-ci était tombé dans l'alcool quand l'accident survint. C'était un soir d'âout, une soirée arrosée. Beaucoup trop, Franck en était conscient quand il avait pris la route. Martin n'avait que huit ans à ce moment là, mais il se souviens très bien de tous les détails. Le visage rougeâtre de son père, la fatigue sur celui de sa mère. Les zigzagues de la voiture. Le coup de klaxonne assourdissant du camion au tournant. La lumière aveuglante des phares. Le noir complet. Le réveil à l'hôpital.

Et enfin, l'annonce du décès de Marta, sa mère. Le vide qu'il ressenti ce jour là n'a, d'après lui, jamais était comblé et ne le sera sans doute pas.  Il était proche de sa mère. De ses parents en général d'ailleurs, mais surtout de sa défunte mère. Quand il allait mal, c'était vers elle qu'il se tournait en premier. Quand il n'arrivait pas à faire ses devoirs, c'était également elle qu'il interpellait avant n'importe qui d'autre. Enfin, c'était son baiser du soir qui l'appaisait et lui permettait de passer une nuit douce et agréable.

Et tout ceci fût réduit en cendre en l'espace d'une seule nuit. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, au lieu d'arrêter complètement l'alcool, son père fit le choix de s'enfoncer dedans. Ce fut le début de la destruction de la proximité entre Martin et Franck. Et de la dégringolade de la vie du jeune homme. A partir de ce jour, les problèmes s'enchainèrent pour lui. Ses notes à l'école chutèrent de manière dramatique. Les élèves, sentant la déprime de leur camarade, décidèrent de se liguer contre lui. Ainsi, les brimades et autres raclées aux récréations étaient devenues pour lui une routine. Les jeunes sont si stupides.. Son père lui ne s'occupait plus du tout de lui. il lui donner juste l'argent lui permettant de se nourrir le midi.

Il était toujours seul dans ces moments là, ne pouvant pas compter sur le soutient de son père. Enfin, pas totalement. Il y avait encore deux personnes qui comptaient énormément pour lui. Tout d'abord, il y avait Luna Pascal.

Luna, c'était sa première amie. Cette amitié, bien que très étonnante, fut crée dans un contexte pourtant bien banal. Là encore, il s'en souviens très bien. Il avait quatre ans et venais d'aménager dans un autre quartier de Lille. En bon parents, Franck et Marta étaient partit se présenter à leur nouveaux voisins. Ceux-ci avaient une fille unique, Luna, du même âge que Martin. Naturellement, les deux enfants sympathisèrent et jouèrent ensemble comme s'ils se connaissaient depuis que le monde est monde. Par la suite, leurs personnalités respectives ce sont développèrent pour faire apparaître deux spécimens très différents. Martin, calme et silencieux. Luna, énergique et bruyante. Voir ces deux personnes au même endroit en même temps était un spectacle fortement comique pour les gens n'y étant pas habituées. Malheureusement, inscrits dans des établissements scolaires différents, Luna ne pouvait soutenir que moralement Martin.

L'adolescente étant, de surcroît, très jolie, la jalousie s'attisa naturellement dans le cœur de ses nombreux prétendants, ce qui n'était pas pour arranger la situation de Martin. Grande brune aux yeux émeraudes, elle s'habille généralement de vêtements très colorés montrant son excentricité.

Cependant, Martin pouvait également compter sur le soutien d'une seconde personne, répondant au nom de Drew Frost.

Américain pure souche, il arriva Dieu sait comment dans le Nord de la France pour des raisons qu'il a toujours refusé d'évoquer. Résidant dans un petit appartement avec sa mère, il appris le français très tôt. Sa rencontre avec Martin n'était sûrement pas la plus belle que l'ont puisse concevoir, elle était cependant l'élément créateur d'une amitié forte et solide.

Au sein de son établissement, Martin a une terreur du nom de Fred Héraud. Généralement vu comme le "hors-la-loi" de sa section. Aucun respect ni pour ses camarades, ni pour ses professeurs, une dose de muscles plus imposante que son quotient intellectuel et une passion dévorante pour la méchanceté gratuite. Voilà qui est Fred. Et il apparaît que prendre Martin comme punching-ball journalier fait partie de ses passes-temps favoris.

Le destin l'ayant voulu, Fred choisit de prendre pour cible Drew lors d'une récréation. Le jeune américain s'enfuit comme il le put, se retrouvant fortuitement à l'endroit précis où se trouvait Martin. Toujours accompagné de Charlie Brosse, son fidèle "bras droit" aussi peu intelligent que lui dans la mesure du possible, et d'une bande de trois ou quartes pseudo-gangsters, lui vint alors à l'esprit que deux victimes pour le prix d'une était une bonne affaire.

C'est ainsi que naquit l'amitié entre Martin et Drew, dans la douleurs des coups, mais surtout dans la cause commune.

C'est donc dans cette ambiance que Martin va commencer son année. Sa dernière année de Bac Générale. L'année qui va s'avérer être la plus étrange, la plus délirante, et la plus mouvementée qu'on ne puisse imaginer.