𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭

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Cela faisait une semaine que je bossais sur un gros dossier et j'avais grandement besoin de quelques vacances, heureusement Thomas s'était montré assez compréhensif et m'avait donné son accord sans trop de problèmes.
Valise à la main, manteau sur les épaules, debout devant la porte, je regardai la rue. Cette rue dans laquelle je vivais depuis des années.
Mes yeux se fermèrent, l'air était lourd, trop lourd, c'était désagréable.

- Les enfants, venez me dire au revoir ! criai-je en levant la tête, très vite des bruits de pas pressées se firent entendre

-Maman ! fit Lise, ma plus grande en souriant

-Non attends, pars pas...

James pleurnichait toujours à l'idée des départs. Je les serrai tour à tour affectueusement dans mes bras.

- Soyez bien sages d'accord, n'embêtez pas trop papa.

-Oui maman! s'exclama James tandis que Lise hochait la tête

Je les quittai avec un sourire triste, du pallier de la maison ils agitaient la main tandis que je montais dans ma voiture.
Pourquoi ces au-revoir avaient un goût étrange ?

Enfin, aucune raison de s'inquiéter, il est normal qu'une mère est du mal à quitter ces enfant.

Thomas n'était même pas venu me saluer, je n'en étais plus étonné, chose la plus triste.
Le temps avait eu raison de nous mais comme de nombreux couples, nous nous entendions encore assez bien pour rester vivre ensemble.
C'était pour les enfants, ils étaient trop jeunes pour vivre une séparation.

Au volant de ma Fiat 500, je sortais peu à peu, de la ville. J'avais hâte d'être avec mes parents, je voulais redevenir une petite fille à leur côtés et oublié que ma famille ne me satisfaisait plus.


Lasse, fatiguée d'une vie dont les chemins pris n'était pas ceux voulu, j'empruntais "la route déserte". Nom comique et un peu exagéré du aux rares voitures l'empruntant.

J'appréciais néanmoins cette route, on s'y sentait au calme. Seule mais apaisée je me laissai enveloppé par le silence des lieux et tandis que mes yeux se fermèrent une seconde, un milliard d'image défila dans ma tête.

Surprise, je me figeai. Et tandis que ma petite Fiat roulait je me sentis comme doucement plonger dans un tunnel de souvenirs.

Un tunnel bien trop effrayant et lointain

RouteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant