Alone (Terminée)

Chapitre 2

La villa était pleine de monde. La musique résonnait dans tout le quartier. L'ambiance était cool et décontractée. Les élèves, tous plus alcoolisés les uns que les autres, se bousculaient et se donnaient sur la piste de danse. Certains, ayant besoin de prendre l'air, se pavanaient à l'extérieur en regardant les filles en maillot de bain dans la piscine.

Je ne me sentais pas à ma place. Tous ces garçons et ses filles populaires... et moi, à côté, timide. Malgré ça, j'essayais de me fondre dans la masse. Pour me sentir à l'aise, je pris un verre d'alcool. Puis deux. J'allai en prendre un troisième quand je sentis une main sur mon épaule. C'était Chris qui m'annoncait qu'il partait. Il était avec une fille. J'appris plus tard qu'elle s'appelait Moxy. Je le suppliai alors :
" S'il te plait, ne pars pas. Je ne suis pas à ma place ici. Si je me retrouve seule, je serai capable de faire n'importe quoi. Comme me retrouver saoule ou céder aux dealers qui se balade dans la soirée !"
Il me coupa dans mes supplications pour s'excuser. Finalement je l'ai laissé partir avec cette fille. Ils allaient passer la nuit ensemble, ça ne faisait aucun doute.

Dès qu'il fut sortit de la maison, je me sentis d'un seul coup seule, différente. Je tentais de ne pas me focaliser là-dessus et de tenter de passer une bonne soirée. Au début, tout se passait bien. Au bout de une heure et demi, alors que je dansais, un groupe de garçons est venu m'accoster. Ils étaient trois. Je les avais sûrement déjà croisé dans les couloirs du lycée sans m'en rendre compte. Il y avait un grand blond aux yeux bleus, un moyen aux cheuveux chatains et aux yeux noisette et un plus petit brun aux yeux noirs. Ils ont commencé à me draguer. Ils devenaient lourds. Je n'avais aucune envie de continuer cette conversation. L'alcool qui coulait dans mon sang me rendait nerveuse. J'avais envie de leur balancer les pires insultes et de partir de cette foutue soirée. Malgré mon subconscient qui me criait de rester calme, la colère prenait le dessus. Tout d'un coup, ce fut plus fort que moi, l'alcool me poussa à dévoiler un secret que je guardai depuis plus de dix ans. Je criai :
"Lâchez-moi bande de cons. Vous avez aucune chance avec moi, je suis lesbienne !"

Un silence se fit. Tout le monde avait entendu. Les gens me regardaient. Je n'arrivaient pas à déchiffrer l'expression sur leur visage. Si, j'y arrivai; c'était...du mépris. Tous me dévisageaient avec du mépris dans les yeux ! Soudain, un élève pris une boisson et me la renversa dessus. Tout les élèves ont rigolé... mais pas moi. Quand leur moquerie fut terminée, ils ont commencé à m'insulter. Malgré le fait que tous parlaient en même temps, je réussi à discerner quelques insultes telles que "sale lesbienne", "tu est différente"... Mais la pire je pense fut "tu ne mérite pas de vivre". Donc, selon eux, je ne méritais pas la vie. Tout en continuant de me crier au visage, ils me forcèrent à quitter la villa en me jetant dans l'allée. Je courus jusqu'à chez moi. Je montai vite dans ma chambre sans ôter mes chaussures ni ma veste et m'enfermai. J'éclatai en sanglots.

Cette nuit là je ne dormis pas. Je pensais trop à lundi, à ce que les gens allait dire de moi. Je ne trouvai pas le sommeil.