skin.

1.9K 122 275
                                    

------------------------

TEASER

------------------------ 

La nuit était calme, silencieuse. Un voile d'encre était tombé sur la ville, les faibles lumières des néons et des lampadaires combattant vainement l'immensité ténébreuse du soir. Les tentacules visqueux du crépuscule s'étendant dans les ruelles les plus reculées. C'était presque un moment béni, la nuit, ce moment de grâce où la lune devenait le grain de beauté du soir, où le silence se met à noircir, où les désirs se mettent à s'obscurcir.

Dehors, les nuages avaient quitté le ciel, et les comètes embrassaient, parfois, quelques regards curieux.

Et il y avait, dans ce petit appartement miteux mal rangé aux odeurs de peinture, un nuage de fumée qui s'échappait de sa cigarette, alors que son regard venait caresser les astres bénis. Les étoiles ne chantaient que pour lui, et c'était comme si elles auraient pu redessiner les traits, tant il avait montré son visage à l'empyrée obscure.

Tout n'était que silence, mis à part le voisin qui jouait du saxophone, malgré l'heure tardive; et les notes s'élevaient dans les airs, douces, suaves, dansant avec les murmures des rêves et des promesses d'antan.

Assis sur le rebord de la fenêtre, insensible à la fraîcheur du vent de minuit, il observait paresseusement les voitures passer sur le boulevard, immobile; seule sa main venait caresser ses lèvres quand il apportait sa dose de nicotine à ses poumons, mais rien de plus.

Il était beau, comme ça. Nu, seulement éclairé par les faibles rayons astraux, ses cheveux retombant en mèches ennuyées sur son front paisible. Ses bras recouverts de tatouages intrigants, protecteurs et tellement forts. Ses lèvres, tant mordues il y a quelques instants, recrachant lentement la fumée tentatrice; alors que ses yeux électriques fixaient un point imaginaire dans le ciel.

Et, pour celui qui était dans le lit en train de l'observer silencieusement, Taehyung, tout n'était que superbe.

Un froissement de draps se fit entendre, et le fumeur tourna la tête vers la couche. Là, allongé sur le ventre, le visage tourné vers lui, une paire d'yeux le fixait intensément, admirant le mouvement de ses lippes et la façon dont il embrassait la tige mortelle. Son corps, à lui, était simplement recouvert d'un draps fin, qui dévoilait son dos musclé à la peau délicieuse; ses bras repliés sous son oreiller blanc.

Et, sur sa fesse gauche, un grain de beauté.

Une voix rauque fusa dans la pièce, appelant le nom de l'autre, lui intimant de revenir à ses côtés, de revenir l'étreindre et de se laisser aller sur les draps pâles du lit. Le poète du soir, à sa fenêtre, jeta son mégot consumé, sans jeter un regard pour le cadavre rougeoyant qui s'écrasait en contre-bas dans un cri désespéré; mais il ne bougea pas pour autant, se contentant d'admirer la créature divine qui était là, sur le matelas, à l'attendre, ses chairs tentatrices éclairés par la voûte étoilée de la ville. Et, l'ombre d'un sourire sur ses croissants de lune, ses pupilles caressèrent sans pudeur le corps de la muse qui s'offrait à lui.

Dans son cou, des suçons violacés, fleurs épanouissantes et florissantes, gages de ses baisers enflammés qu'il avait parsemé sur sa mâchoire, comme un chemin de feu. Sur son torse, une trace de griffure, et le souvenir d'un premier gémissement étouffé. Sur ses abdominaux, un parterre de baisers rougis, la réminiscence de son dos cambré et des doigts de l'autre se mêlant à ses boucles brunes. Sur sa hanche, une marque de plaisir et un râle presque honteux, alors qu'il lui intimait d'aller plus vite. A l'intérieur de ses cuisses, des ombres tendancieuses dansant sur sa peau, ses mains agrippant les draps, l'atmosphère électrique.

─ 皮肤 𝙎𝙆𝙄𝙉 : 𝙏𝘼𝙀𝙂𝙄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant