CHAPITRE 6 [2]

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-partie 2-

Abbie

Les rayons du soleil à travers les rideaux, le vent frais du matin hivernal chatouillant ma peau et des bras chauds qui m'entourent... Un réveille que nous voyons que dans les films à Hollywood ! Et pourtant, quand je passe la main dans mes cheveux d'un geste rapide, la réalité me reprend. Eh non Abbie, on est plus dans les nuages, tu ne ressembleras jamais à Kristen Stewart à neuf heures du mat' !

Sullivan bouge doucement à côté de moi et je me retrouve face à lui, une de mes mains caressant ses cheveux et l'autre sur son torse nu.

-Bonjour mon amour, chuchotais-je en l'embrassant. Joyeux Noël !

-Joyeux Noël à toi aussi ma chérie.

En entendant sa voix enrouée, je ne peux pas m'empêcher de laisser échapper un petit rire en repensant à la soirée d'hier à Temple Bar. Mon père a absolument voulu lui faire connaître ce que les Irlandais qualifiaient de "veille de Noël" ! Whisky sur whisky, bières sur bières -de la Guinness à la Murphy's- mon petit ami est passé part presque tous les alcools qui sont disponibles à la carte et suggérés hâtivement par mon père ! Alors je pense que la boîte de paracétamol lui sera très vite un remède miracle...

-Rappelle-moi de ne plus sortir avec ton père comme nous l'avons fait hier. Je ne pensais pas qu'il serait aussi...

-Jeune ? le coupais-je.

-En forme ! ricane-t-il.

-Je t'avais prévenu, les sorties en PUB avec ma famille ne sont pas du tout les mêmes qu'avec nos amis ! Surtout à Mullingar ! Et puis, tu n'étais pas obligé de boire autant. J'ai dû boire deux ou trois verres, tu en as bu au moins le triple. Je me demande encore comment tu as fait pour survivre ! blaguais-je.

-Je voulais faire plaisir à ton père !

-Faire plaisir à mon père !? Tu es sérieux ! rigolais-je stupéfaite. Tu n'étais vraiment pas obligé de boire autant. Mon père a dû prendre cinq verres pas plus !

-Crois-moi mon amour, quand vous êtes parties, ta mère et toi, il en a bu bien plus que ça ! m'avoue-t-il.

-Je ne te crois pas ! répliquais-je toujours hilare.

-Si si je t'assure. Mais par contre, si tu continues à rire comme ça, tu vas réveiller toute la maison ! me reprend Sullivan en plaisantant.

-Mais non, je suis sûre que mes parents dorment encore à poings fermés...

-Je crois que tu te trompes ma fille ! s'écrit ma mère près de notre porte.

Le regard croisé avec celui de Sully', je hausse honteusement les épaules et nous gloussons tous les deux sous la couette comme des enfants de dix ans.

-Au lieu de vous cacher et de rester tous les deux sous la couette, venaient plutôt ouvrir les cadeaux avec nous. Le café et les gâteux vous attendent !

Durant une microseconde, j'ai bien cru que mes parents avaient fait installer des caméras dans la chambre d'amis ! Et voyant Sullivan regarder tous les coins de la pièce, je pense qu'il a dû y songer lui aussi !


Moi qui voulais porter sa chemise d'hier soir pour me couvrir, c'est une très mauvaise idée : elle infecte l'alcool. Je me résigne à porter son haut de pyjama et mon short. Ça fera l'affaire pour descendre prendre mon petit-déjeuner. Quant à lui, il enfile juste une robe de chambre par-dessus son jogging.

STAY [NH]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant