Carlie's in love

chap 11 /✧

ELIAN

Ma tête cognait si fort que je n'étais même pas capable de penser ni de réfléchir correctement. Ces sept derniers jours, je les avais passés enfermé dans ma chambre.

Mon corps souffrait de crampes d'estomac et de terribles nausées. C'était sans doutes dû au manque. Je n'ai pas eu le courage de m'en reprocurer depuis la fameuse nuit ou Carlie m'avait ramené dans cette chambre d'hôtel.

Carlie... j'avais souvent pensé à elle ces derniers jours, je me demandai si elle allait bien, si elle m'en voulait, si elle s'inquiétait pour moi...

J'étais vraiment dans un sale état, une sale situation. Situation dont j'étais le seul responsable, le seul coupable. Ce que j'infligais à mon corps était terrible, et je ne voyais aucune issue pour y échapper.

Alors que je me dirigeais vers le petit coin, une sonnerie se fit retentir. Je n'attendais aucune visite, et ça m'embêtait franchement d'aller ouvrir, surtout que je n'étais pas en état de reçevoir qui que ce soit.

J'ai ouvert, puis je l'ai vu. Elle était accompagnée de ses copines.

- Salut. lança-t-elle timidement. Je... t'ai amené tes cours...

- C'était pas nécessaire, tu peux t'en aller. répondis-je en refermant la porte.

- Elian, attends !

- Carlie, s'il te plait, allez vous en toi et tes amies.

- J'ai besoin de te voir.

- Tu m'as vu, ça y est ? dis-je.

- On va vous laisser tous les deux. lança Seryna.

- Quoi ? Me laissez pas toute seule ! répondit Carlie.

- Tu devrais suivre tes amies.

- Pas question ! Laisses moi entrer !

- Putain, fais comme tu veux, moi j'retourne me coucher. lançai-je en repartant dans ma chambre.

- Elian, tu crois pas que toi et moi on a des choses à se dire ?

- Ah, maintenant t'as envie de parler a un drogué ? Ah oui et un violeur aussi ?

- Non mais comprend moi, comment tu réagirais si jamais on venait te raconter des choses horribles sur moi.

- Bah j'ignorerais, car contrairement à toi, moi je te fais confiance.

- Elian, je m'excuse d'avoir cru à toutes ces histoires...

- T'es pardonnée.

- Mais tu dois régler ton problème.

- Comme tu le dis, c'est mon problème. C'est à moi de voir si je veux le régler ou pas.

- Il est où est ton père ? demanda-t-elle.

- En Suisse, ou peut être bien à Singapour... J'en sais rien.

- Tu dois retourner en cure.

- Ah, c'est nouveau ça, tu me donnes des ordres maintenant ?

- Pourquoi est ce que t'es si borné ? T'as besoin d'aide, et tu le sais.

- Écoutes, là je vais me coucher. Tu devrais t'en aller. lançai-je.

Un moment de silence s'installa. J'ai cru que j'avais enfin réussi à me débarasser d'elle. Seulement, elle rebondit quelques instants plus tard avec une phrase des plus anodines.

- Tu as faim ? Je peux te préparer quelque chose si tu veux.. dit-elle d'une voix hésitante.

- Non, ça ira.