À cette heure tardive,je suis censé dormir. Mais les cris en bas et les insultes que mes parents se profèrent me réveillent -ce n'est pas nouveau-.
Derrière la porte de la cuisine et par le trou de la serrure,je regarde mes parents d'un air triste.Il me gronderont s'ils savaient que je les espionne à chaque fois qu'ils se disputaient. Mais malgré mes 7 ans,je ne suis pas dupe.
Vous allez vous étonner quand je vais vous dire que je sais bien plus de choses qu'une fille de mon âge ne dois pas comprendre,ni connaître d'ailleurs.
Par exemple,je sais que mon père rentre tard le soir ramené par la police parce-qu'il conduisait en état d'ivresse. Ce qui m'étonne pas quand il passe ses journées au bar.
Ou encore que ma mère vend de la drogue,n'arrive pas à payer le loyer et me déteste.
Vous ne me croyez pas? Et bien je vous conseille de me croire parce que ma mère ne voulait jamais d'enfants.
"C'était une erreur" disait maman.
Je n'ai pas de frères ou de sœurs,ce qui est bien dommage quand on a rien à faire. Je fais presque toute les corvées moi toute seule.
Et je ne les fais pas pour le plaisir, croyez moi."Je t'interdis de prendre l'argent que je gagné par les allocations pour aller au bar et jouer au poker !" scanda maman.
Je n'aime pas quand ma mère se met en colère,son joli minois se transforme en des lèvres pincées,des joues gonflés comme une grenouille et des sourcils arqués. C'est pas beau à voir.
Mon père,lui,il ne supporte pas les ordres. Surtout venant d'une femme.
"Je t'interdis de me donner des ordres! Ne t'avises plus de recommencer,sinon...."Sinon...? Le père,y termine jamais ses menaces et ne les mets pas non plus en actions,par contre cette fois-ci,il a frappé ma mère. Et pour la première fois.
Et moi je pleure et je remonte dans ma chambre,enfin si on appelle ça une chambre.
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~Quoi qu'il en soit,ne baisse jamais les bras,sauf si tes parents te le demande~ PROVERBE CHINOIS
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Le sel de mes larmes
SonstigesL'héroïne c'est moi. Et même si je ne vaincs pas les méchants ou tue des dragons,je suis quand même une héroïne. Les méchants sont mes parents (qui l'eut cru?). Les bons sont ceux qui m'ont quitté. On m'interdit ma libérté et mon enfance. Je m'appel...