foreign literature

sept.

Cela faisait plusieurs jours désormais que Taehyung et Jeongguk discutaient par sms. Ils ne parlaient pas beaucoup, mais de temps en temps ça arrivait que leur conversation dure plus de deux heures. Ils parlaient de tout et rien, ils se racontaient leur journée, rien d'extraordinairement passionnant en soit mais cette situation rendait les deux jeunes heureux.

Lorsqu'ils se voyaient au lycée, ils étaient tous les deux assez timides, c'était à peine s'ils se disaient bonjour parfois.
Ils s'appréciaient l'un l'autre. Jeongguk aimait bien parler avec Taehyung, il lui mettait un peu plus le sourire aux lèvres, inversement pour Taehyung, c'était Jeongguk qui lui donnait le sourire.

C'était un samedi après-midi, alors que le soleil montrait son doux visage au monde et que le vent chatouillait la cime des arbres que la mère de Jeongguk proposa à son fils d'aller se promener pour profiter du soleil avant qu'il ne quitte la monde pour de longs mois de neige.
Le jeune homme accepta, en finissant de rédiger l'un de ses devoirs qu'il allait devoir rendre en littérature étrangère Lundi.
Il enfila ses chaussures et son manteau et les deux partirent à la station de métro pour aller en ville.

Sur le trajet le jeune homme racontait sa semaine en détail à sa mère. Jeongguk aimait sa mère de toutes ses forces, c'était sur cette terre l'une des seules personnes qu'il aimait plus que tout. Après le divorce de ses parents, lui et son père n'arrivait plus à s'entendre, à communiquer. Il avait donc décider de rester avec sa mère et il laissa son père refaire sa vie. Il n'avait pas de nouvelles de son géniteur depuis plusieurs années maintenant, et cela n'avait jamais affecté Jeongguk.

La petite famille sortie du métro et marchèrent dans les rues du grand Séoul. Ils traversaient les boutiques, Jeongguk cherchant un vêtement qu'il pourrait offrir à sa mère, pour lui faire plaisirs. Jupes longues et droites remplies de couleurs, chemisier que sa mère porterait pour le printemps prochain, une ceinture? ou pourquoi pas une paire de chaussures? Il était indécis, c'était son plus gros défaut. Incapable de se mettre d'accord lui et lui-même sur quelque chose de pourtant si petit. Son oeil fut attiré par une veste en jean assez grande, sans trous, ni déchirure: sa mère avait horreur de ça. Elle râlait toujours quand elle voyait Jeongguk avec des jeans troués, ce qui le faisait glousser.

"Pourquoi acheter un vêtement plus cher alors qu'il est à moitié détruit ?"

Les mots de sa maman faisaient échos dans sa tête. C'était le cadeau qui allait faire plaisirs à sa mère. On n'en trouvait quasi plus des vestes propres, neuves et sans trou. Ce n'était plus la mode, et les magasins suivaient la mode, au plus grand regret de la mère de Jeongguk.

Il partit en vitesse à la caisse et paya à un prix plus que raisonnable ce vêtement. Il prit la poche et attendit sa mère à l'extérieur de la petite boutique.
Quand elle sortit, elle lui demanda ce qu'il avait acheté.
« C'est une surprise. On le regardera ensemble quand on rentrera à la maison. », annonça simplement Jeongguk.

Ils partirent boire et manger quelques chose dans un petit café de la rue commerçante. Jeongguk prit un chocolat chaud et sa mère un cappuccino. Alors que les deux sirotaient leur boissons, tout en discutant, la maman fixait son fils.

« Qu'est-ce qui a ? Pourquoi est ce que tu me regardes comme ça ? », demanda Jeongguk.

« Je trouve que tu as de plus en plus de cernes, et violettes. », s'inquiéta la vieille femme. « Et tu as de tout petits yeux. »