Croire en ses rêves ~ Bigflo et Oli fanfiction

"Alyssa, Alyssa!"

Plus je m'approche du pont, plus je vois Oli de près, et moins je ne parviens à me retenir de rire. Il n'arrête pas de passer sa main dans ses cheveux, on dirait qu'il n'assume pas vraiment sa nouvelle coloration.Malgré tout, il a l'air d'avoir confiance en lui, il se tient droit et souris légèrement en regardant l'eau de la Seine glisser silencieusement sous le pont. Cette confiance, que je parviens à ressentir alors que je suis encore à plusieurs mètres de lui, m'intimide. J'ai à peine posé un pied sur le pont et quelques dizaines de pas m'éloignent encore d'Oli, quand je l'entend crier mon nom. Je relève la tête et souris. Ai confiance en toi, fais comme si Oli n'avait pas des milliers de fans, dont ta petite soeur. Je regarde celui avec qui j'ai rendez vous. Il me fais de grands gestes, tout en continuant de crier « Alyssa, Alyssa! ». Tout le monde nous regarde, une mère qui passe avec sa poussette lui jette un regard noir après que son bébé s'est mis à hurler de peur. En temps normal, j'aurais été extrêmement gênée par le comportement d'Oli et me serais immédiatement excusée auprès de cette pauvre mère énervée, mais la scène me fait beaucoup trop rire. Je suis donc en train d'essayer de calmer mon fou rire compulsif et de reprendre mon souffle, alors qu'Oli continue de gesticuler. Il s'arrête quand il voit que je n'arrive vraiment plus à respirer. Il passe alors son bras autour de ma taille et m'emmène m'asseoir sur banc le plus proche. Une fois assis, une vieille dame s'approche de nous et nous dit, l'air malicieux: « Continuez comme ça les amoureux ». Elle s'éloigne ensuite, nous laissant tous les deux, silencieux. Sa remarque m'a fait baisser les yeux de gêne et, quand je les relève, je vois qu'Oli me regarde droit dans les yeux, avec un léger sourire. Aucun de mes ex ne m'a jamais regardée comme ça. On reste assis, plongés dans les yeux l'un de l'autre, sans rien dire ou presque, et le temps semble disparaitre. Je me noie dans ses yeux noisette, j'y étudie chaque détail. Ses pupilles légèrement dilatées, ses longs cils et, surtout, la minuscule tache plus foncée au coeur de son iris, à gauche. Je me mords légèrement la lèvre, persuadée qu'il va m'embrasser, mais rien. Après un moment, il se penche pour attraper le téléphone de Livia dans son sac à dos et me le tend, en souriant. J'essaie de marmonner un « merci » poli, mais j'arrive difficilement à cacher ma déception. Pourquoi il ne m'a pas embrassée? Les conditions paraissaient pourtant optimales, le lieu est ultra romantique et, pendant notre long échange visuel, je nous sentais vraiment connectés. Oli semble remarquer ma colère mais ne comprend pas pourquoi je lui en veux. Je n'ose pas lui expliquer, j'ai peur de m'être fait des films, alors je ne dis rien et pars, assez précipitamment.