Tout commença d'une simple journée. Enfin, pas aussi ordinaire que ça puisqu'elle ravagera la suite de sa vie. Un indice ? Un piège ? L'histoire c'est qu'Azalée les détiendra, mais beaucoup trop tard. Cependant, restez tout de même jusqu'à la fin.
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Un simple geste ou mot peut faire basculer la vie d'une personne toute entière. Généralement, il arrive que ce soit un autre individu qui vienne faire chavirer la vie de son camarade. Dans les histoires d'amour, cela commence toujours comme ceci : il ou elle vient d'arriver dans l'établissement et pour attirer son attention il ou elle provoque l'autre jusqu'à ce que cela finisse par une relation catastrophique, mais si soudée. Cependant, dans d'autres histoires, cela ne se termine pas comme ça. On les appelle la vie réelle. Qui y a-t-il de plus brutal que la réalité ? La mort peut-être ? Pourtant, avouez que je viens tout juste de vous ramener à cette réalité. On préfère tous se cacher derrière ces mensonges car tout est toujours mieux comme ça. Qui n'a jamais menti afin d'éviter tout problème ? Qui ? Ne me dîtes pas que lorsque ça n'allait pas, vous l'avez dit ouvertement à votre interlocuteur. Non. Vous avez juste balancer la tête de haut en bas ou bien confirmer accompagné d'un sourire. Eh bien là, voici encore une preuve que la société se planque derrière la vérité. Sauf que là, ce n'est même plus la vérité, mais un masque collé à votre visage constamment. Bienvenue dans l'histoire d'une vie masquée d'un passé amer.
Être debout là, devant ce grand carreau de verre à contempler cette jeune adolescente au visage si bien soigné, à la chevelure si bien bouclée et au sourire si bien travaillé était devenu une routine matinale pour Azalée. Ce moment était le seul où elle pouvait profiter de se contempler devant ce miroir sans se soucier du regard des autres élèves de son âge. Et oui, l'adolescente préférait louper dix minutes de classe plutôt que d'y aller en ne se sentant pas rassurée. Et si on percevait des signes ? Pire : et si on le découvrait ? Rien n'effrayait Azalée hormis la vérité. Tout allait bien jusqu'au jour où quelqu'un passa la porte des toilettes des filles. Azalée fut prise d'un léger sursaut. Peut-être était-ce une autre peur : la découverte. Sauf qu'au moment de regarder la garce qui venait de faire son entrée, ce n'était pas une garce mais un pauvre idiot. Elle voulut l'engueuler, l'insulter que d'être venu dans un endroit qui ne lui était pas réservé. Pourtant, aucun son ne pu s'échapper de ses fines lèvres rosées. L'individu resta un instant immobile devant elle, confus. Même rouge de honte.
- Excuse-moi, je viens tout juste d'arriver et je crois que je me suis trompé de cabinets.
Il continua de s'excuser avec ce faux sourire aux lèvres tout en quittant les lieux. Qu'il soit une nouvelle recrue dans cet établissement, d'accord. Mais cela n'explique pas pourquoi un nouveau arrive à se tromper d'urinoirs étant donné que cela n'était pas une découverte pour lui. Comment pouvait-on réussir à se gourer dans ce genre d'endroit alors qu'il y avait une belle et grosse pancarte indiquant que ce territoire était réservé uniquement aux femmes ? Personne ne pouvait se tromper là-dessus hormis un malheureux idiot. Azalée contempla une dernière fois dans la glace avec ce sourire convaincu et agréablement moqueur.
- Je pense que t'es le seul imbécile qui ait pu illuminer ma journée. C'est bizarre, mais j'espère te revoir espèce d'idiot.
Elle fut surprise de se parler à soi-même. Heureusement que personne ne l'avait entendu à part les murs. Car vous connaissez probablement cette légende : les murs ont des oreilles. Eh bien, peut-être disait-elle vraie. Du moment qu'ils n'avaient pas de langue, cela arrangeait la grande brune. C'était sur ces mots qu'elle mit fin à cette rencontre avec elle-même et qu'elle regagna sa classe à laquelle elle devait déjà y être au moins depuis une quinzaine de minutes. Mais peu importait Azalée, même les réflexions que pouvaient employer ses amies.
