Recueil de textes

N•1

Tout s'accélère, je deviens dépendante de toi. Je ne fais que penser à toi, vivre de toi, respirer de toi. Mon cerveau n'a que des images de toi, gravées! Mon coeur t'es définit, je ne suis qu'un être humain détruit par les humains. Mais, tu n'as pas été comme eux. Tu m'a tendue cette main, cette large main où j'ai déposé la mienne. Tu m'as redressée sur mon piédestal. Tu m'as rendu ce sourire qui avait disparu de mon visage. Ce sourire tendre qui embellissait mon visage. Tu as taillé dans cette glace qui gelait mon coeur. Tu m'as libérée... Tu m'as libérée! Je ne pense plus rien pouvoir faire sans toi. Tu es mon pilier, celui qui me maintient. Tu as rendu ma vie importante à mes yeux. Tu as décimé toute cette noirceur dans mon regard, tu as détruis cette tristesse immonde en moi. Tu m'as rendu ce que la solitude m'a volée. Tu n'es qu'un humain, fait de cher, d'os et de sang, quelque chose de fragile, pouvant tomber malade, se briser ou mourir et pourtant tu as réussi, à me changer. Tu m'as donné envie de mourir mais plus étonnamment envie de vivre, vivre parmi cette humanité délabrée, accrochée à ton bras, pendue à tes lèvres et amoureusement. Tu m'as rendu la vie. Tu as insufflé de l'espoir dans ce cadavre qu'était mon corps. Tu m'as permis de revivre une seconde fois. Tu as été ma seconde chance. Je sais que j'en aurai pas de troisièmes alors je profite. De toi, de ce qu'il me reste et de ce qui arrivera. Plus les jours passent, plus j'ai l'impression d'avoir grandis avec toi, plus les jours passent, plus je me rend compte que ma vie deviendrait invivable sans toi. Monotone comme avant. Tu as mis de la peinture sur mon coeur grisâtre.

Alors, oui, je suis une fille maussade, froide, étrange, différente, méchante, triste, monotone, grise et seule. Mais j'ai, peut-être, réussi à m'en sortir, peut-être pas entièrement, mais déjà beaucoup. Alors... merde! J'arrête de me privé de ce qui pourrait m'arriver de bien. Je me laisse aller au rythme de la mélodie.