Sur le podium ! Admis à la phase 2

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Le podium! Vous espérez atteindre la première place? Il y a encore un peu d'espoir! Passons tout de suite à la...

Troisième place et deuxième place /ex-aequo/ (admis)
onde-de-reve et aafrgetionner un utilisateur

Onde-de-reve :
Note: 6 points sur l'originalité
2 points sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
5 points sur les idées que vous présentez
1 point bonus

17/20

Appréciation : C’est superbe ! J’ai trouvé ça beau, poétique. Tes phrases sont agréables à lire et malgré la longueur du texte, j’ai beaucoup aimé. Finalement, je n’ai pas grand chose d’autre à dire.

Bravo!

Texte :
Liberté. La liberté des mots qui s’emmêlent. La liberté des phrases qui s’enchaîne. Et la liberté de ce que nous sommes, et serons toujours.

Il y a les caractères, qui s’ajoutent, un à un, sur la page blanche d’un vieux cahier déchiré.

Il y a le vent, qui nous chuchote à l’oreille le point du « i », et le « s » en serpent.

Il y a les messages sans sens, qui s’ajoutent et se retirent, des tournures qui ne veulent rien dire, des mots que j’emploie mais qui m’échappent.

J’aime me noyer dans les entrailles des océans. Me laisser bercer par les courants marins. M’abandonner aux aléas capricieux de la mer. Nager au milieu des poissons craintifs. Ne plus avoir à respirer, puisque c’est perdu d’avance. Sentir la pénombre appaisant murmurer : « juste dors ».

J’aime perdre la tête. La retrouver dans les nuages. Chanter comme une casserole jusqu’à une heure du matin sans entendre mes voisins me gueuler de me taire. Ne pas avoir peur du regard des inconnus, ils n’ont aucune importance. Entendre les autres dire « tu es dans la lune » alors que je ne fais que cueillir les étoiles.

J’aime ne pas être enchaînée. Être libre de m’en aller quand ça m’arrange, pour être sûre de ne jamais me blesser. De ne pas être prisonnière de ma haine. Dire « au revoir », et cela pour toujours, sans plus y repenser.

J’aime la nuit. Les ténèbres. Le noir qui me permet de me cacher dans son voile opaque. De noyer mes faiblesses.

J’aime le vent. Le vent frais. Le vent qui souffle. Le vent qui giffle. Le vent qui me dit : « reprends-toi ».

J’aime les lettres, les mots. J’aime écrire. J’aime parler pour ne rien dire, dans le but de combler le silence. J’aime hurler sans bruit, car je sais que personne ne m’écoutera jamais.

Et j’aime ne pas aimer, pour être sûre de ne jamais être prisonnière de mes émotions.

aafrge :

Note: 5 points sur l'originalité
2 point sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
5 points sur les idées que vous présentez
2 point bonus

17/20

Appréciation : Waouh. C’est juste… intense. J’adore la formulation de tes phrases. Tu nous fais ressentir tellement de choses à travers ces mots… J’aime beaucoup les adjectifs que tu utilises, ils expriment vraiment bien ce que tu veux dire. La liberté superbement évoquée dans ton texte. Pas de mauvaise chose à indiquer.

Bravo!!!

Texte :
« Là.

Tout doux. Tout proche. Si frémissant, si impatient. Si près. Ta langue sèche se colle à son palais, tu avales difficilement ta salive. Tes paupières sont closes, tu es dans le noir total, le noir complet. L’obscurité t’entoure, t’avale, te caresse. T’engloutit. Tu attends, tu attends encore, c’est pour bientôt. Tu es prêt, tu as tellement voulu de ce moment, tu l’as tellement espéré et imaginé que tu ne sais même plus si c’est la réalité. Tu te dandines, frétillant, d’un pied sur l’autre, tes sens sont à leur paroxysme pour détecter le moindre indice de la suite. Tu attends. Tu repasses encore une fois le film de tes espérances, la cassette de tes scénarios inventés. Le futur probable se déroule sous tes yeux, dans ta tête. Derrière tes paupières. Tout est si sombre. Aveugle. Sourd. Muet. Atone.

Là.

Une lumière. Un rien, un peut-être, un blanc dans cette nuit d’encre. Un bruit, dans ce silence imperturbable. Une sensation, dans cette paralysie du toucher. Une voix.

« C’est ton heure, ST. »

Tu trembles, mais tu ne cherches pas à savoir si c’est de joie ou de surprise. Un cliquetis, devant toi, des bruits de métal, de clés et de pas. Tu fermes encore plus tes yeux ; tu n’es pas encore habitué à cet éclat. À ces changements. À ces choses vivantes.

Une main se pose sur ton épaule, tu sursautes. Un contact. Une peau. Des doigts, sur toi. Un humain. Un autre. Tu n’es pas seul, tu n’es plus seul. La sortie est là, toute proche, toute appétissante. À portée de main, à portée d’âme. Devant toi. Pour toi. Rien qu’à toi.

« Allez, ST, avance. Tu peux sortir, maintenant. »

Oh, ces quatre mots, si anodins aux oreilles d’un inconnu, et si puissants dans ton cœur vieilli. « Tu peux sortir, maintenant ». Leur sens te transperce, te ravage, te ronge jusqu’aux os, et tu savoures cet incroyable bonheur qui s’empare de ta chair peu habituée. La joie, c’est si rare, si précieux, presque inconfortable dans tes veines qui ne pulsent plus au rythme de tes sensations depuis longtemps évanouies.

Ton pied droit fait un pas. Ton pied gauche aussi. Tu marches, yeux fermés, guidé par cette poigne dans ton dos, par cette respiration qui n’est pas la tienne, par cette lumière qui t’appelle depuis presque trop longtemps.

Tu quittes la cellule dans laquelle tu étais confiné pendant vingt-cinq ans, à titre injuste, accusé du meurtre de ta propre fille. Charlotte. Elle s’appelait Charlotte. Chat, comme tu aimais l’appeler. Avant qu’elle ne se fasse assassiner. Oh, ce n’était pas toi, tu aimais bien trop ta progéniture ne serait-ce que pour la gronder un peu trop méchamment. Mais ce ne fut pas l’avis du juge, celui qui t’as enfermé dans cette cellule froide et inodore pour le prochain quart de ta vie. La mort de ton enfant fut un choc ; ne pas pouvoir assister à son enterrement fut le coup de grâce. Tu as été tué, toi aussi, de l’intérieur. Par ton propre chagrin. Ta solitude. Tes doutes. Par la frustration de ne jamais connaître l’auteur de ta chute mentale. De la chute de ta fille, dans le ventre de la Faucheuse. Dans le couteau qui lui a été planté, droit dans le cœur. Son cœur qui battait si fort à aimer.

Tu marches longtemps ainsi, sans voir où tu sillones, tu savoures de ne pas savoir où tu es. Tant que tu n’es plus entre ces barreaux gelés. Dans cette pénombre mordante.

Là.

Enfin. L’air frais. Tu es dehors, tu as entendu le bruit d’une porte qui s’ouvre devant toi. Et maintenant, tu sens l’atmosphère sur ta peau, ton visage, tes cernes, tes paupières. Alors, tu ouvres les yeux. C’est la lumière. L’infinie lumière. L’orgasme de cette clarté. De ta joie. Tu vois. Tu as assez attendu ; ça y est ; c’est là. Pour toi. Avec toi. Autour de toi. Tu vois le soleil, tu vois la ville, tu vois ces choses sur lesquelles tu t’es mis à fantasmer pour ne pas les oublier. Tu goûtes doucement et timidement à ce que tu as quitté il y a vingt-cinq ans de cela. La liberté.

Tu es libre, enfin. Tu es libre. »

Première place (admis)
DrunkenGiraffeBleeds

Note: 6 points sur l'originalité
2 points sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
5 points sur les idées que vous présentez
2 points bonus

18/20

Appréciation : Tu es un(e) vrai(e) philosophe! Ton texte évoque des questions que parfois, je me pose. La liberté est bien exprimée.

En fait je n’ai pas beaucoup de choses à dire, juste que j’ai adoré et que j’ai hâte de lire tes prochaines textes !

Bravo!!!

Texte : https://my.w.tt/4fBEuOgCeN (allez le voir!!)

Et voilà ! C'est avec joie que je clos ce premier classement, et je vous dit à demain (sûrement) pour le prochain sujet pour les six participants!

Pourquoi pas toi? - CONCOURS -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant