La Danse du Massacre

Chapitre 11

Bonne lecture à vous 😘

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Je suis épuisée...

Mes yeux fixent le plafond de ma chambre depuis un long moment. Je me sens vidée, je ne sais plus où j'en suis. La journée d'hier a été forte en émotions.

A mon réveil, mon corps est tout engourdit et courbaturé à cause de mon cours de danse improvisé et mes yeux sont rouges et gonflés. Je n'ai fait que de pleurer jusqu'à ce que je m'endorme. Plusieurs fois, j'ai failli brandir mon téléphone est appeler soit Joshua, soit Mélissa, et j'ai même pensé appeler Gabriel. Mais je n'en ai finalement pas eu le courage et j'ai préféré me morfondre sur moi-même.

Mon cerveau n'a pas cessé de cogiter toute la nuit. Je n'ai fait que culpabiliser. Si je ne m'étais pas rapprochée de Joshua, rien de tout ça ne serait arrivé. Je n'aurais pas dû aller le voir à l'école de danse et résister à cette envie. Maintenant, Gabriel se fait sûrement des films et doit imaginer que je prends du bon temps avec Joshua tandis qu'à lui je lui refuse.

J'ai vraiment tout gâché.

Je passe le reste de la journée au lit. Même à l'heure des repas, je ne le quitte pas. Mes parents doivent se douter que quelque chose s'est produit puisqu'ils ont croisé Gabriel hier. Dieu soit loué, ils n'étaient pas présent lors de notre dispute.

Ma culpabilité ne me fait tout de même pas oublier la tendresse de Joshua. Ses bras sont si réconfortant que toute la journée j'ai dû empêcher de rêver de me blottir contre lui.

Je n'ai fait que de zieuter le morceau de papier posé sur ma table de chevet. Il doit sûrement s'inquiéter, ou peut-être pas... Je ne sais pas. Finalement, il est vrai que je ne sais pas vraiment ce que Joshua pense de moi. Peut-être qu'il agit de cette manière avec tout ses amis, dès qu'ils ont besoin d'aide, il est présent. Et puis, je revois ses yeux bleus me fixer avec intensité.

Non, ceci n'était pas anodin.

Je me roule dans la couette de mon lit en soupirant. Il faut que je cesse de penser à tout cela, mais c'est plus fort que moi.

Plusieurs fois, j'ai entendu mon téléphone sonner. Mais pas une fois, je n'ai regardé de qui, ni de quoi il s'agissait.

Le reste de la journée s'est déroulé de la même manière, dormir, pleurer, culpabiliser,...

Le lendemain quand mon réveille sonne, m'annonçant une nouvelle journée de cours, je suis encore plus fatiguée que la veille. Sortir de mon lit me demande un effort surhumain. Il faut que je sorte pour me changer les idées.

Je ne prends même pas la peine d'essayer de cacher ni mes cernes, ni les preuves de ma journée à pleurer. Et c'est sous forme de zombie que j'entre dans la voiture de ma meilleure amie. Elle pousse un cri en me découvrant, ce qui ne me rassure pas tellement sur mon état.

« Tu sais que j'avais prévu de t'égorger ! » s'exclama-t-elle toujours garée devant chez moi. « Eva ! Que s'est-il passé ce week-end ?! Gabriel m'a harcelé pour que je lui dise où tu étais et il avait l'air vraiment énervé ! Et puis toi, tu ne répondais pas ! Je n'ai pas arrêté de t'appeler et tu n'as pas répondu une seule fois ! J'étais folle d'inquiétude ! »

Je tourne le visage dans sa direction et sans pouvoir les retenir plus longtemps, les larmes recommencent à couler. Immédiatement, le regard sévère de ma meilleure amie, s'attendrit et elle me prend dans ses bras.

« Il ne t'a pas fait de mal, j'espère ? »

La même question que Joshua... Seulement, Mélissa peut entendre la réponse complète à cette réponse et ce, dans les moindre détails. Je n'ai pas pu dire à Joshua que c'était à lui que je pensais quand j'étais avec Gabriel. Mais à Mélissa, je peux tout raconter sans avoir peur des conséquences.