Dans la peau d'une femme émancipée

512 34 10
                                    

-Prologue-

Je m'adresse aux hommes, très sincèrement votre façon quasi unanime de penser et de concevoir le mariage pousse beaucoup de filles à diaboliser cette union sacrée et à vouloir rester célibataire encore plus longtemps. Pourquoi? De peur d'être passée de reine à servante, certaines filles peinent dans leur choix à retrouver un mari Ideal, car certains d'entre vous pensent qu'une femme mariée est synonyme de servante. Vous avez beau cherché à toucher notre sensibilité avec des répliques du genre « djekeur dagn kaiy topato, yow khana beugo am sa ngereumou diekeur » ou encore «djiguene dafa wara liggey dap banekhou djekereum » des propos que nous ne récusons guère, mais qui sont à revoir.
Chers maris, on est plus à la même époque que nos grands-parents, cette époque où la femme assurait toutes les tâches ménagères au grand merci de son homme, de ses goros et ndjieuké, parce qu'en effet son brave mari va non seulement accomplir ses devoirs  mais ne cessera de les accomplir. Pourquoi ? Par ce que l'honneur et la responsabilité étaient une question de vie ou de mort.
Maintenant les temps ont changé, l'honneur n'est qu'une question d'état d'esprit ou de génération, « kounek ak sa guiss guiss » triste mais vrai.
Avec le temps, les hommes et les femmes sont devenus victimes de la dictature des nouvelles réalités quotidiennes. Alors en principe, le couple devrait être tenu à gérer ce changement de façon à survivre et à le surpasser. Mais non!  les hommes (toujours autoritaires) veulent toujours s'accrocher à leur fameuse autorité à la Vladimir Poutine, leur drôle kilifftéff à la Kim Jun Un et à  leur dingue réplique à la Donald Trump « hey fi thiaya bi benn la makoy sol » disons, leur sandi tathiouu quoi ...! oubliant que seuy dou affaire de puissance, dou première ni seconde guerre mondiale. Échangeons, messieurs asseyons-nous et trouvons des solutions aux troubles.

L'eau  longtemps consommée à deux, doit être, même abîmée, consommée à deux sinon jetée. Mais lorsqu'on veut la doser qu'à son goût eh bien ca laisse voir sa boulimie et son égoïsme.
Digérez-la dans son amertume, partagez-la dans toute sa succulence sinon ayez l'honnêteté de la verser au diable.
Une façon de vous dire qu'on doit reconnaître qu'il existe une nouvelle donne aujourd'hui. Alors soit en la corrige ensemble soit on surmonte ses réalités. Les temps ont vraiment changé mais vous voulez toujours vous agripper au trône sans accomplir votre devoir de roi. Dites moi dans quel royaume règne cette gabegie?

A l'époque, quand grand-père laissait grand-mère assurer le ménage sans que cette dernière ne se plaigne, c'est parce qu'ils étaient tous les deux conscients de leur responsabilité qu'ils honoraient.

Les épreuves subies de nos jours sont peut-être pareilles à celles du passé mais ne donnent pas les mêmes résultats lorsqu'elles sont effectuées: accomplir les tâches ménagères, aller au marché, préparer le repas, faire le thé, laver la vaisselle, laver le linge, masser le mari, veiller sur  les enfants, et j'en passe...tout cela est possible aujourd'hui mais avec une défaillance financière implacable au foyer car l'homme sera incapable d'assurer seul les dépenses sans le soutien de la femme qui serait elle, occupée par le ménage.

L'amour du 21e siècle c'est la complémentarité, d'ailleurs il l'a toujours été mais aujourd'hui il l'est encore plus.
Arrêtons d'assimiler le foyer à une sorte de service à la merci pour les hommes et par les femmes. La grandeur d'un homme est plus importante que le pouvoir d'autorité conjugale. Le respect, la complicité et la complémentarité, quoi de plus fun?

Chronique d'une femme émancipée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant