Des mots emportés par le vent

Justice

Avant il y avait le mal, il y avait le bien.
Pourtant dans ce train, c'est la croisée des destins
D'hommes et de femmes qui on eut leur vie brisée.
La victime assassinée est un meurtrier.

Un espace maintenant sépare les deux.
Le célèbre inspecteur
Saurait-il comprendre les motifs inconscients
De ces actions. Qui ont fait s'écouler le sang.

C'est quand un crime sans nom, commis par un monstre.
Défait l'harmonie d'une famille qui sombre.
L'enlèvement d'une fille au jolie minois
Appela le malheur s'abattre par trois fois.

À partir de là, ils veulent trouver vengeance,
D'un meurtrier, du meurtre de l'innocence.
Cause d'un mal vif et douloureux, qui les ronge.
Les souvenirs heureux deviennent d'affreux songes.

Peut-on juger les humains qui, parce qu'ils aiment,
Ont envie de se faire justice soi-même?
Peut-on en toute conscience leur en vouloir
De commettre un crime, un abus de pouvoir?

Ils organisent un plan astucieux. La clé
Qui mettra fin à l'épreuve du passé.
Dans le deuil, ils tisseront des liens de douleurs
Qui leur ouvrira une route de bonheur.

Le crime fait par un se transforment en plusieurs.
Ceux qui ôtent ici la vie ne sont pas des tueurs.
Maintenant tout le monde est coupable
De ce qu'il avait prévu au préalable.

Les coupables et victimes ont eu satisfaction.
Ils ont détruit le poids du fardeau qui les rongent.
Le mort poignardé a kidnappé et tué
Un enfant, scellant pour toujours sa destiné.

Ses motifs et ses raisons peuvent-ils acquitter
Ceux qui se trouvent assis au banc des accusés.
Sans ce geste, ils n'avaient plus aucun ambition.
L'ombre d'un seul homme cachait leur horizon.

Peut-on seulement se faire juge de gens
Dont nous n'avons pas vécu les événements
Après qui les ont poussés vers la fin à agir
Finir ce qu'ils avaient médité sans faillir.

Non, je ne le peux sans remords les condamner.
Ils se sont sauvés, je ne peux point les tuer.
Ils ont ouvert la porte de leur avenir.
Demain, ils doivent vivre et non plus survivre