« Putain ! Mais ce n’est pas vrai, hein ! »
Un grommellement rageur me tire de mon sommeil, et dès que j’ouvre les yeux -difficilement à cause du sommeil, ou plutôt de la flemme -je tombe sur Orphée en pleine bataille avec Luffy, ma jolie chienne ayant décidé de lui lécher le visage pour le réveiller, et lui n’ayant pas trop l’air d’apprécier mais ne sachant pas comment la repousser. Immédiatement, mon premier réflexe est de rire, de me foutre de lui, encore. Après tout il l’a bien cherché.
« Mais enlève ta bestiole de sur moi, tu ne vois pas qu’elle essaye de me manger ? »
Il est sérieux ?
Riant de plus belle, je m’avance vers lui pour reprendre Luffy qui jappe joyeusement, comme à son habitude.
« Je crois juste qu’elle t’apprécie, et ça je ne sais vraiment pas pourquoi, sans doute parce que tu es le seul inconnu à être venu chez moi et que par conséquent elle est intriguée et… »
« Et il recommence ses monologues interminable… »
Je rêve, il parle de moi comme si je n’étais pas là !
« On ne t’as jamais dit que le réveille est un moment sacré ? Si j’étais encore chez moi, une multitude de personnes serait venue assister à mon lever, apportant avec eux quelques-unes de ces délicieuses baies que l’on ne trouve que sur les monts sacrés et qui n’éclosent qu’une fois par an, amenant avec eux multiples offrandes, dans l’espoir que je réalise leurs souhaits ! »
Super, je suis tombé sur un connard narcissique.
« Mais dans quelle putain d’époque tu vis toi ! c’est fini le temps de la royauté, on est à l’époque de l’égalité sociale -bien qu’elle soit encore grandement contestable- on ne s’empiffre plus des mets les plus rares et l’on ne reçoit plus d’offrande, il serait temps d’évoluer ! enflait, ton monde, le paradis est aussi pourri et corrompus que le reste et vous croyez être supérieurs ! Bordel vous me dégoutez ! Ce n’est pas possible d’être aussi égoïste, il y a des gens qui meurt de faim partout dans le monde alors y’a pas le temps pour les offrandes et toutes ces merdes ! Et dessolé si je parle beaucoup mais personne ne t’oblige à rester chez moi, si tu ne me supporte pas alors va-t’en ! »
« Mais tu crois quoi ? Que c’est facile la vie d’ange ? Etre constamment obligé de regarder les humains faire des erreurs alors que c’est si évidant qu’ils vont causer leur propre malheur. Vous regardez vous auto-détruire et devoir tout remettre d’équerre, forcément, au bout d’un moment on suit plus et plus vous baisez comme les lapins, vous êtes de plus en plus et nous, avec les nouvelles réglementations célestes, on est en sous effectifs et mal rémunéré alors on s’arrange comme on peut pour vivre le mieux possible, même si ce n’est pas très honnête. »
« Et moi qui croyait que l’administration française c’était un vrai bordel, maintenant je sais qu’il y a pire. L’administration céleste est si catastrophique que ça ? »
« Et pire encore… »
« Vous avez essayé les grèves ? »
« Les quoi ? »
« Les grèves, arrêter tous de travailler au même moment et ne reprendre le travail que si vos revendications sont acceptées. C’est un procédé qui fonctionne bien ici-bas, même si c’est toujours les mêmes qui en profitent et les mêmes qui en pâtissent. Ce n’est évidemment pas le petit entrepreneur indépendant qui pourra aire grève. S’il le fait tout ce qu’il gagnera c’est de couler sa société mais pour ceux qui ont du poids comme les transports ou ceux qui ont un rôle important dans les échanges commerciaux et économiques internationaux usent et abusent de la grève parce qu’elle sera ressentie par le grand publique et si le peuple commence à gueuler, les dirigeants essayeront de donner l’impression d’agir, tout en en faisant le moins possible et les grévistes auront ce qu’ils désirent. »
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Sσυѕ ѕσи αιlε.
ÜbernatürlichesLa vie est souvent semée d'embûches à ce que l'on dit. Celle de Mahé -jeune adolescent tout à fait commun- ne fait pas exeption : elle l'est également. Nous pourrions donc en déduire qu'il mène une vie tout ce qui y a de plus normale, compliquée co...
