Préface

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La rédaction d'un livre est un travail fastidieux et de longue haleine qui permet l'évasion, du lecteur bien entendu, mais aussi et surtout de l'auteur. Dans un livre, on peut parler de tout, il n'y a plus de sujets tabous, une fois à l'écrit, seul avec sa plume, face à la feuille blanche qui n'attend que d'être noircie -raturée aussi- de mots joliment arrangés les uns avec les autres. C'est pour cela que le moment de se faire lire est à la fois tant attendu, car on souhaite que le monde profite de ce petit morceau de nous-même, mais aussi fermement redouté -les tabous revenant avec la confrontation, même indirecte à l'humain-, car au travers d'un livre, on ouvre une fenêtre sur notre âme. La critique -positive ou négative, qu'importe-, ça effraye toujours. Parce qu'évidemment, nous ne pouvons pas être objectif face à notre propre travail -qu'on le dénigre ou qu'on le glorifie- mais l'objectivité existe-t-elle réellement ? Car pour qu'il y ait objectivité, il faudrait qu'il y ait absence de sentiments, mais écrire n'est pas avant tout une quête de sentiments et d'émotions ? Dans ce cas, où serait le plaisir de lire et la passion d'écrire ? Parce qu'avant tout, un livre est un véhicule à sentiment, de simples mots qui peuvent nous faire passer du rire aux larmes en un temps si bref qu'il en devient époustouflant. Et au fond, auteurs et lecteurs ne sont pas si fondamentalement différents, chacun vivant à travers l'autre, en un système de partage aussi pur que simple, basé sur la joie, il n'y a pas sentiment plus sincère que cette joie qui n'est autre que l'essence même du monde.

ParadoxalementParadoxale.

Sσυѕ ѕσи αιlε.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant